Korhogo - Achat de matériel de pointe/ Cdt Fofié Kouakou - “Pourquoi j’équipe mes hommes’’

Le samedi 28 mars, le commandant Fofié Kouakou Martin, a réuni à son état-major, l’essentiel de ses collaborateurs. Au sortir de la réunion qui a duré plus de quatre heures d’horloge, le com-zone s’est prêté aux question des journalistes.

Le Patriote : quel était l’objet de votre réunion?
Cdt Fofié Kouakou: Notre rencontre a porté d’abord sur le compte-rendu de la réunion du 25 mars tenue au Ranhotel de Bouaké avec les membres du gouvernement et le Premier ministre. Une réunion relative à la fluidité routière. Ensuite, nous avons fait le compte-rendu de la réunion du 26 mars tenue à l’Etat major, toujours à Bouaké. Cette autre réunion a porté sur les instructions se rapportant à la précédente réunion du 25 mars. Il nous fallait faire descendre ces informations à la base pour une meilleure application.

LP : Qui sont ceux qui ont pris part à cette réunion?
Cdt F.K: Ce sont toutes les entités composant la zone 10. A commencer par les com-secteurs, en passant par les commandants d’unités et tous ceux qui entrent dans le commandement de la zone 10. Vous avez par exemple le délégué général des Forces Nouvelles et tous les responsables de la police et de la gendarmerie qui étaient également présents.


LP : Quelles sont les décisions que vous avez arrêtées?
Cdt FK : Je ne mettrai pas la charrue avant les boeufs. Des instructions fermes ont été données au général (ndlr : au général Bakayoko) par le Premier ministre. Des propositions en rapport avec la réunion du 25 mars ont été faites par l’ensemble des com-zones à la réunion du 26 mars. Ces propositions seront traduites en ordre par le Général Bakayoko. Nous attendons ces ordres pour les mettre en application. Mais il faut déjà se tenir prêts en transmettant à nos subalternes l’essentiel de la réunion de Bouaké, afin que personne ne soit surpris quand seront donnés les ordres relatifs à la fluidité routière.

LP : Nous avons appris que vous avez acquis du matériel. De quoi s’agit-il?
Cdt FK : Vous savez que la fluidité routière ne peut pas marcher sans les moyens de communication. En fait, pour l’exécution de cette mission relative à l’amélioration de la fluidité routière, il y a la logistique dont il faut disposer. Le commandement de la zone 10 s’est saigné pour s’offrir du matériel de communication pour faciliter la fluidité routière et lutter contre le banditisme. Car, on ne peut pas parler de fluidité routière s’il n’ y a pas la sécurité sur les voies.

LP : Peut-on en savoir un peu plus sur ce matériel?
Cdt FK : On a des relais pour pouvoir couvrir toute la zone. Le matériel mobile n’est pas fait pour les poches. Il est posé sur des engins qui sont en ce moment au port d’Abidjan. C’est un matériel qui a une valeur de 32 millions. Je tire le chapeau à tous les acteurs de la zone 10 qui se sont saignés pour s’offrir ce matériel. Ce geste est pour nous un signal fort qui montre que nous sommes disponibles et disposés à aller définitivement à la sortie de crise. Nous avons fait un premier pas. Nous attendons l’appui qui viendra de nos supérieurs. Si les véhicules qu’on veut nous donner sont cinq ou dix, nous on profite pour les porter à une vingtaine pour que la fluidité soit totale.

LP: Votre action est-elle spécifique à votre seule zone?
Cdt FK : Nous ne connaissons que l’action entreprise par la zone 10. Les autres font aussi des efforts de leur côté. Mais je ne peux parler que du commandement de la zone 10 qui s’offre ce matériel.

LP: Quelles sont les difficultés que connaît la fluidité routière dans votre zone?
Cdt FK: Il n’ y a pas que notre zone qui connaît des problèmes sur la question. C’est partout dans le pays qu’il y a ces problèmes. Chacun essaie de panser sa plaie. Chacun connaît son handicap. Au lieu de toujours attendre que les instructions arrivent, chacun sait quel remède il faut apporter et quel est son devoir. C’est ce que nous faisons.

LP : Outre le matériel acquis, quelle autre disposition avez-vous prise pour atteindre vos objectifs?
Cdt FK : Pour le moment, nous ne parlons que du matériel que nous avons acquis pour attaquer le problème. Nous voulons rester dans le cadre militaire respectivement aux instructions données. Nous ne voudrions pas être interpellés sur quelque blocage que ce soit occasionné par la zone 10 ou dans n’importe quel autre lieu de la zone CNO en général. Chacun dans sa zone fait donc ce qui est de son devoir. On essaie tout simplement d’anticiper sur les ordres qui vont bientôt nous être transmis.
Mack Dakota,
Correspondant Régional