Jacques Oré Gnézé est originaire de Maguiahio (canton Guia), dans la sous-préfecture de Gagnoa. Docteur en sociologie, il s’engage très tôt dans les affaires. Il comprend très tôt que l’enseignement privé pouvait être une source d’enrichissement facile et rapide. C’est ainsi qu’il fonde un établissement privé à Williamsville (Abidjan). D’aucuns soutiennent d’ailleurs que cela est à la base de sa relative prospérité. Mais l’établissement sera fermé en 1988 du fait que son fondateur ne trouvait pas toujours important de payer le personnel et particulièrement les enseignants.
On dit également qu’il a investi dans les stations d’essence. Il a bâti à Gagnoa, à moins de cent mètres de la mairie, un immeuble d’une dizaine d’appartements, portant son nom.
Personnage controversé que l’on dit parti-culièrement imbu de sa personne, Oré Gnézé a réussi dans les années 70 le tour de force de faire démolir son village tout en promettant de tout reconstruire à ses frais. Chaque famille s’étant provisoirement recasé dans des bicoques construites dans des campements. Mais la promesse a été vaine et quand quelques fils du village entreprirent de reconstituer le village, ils furent mis aux arrêts par Oré Gnézé usant de ses relations. Il se raconte que ses géniteurs décédés depuis des lustres n’ont pas de sépulture au village. Et jusqu’aujourd’hui on se demande encore où il les a enterrés. Peut-être devrait-on bientôt avoir une réponse à cette question puisqu’il a mis en chantier depuis peu, un caveau au-dessus duquel il projette de faire construire une église. Cet intérêt subit pour un village où il n’a plus mis les pieds depuis plus de vingt ans intrigue d’ailleurs plus d’un.
Ces dernières années, Jacques Oré Gnézé disait avoir créé un centre de recherches sur le bété. Il n’a pas craint le ridicule en affirmant que Jésus Christ est bété. Trouvant par ailleurs des similitudes entre la langue de Jésus et la langue bété.
Militant du PDCI-RDA jusqu’au milieu des années 90, il vire au Rassemblement des républicains (RDR) après la création de ce parti par feu Djéni Kobena. Mais très vite, il va quitter le RDR pour retourner au PDCI-RDA. Deux raisons sont avancées pour expliquer ce retour à la maison : le régime Bédié l’aurait menacé de sortir ses impayés d’impôts. Il aurait désapprouvé le fait que Alassane Ouattara qu’il considérait comme un étranger ait été présenté comme le vrai patron du RDR.
Dans tous les cas, on retrouvera Oré Gnézé aux côtés du général Robert Guéi, à la suite du coup d’Etat de Noël 99. Il occupera le poste de Conseiller spécial chargé des cultes. Dans le cadre de la présidentielle d’octobre 2000, il envoya des messagers au village pour demander à ses parents de soutenir le général Guéi. Mais le chef leur répondit que le village était déjà acquis à la cause de Laurent Gbagbo. Conséquence immédiate, il fit destituer le chef récalcitrant et nomma à sa place, un de ses cousins. De sorte que jusqu’aujourd’hui, le village vit en situation de bicéphalisme au niveau de la chefferie.
Quand le général Guéi perd le pouvoir, il se démène comme un beau diable pour convaincre le président Gbagbo de le garder auprès de lui, au même poste. Le président Gbagbo n’y voit pas d’inconvénient. Mais il ne savait pas qu’en acceptant auprès de lui cet homme qui n’a jamais eu aucune sympathie pour lui, il venait de se mettre un serpent dans la poche.
A.K.
On dit également qu’il a investi dans les stations d’essence. Il a bâti à Gagnoa, à moins de cent mètres de la mairie, un immeuble d’une dizaine d’appartements, portant son nom.
Personnage controversé que l’on dit parti-culièrement imbu de sa personne, Oré Gnézé a réussi dans les années 70 le tour de force de faire démolir son village tout en promettant de tout reconstruire à ses frais. Chaque famille s’étant provisoirement recasé dans des bicoques construites dans des campements. Mais la promesse a été vaine et quand quelques fils du village entreprirent de reconstituer le village, ils furent mis aux arrêts par Oré Gnézé usant de ses relations. Il se raconte que ses géniteurs décédés depuis des lustres n’ont pas de sépulture au village. Et jusqu’aujourd’hui on se demande encore où il les a enterrés. Peut-être devrait-on bientôt avoir une réponse à cette question puisqu’il a mis en chantier depuis peu, un caveau au-dessus duquel il projette de faire construire une église. Cet intérêt subit pour un village où il n’a plus mis les pieds depuis plus de vingt ans intrigue d’ailleurs plus d’un.
Ces dernières années, Jacques Oré Gnézé disait avoir créé un centre de recherches sur le bété. Il n’a pas craint le ridicule en affirmant que Jésus Christ est bété. Trouvant par ailleurs des similitudes entre la langue de Jésus et la langue bété.
Militant du PDCI-RDA jusqu’au milieu des années 90, il vire au Rassemblement des républicains (RDR) après la création de ce parti par feu Djéni Kobena. Mais très vite, il va quitter le RDR pour retourner au PDCI-RDA. Deux raisons sont avancées pour expliquer ce retour à la maison : le régime Bédié l’aurait menacé de sortir ses impayés d’impôts. Il aurait désapprouvé le fait que Alassane Ouattara qu’il considérait comme un étranger ait été présenté comme le vrai patron du RDR.
Dans tous les cas, on retrouvera Oré Gnézé aux côtés du général Robert Guéi, à la suite du coup d’Etat de Noël 99. Il occupera le poste de Conseiller spécial chargé des cultes. Dans le cadre de la présidentielle d’octobre 2000, il envoya des messagers au village pour demander à ses parents de soutenir le général Guéi. Mais le chef leur répondit que le village était déjà acquis à la cause de Laurent Gbagbo. Conséquence immédiate, il fit destituer le chef récalcitrant et nomma à sa place, un de ses cousins. De sorte que jusqu’aujourd’hui, le village vit en situation de bicéphalisme au niveau de la chefferie.
Quand le général Guéi perd le pouvoir, il se démène comme un beau diable pour convaincre le président Gbagbo de le garder auprès de lui, au même poste. Le président Gbagbo n’y voit pas d’inconvénient. Mais il ne savait pas qu’en acceptant auprès de lui cet homme qui n’a jamais eu aucune sympathie pour lui, il venait de se mettre un serpent dans la poche.
A.K.