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Politique Publié le vendredi 17 avril 2009 | Notre Voie

La peur du retour à la normalité

Au sortir d’un conclave qui a réuni les dix (10) délégués régionaux des Forces nouvelles, les 12 et 13 avril 2009, à l’INFAS de Bouaké, quartier général des Forces nouvelles, ceux-ci ont demandé au Premier ministre ivoirien, Guillaume Kigbafori Soro, par ailleurs secrétaire général de l’ex-rébellion qui occupe les régions du Centre, du Nord et de l’Ouest, de démissionner de la Primature pour regagner Bouaké «afin de reprendre le combat pour la libération du peuple ivoirien». La déclaration a été lue par Koné Inza, le porte-parole des délégués. Le lendemain, c’est-à-dire le 14 avril, le porte-parole du Premier ministre, Méité Sindou a confié à la presse que Guillaume Soro ne démissionnerait pas, suite à l’appel des délégués. Qui sont bien entendu, les représentants du Premier ministre dans les zones. Pour Méité Sindou, rien ne justifie pour l’heure la démission d’autant que le Président de la République et le Premier ministre travaillent en parfaite intelligence. La mise au point de Méité à suscité une réaction de la part de Sékongo Félicien qui a soutenu que celui-ci avait parlé en son nom propre parce qu’il n’est pas membre des Forces nouvelles, encore moins porte-parole du secrétaire général des Forces nouvelles. Dès lors une polémique qui traduit la fébrilité des Forces nouvelles se fait jour.
En réalité, la normalisation des relations entre la Côte d’Ivoire et certains Etats qui vouaient une sympathie à la rébellion ivoirienne inquiète les va-t-en guerre de cette entité. La peur s’empare d’eux au fur et à mesure que le pays franchit une étape vers son positionnement au plan international. Les Forces nouvelles ont certainement la ferme volonté de s’éterniser. Selon une source proche de l’ex-rébellion à Bouaké, les Forces nouvelles estiment que «Gbagbo a lutté et obtenu le départ des Forces françaises censées venir en appui aux forces onusiennes en cas de reprise de la guerre». Elles s’interrogent sur «l’efficacité de l’ONUCI sans sa force d’intervention qui est la Licorne» d’autant que les soldats français auront fini de quitter la Côte d’Ivoire en juin prochain. Selon elles, révèle notre source, «Gbagbo a fait venir en Côte d’Ivoire le ministre angolais de la Défense pour signer un accord de défense avec l’Angola qui a combattu aux côtés des milices de Gbagbo aux premières heures du 19 septembre 2002 contre les Forces nouvelles. Parce qu’il veut reprendre la guerre et utiliser cette fois-ci légalement les Forces angolaises». Et de conclure que «Gbagbo et le FPI planifient l’assassinat de Soro».
Faut-il rappeler aux Forces nouvelles que la Côte d’Ivoire est sous embargo onusien et ne peut de ce fait faire rentrer des armes dans le pays ? Et puis, en quoi le départ de la Force Licorne peut-elle constituer un subterfuge pour reprendre la guerre ? Cette Force est arrivée parce que des Ivoiriens avaient attaqué avec des armes de guerre d’autres Ivoiriens. Si donc la situation redevient normale, la présence de la Licorne n’a plus son sens. Mais, en réalité il faut comprendre que la présence des Forces étrangères qui exploitent les richesses du pays profite aux Forces nouvelles. C’est ce qui explique la sortie musclée des délégués qui sont en réalité l’écho de tous ceux qui ont accumulé des fortunes de guerre. Ils veulent recréer des troubles par leurs actions et propos pour justifier la présence des Forces étrangères.


Délon’s Zadé: delonszade@yahoo.fr
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