L'affaire de détournement de 98.623.000 FCFA dont était accusée Boa Bonzou - exploitant agricole - vient de connaître un dénouement judiciaire. Depuis le mardi 31 Mars 2009, le tribunal de première instance d'Abengourou a dit le droit en faveur de l'accusé en la personne de Boa Bonzou et condamné par la même occasion Adou Edoukou Léon à 3 mois d'emprisonnement ferme pour déclaration calomnieuse et diffamatoire à l'endroit de la victime.
C’est en 2004 que le nommé Adou Edoukou Léon, alors président de la coalition des comités de surveillance café-cacao du moyen Comoé a saisi le Procureur de la République près le tribunal de première instance d'Abengourou contre Boa Bonzou. Motif de la saisine : abus de confiance portant sur la somme de 98.623.000 FCFA qu'aurait reçue M. Boa Bonzou, président du collectif des coopératives et assimilés agricoles du département d'Abengourou. Cette somme octroyée en deux tranches (décembre 2004 et janvier 2005) par le fonds de développement et de promotion des activités de producteurs de café et de cacao (FDPCC) était destinée, selon Adou Léon, à la coalition des comités de surveillance. Malheureusement, selon le responsable de la coalition, cette somme n'a jamais été reçue conformément à ce qu'il en était. Après plusieurs auditions, une décision judiciaire matérialisée par une ordonnance de non-lieu est rendue par le juge d'instruction de première instance d'Abengourou le 15 janvier 2008. A la surprise générale et ce, malgré l'ordonnance judiciaire, Maurice Sawadogo et Adou Edoukou Léon reviennent à la charge, accusant par voie de presse Boa Bonzou de détournement. Face à ce qu'il considère comme une atteinte grave à son honorabilité pour déclaration calomnieuse et diffamatoire, l'exploitant agricole Boa Bonzou saisit la même juridiction. Ainsi, à sa requête, les prévenus Adou Edoukou Léon et Maurice Sawadogo ont comparu devant le tribunal correctionnel d'Abengourou le mercredi 17 mars dernier pour les motifs susmentionnés. A cette audience, le ministère public représenté par Koutou Thomas dans son réquisitoire, sur la forme, s'est élevé contre l'attitude des deux prévenus pour s’être répandus dans la presse et curieusement plus d'un an après, pour une affaire dont la justice a pourtant rendu un verdict. Dans le fond, sur la base d'une analyse minutieuse des propos tenus par les accusés dans la presse, le procureur a estimé que les accusations de dénonciation calomnieuse et diffamatoire contre Maurice Sawadogo n'étaient pas clairement établies. Cependant, c’est le cas pour Adou Léon. Renvoyé en délibéré pour le mardi 31 mars, le tribunal a prononcé la peine de 3 mois d'emprisonnement ferme contre le président de la coalition des comités de surveillance café-cacao assortie d'une amende de 100.000 FCFA. Boa Bonzou a demandé la somme de 1F symbolique comme dommages et intérêts.
Ernest Famin, correspondant régional
C’est en 2004 que le nommé Adou Edoukou Léon, alors président de la coalition des comités de surveillance café-cacao du moyen Comoé a saisi le Procureur de la République près le tribunal de première instance d'Abengourou contre Boa Bonzou. Motif de la saisine : abus de confiance portant sur la somme de 98.623.000 FCFA qu'aurait reçue M. Boa Bonzou, président du collectif des coopératives et assimilés agricoles du département d'Abengourou. Cette somme octroyée en deux tranches (décembre 2004 et janvier 2005) par le fonds de développement et de promotion des activités de producteurs de café et de cacao (FDPCC) était destinée, selon Adou Léon, à la coalition des comités de surveillance. Malheureusement, selon le responsable de la coalition, cette somme n'a jamais été reçue conformément à ce qu'il en était. Après plusieurs auditions, une décision judiciaire matérialisée par une ordonnance de non-lieu est rendue par le juge d'instruction de première instance d'Abengourou le 15 janvier 2008. A la surprise générale et ce, malgré l'ordonnance judiciaire, Maurice Sawadogo et Adou Edoukou Léon reviennent à la charge, accusant par voie de presse Boa Bonzou de détournement. Face à ce qu'il considère comme une atteinte grave à son honorabilité pour déclaration calomnieuse et diffamatoire, l'exploitant agricole Boa Bonzou saisit la même juridiction. Ainsi, à sa requête, les prévenus Adou Edoukou Léon et Maurice Sawadogo ont comparu devant le tribunal correctionnel d'Abengourou le mercredi 17 mars dernier pour les motifs susmentionnés. A cette audience, le ministère public représenté par Koutou Thomas dans son réquisitoire, sur la forme, s'est élevé contre l'attitude des deux prévenus pour s’être répandus dans la presse et curieusement plus d'un an après, pour une affaire dont la justice a pourtant rendu un verdict. Dans le fond, sur la base d'une analyse minutieuse des propos tenus par les accusés dans la presse, le procureur a estimé que les accusations de dénonciation calomnieuse et diffamatoire contre Maurice Sawadogo n'étaient pas clairement établies. Cependant, c’est le cas pour Adou Léon. Renvoyé en délibéré pour le mardi 31 mars, le tribunal a prononcé la peine de 3 mois d'emprisonnement ferme contre le président de la coalition des comités de surveillance café-cacao assortie d'une amende de 100.000 FCFA. Boa Bonzou a demandé la somme de 1F symbolique comme dommages et intérêts.
Ernest Famin, correspondant régional