A la surprise générale, les rebelles, ou plus exactement ce qu’il en reste aujourd’hui dans les zones occupées, ont demandé mardi à leur patron, Guillaume Soro, d’abandonner ses bureaux douillets de la primature, pour les rejoindre à Bouaké. Pour ces rebelles, ce serait la réponse appropriée à tous ceux qui leur demandent de déposer les armes avant les élections. Plus amusant, certains rebelles croient ainsi faire trembler de peur, tous ceux qui croient légitimement que l’accord politique de Ouagadougou, est le meilleur cadre qui puisse ramener la paix dans un pays ruiné par une aventure malheureuse. C’est dommage. Parce qu’une telle attitude contribue à discréditer un peu plus la rébellion qui était apparue au moment de la signature des accords de Ouagadougou comme une structure politique bien organisée, ayant pris, en connaissance de cause, l’option de la fin de la guerre par la négociation.
En effet, contrairement à ce que peuvent penser certains rebelles à Bouaké, le président Laurent Gbagbo et tous les patriotes ivoiriens et africains qui soutiennent son action politique ne seraient pas les seuls perdants dans un enlisement inextricable de la situation. Faut-il peut-être rappeler que si Soro, dont l’objectif initial était de renverser le régime du président Gbagbo avec le soutien actif de la France, s’est résolu après cinq longues années, à accepter le poste de Premier ministre, c’est parce qu’il a tiré quelques leçons, si petites soient-elles, de la pratique de la rébellion. Lui demander aujourd’hui de rendre le tablier pour retourner à Bouaké, c’est faire preuve de naïveté. Et la réponse du premier concerné, qui a fusé dans les minutes qui ont suivi les amusements de Bouaké, en dit long sur la vacuité de ce genre de position totalement anachronique. Mais si par extraordinaire, les éminences grises de Soro ont cru, elles aussi, par ce genre de procédé, tenter de faire peur à tous ceux qui ont mené la résistance contre leur projet de déstabilisation ; là aussi, ils perdent franchement leur temps. Parce qu’il est aujourd’hui illusoire d’effrayer des gens qui vous ont tenu tête au moment où vous étiez adossés à des parrains plus que déterminés. Ce n’est pas au moment où certains de ces parrains ont quitté la scène et leur système complètement désorganisé que la machine pourra faire plus peur qu’hier.
Le mieux donc pour tout le monde, serait que chacun redescende sur terre et regarde la réalité en face. Les sacrifices énormes consentis par les ivoiriens ont un coût. Pour tous les rebelles, il a pour nom, désarmement, libération du territoire national et fermeture de la parenthèse honteuse ouverte, le 19 septembre 2002. Faute de le comprendre, les rebelles courent des risques. Et les victimes pourraient ne pas se trouver là où certains le croient. Le temps est peut-être venu d’arrêter tous les enfantillages pour aller à l’essentiel. C’est-à-dire aux désarmement intégral, à l’établissement d’une liste inclusive et à l’organisation d’un scrutin transparent.
Guillaume T. Gbato
En effet, contrairement à ce que peuvent penser certains rebelles à Bouaké, le président Laurent Gbagbo et tous les patriotes ivoiriens et africains qui soutiennent son action politique ne seraient pas les seuls perdants dans un enlisement inextricable de la situation. Faut-il peut-être rappeler que si Soro, dont l’objectif initial était de renverser le régime du président Gbagbo avec le soutien actif de la France, s’est résolu après cinq longues années, à accepter le poste de Premier ministre, c’est parce qu’il a tiré quelques leçons, si petites soient-elles, de la pratique de la rébellion. Lui demander aujourd’hui de rendre le tablier pour retourner à Bouaké, c’est faire preuve de naïveté. Et la réponse du premier concerné, qui a fusé dans les minutes qui ont suivi les amusements de Bouaké, en dit long sur la vacuité de ce genre de position totalement anachronique. Mais si par extraordinaire, les éminences grises de Soro ont cru, elles aussi, par ce genre de procédé, tenter de faire peur à tous ceux qui ont mené la résistance contre leur projet de déstabilisation ; là aussi, ils perdent franchement leur temps. Parce qu’il est aujourd’hui illusoire d’effrayer des gens qui vous ont tenu tête au moment où vous étiez adossés à des parrains plus que déterminés. Ce n’est pas au moment où certains de ces parrains ont quitté la scène et leur système complètement désorganisé que la machine pourra faire plus peur qu’hier.
Le mieux donc pour tout le monde, serait que chacun redescende sur terre et regarde la réalité en face. Les sacrifices énormes consentis par les ivoiriens ont un coût. Pour tous les rebelles, il a pour nom, désarmement, libération du territoire national et fermeture de la parenthèse honteuse ouverte, le 19 septembre 2002. Faute de le comprendre, les rebelles courent des risques. Et les victimes pourraient ne pas se trouver là où certains le croient. Le temps est peut-être venu d’arrêter tous les enfantillages pour aller à l’essentiel. C’est-à-dire aux désarmement intégral, à l’établissement d’une liste inclusive et à l’organisation d’un scrutin transparent.
Guillaume T. Gbato