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Politique Publié le mardi 14 avril 2009 | Fraternité Matin

Forces nouvelles : Coups de feu à Ferké

Les populations de Ferké ont vécu un après-midi difficile, ce dimanche 12 avril. Elles sont restées terrées dans leurs maisons. La raison : un conflit de leadership latent entre le Commandant de secteur dit Com’secteur, le capitaine Fofana Inza alias Gruman, et son adjoint, le lieutenant Tuo Souleymane. Un conflit qui a fini par diviser les éléments des Forces nouvelles de la ville. Selon les informations recueillies, les hommes du com’secteur adjoint ont finalement décidé de finir avec ce conflit en organisant un putsch contre leur chef. Ainsi, nos sources précisent qu’aux environs de 13 heures, sachant que le com’secteur était encore à son bureau, ceux-ci, puissamment armés, ont pris d’assaut leur état-major situé dans les locaux de la gendarmerie nationale et se sont mis à tirer en l’air. Ils se sont emparés du capitaine Fofana Inza et se sont engouffrés dans une 4 x 4. Direction Korhogo pour mettre leur com’zone, le Commandant Fofié Kouakou, devant le fait accompli.

Mais, informé de la situation, ce dernier a dépêché le com’zone adjoint connu sous le pseudonyme de RAS. Ainsi, en route pour Ferké, celui-ci rencontre les hommes restés fidèles au com’secteur de Ferké.

Après discussion, il réussit à les convaincre de retourner à Ferké où les hommes du com’secteur, organisés et ayant pris d’assaut le domicile de son adjoint, avaient séquestré sa famille. Nos sources précisent qu’aucun membre de la famille n’a subi de violence. Arrivé sur les lieux, RAS, l’envoyé de Fofié Kouakou, a persuadé ses frères d’armes de libérer les civils. Ce qui a été fait. Mais ils demandaient le retour de leur chef. Toujours, selon nos sources, un entretien téléphonique entre le com’zone et son adjoint à Korhogo, d’une part et d’autre part, leurs éléments à Ferké a permis de ramener la paix. Les deux belligérants ont été conduits à Bouaké à la demande du chef d’état- major adjoint, le commandant Wattao. Pour s’expliquer certainement.

A l’origine de ce conflit de leadership : la gestion des hommes. Le départ du capitaine Fofana Inza, le com’secteur en renfort pendant les événements de Séguela a permis à son adjoint de démontrer à ses hommes ses qualités de gestionnaire d’hommes. Selon des sources proches du dossier, «Tuo sait s’occuper de ses hommes» mieux que le chef. Conséquence : le com’secteur adjoint a profité de cette période pour asseoir son autorité et son audience. Ainsi, quand revient Fofana Inza de l’expédition de Séguéla, «le terrain était déjà miné». Une bonne partie des éléments ayant... fait allégeance à l’adjoint qui «savait mieux les gérer», indiquent nos informateurs. «Le courant ne passait donc plus entre le com’secteur et son adjoint», ajoutent-ils. Il fallait donc finalement mettre fin à cette situation de méfiance. D’où ce soulèvement du week-end dernier. On ne dénombre ni blessé ni mort.

Martial Niangoran
Correspondant régional
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