Floraison d'immeubles, voitures de luxes,…Les signes extérieurs de l'enrichissement rapide, trop rapide, s'étalent aux yeux de tous. Le citoyen ordinaire est surpris de constater que rien n'est entrepris pour au moins enquêter sur le caractère licite ou non de ces biens. Il se base sans doute sur ce qui se passe dans les pays développés. « En France, même un mouvement de fonds suspect sur un compte bancaire déclenche des procédures de vérifications des services publics », note un financier. Pourquoi pas la même chose ici ? « Les libertés individuelles sont consacrées par la Constitution. La question est de savoir jusqu'où peut aller une telle investigation dans nos pays où, très souvent, les personnalités se cachent derrière des prête-noms. Notre démocratie n'est pas suffisamment avancée pour cela », constate un juriste. Pourtant, l'utilité de telles enquêtes systématiques n'est pas à démontrer pour un pays où la pauvreté a dépassé le seuil de 50%. L'argent détourné l'étant très souvent, au détriment des services sociaux de base. Pis, les vérifications peuvent permettre de s'assurer que les richesses qui s'étalent ne proviennent pas de trafic de produits illicites tels que la drogue.
K.B.J.
K.B.J.