En dépit de la levée générale de boucliers observée ces derniers temps, au sein des Forces nouvelles et des appels incessants à la démission du Premier ministre Guillaume Soro, le chef du gouvernement et dépositaire des accords de Ouaga ne rendra pas le tablier pour regagner sa place initiale dans son fief de Bouaké. Mieux, la révolution spectaculaire des Forces nouvelles annoncée à travers la formule "mesures courageuses et historiques " n`aura pas lieu. Du moins dans les proportions auxquelles on pourrait s`attendre en tenant compte des cris de révolte des ex-rebelles.
Dès lors, la question qui se pose est de savoir ce qui se cachait derrière cette soudaine montée de fièvre. Il est un fait qui ne peut être contesté. Les Forces nouvelles sont en colère, elles sont agacées, voire ulcérées par l`attitude du Fpi et de ses relais. Qui, depuis un moment, leur prêtaient l`intention de ruser avec le processus de sortie de crise, notamment dans son volet militaire à travers l`application des accords dits de Ouaga IV.
L`on se souvient, en effet, que les négociations récentes entre les Fds et les Fafn pour la mise en œuvre de cet accord n`ont pas débouché sur des résultats satisfaisants pour les deux ex-belligérants au point où, sous l`arbitrage du chef de l`Etat retranché à Yamoussoukro, Guillaume Soro était intervenu en pompier pour essayer de sauver les meubles. Sans succès. Prenant prétexte de ces difficultés, le camp présidentiel a commencé à s`agiter et à dénoncer à haute voix "la mauvaise foi, le double jeu" de Soro Guillaume. Car, pour les ultras du Fpi, il faut que les com-zones s`éclipsent pour permettre le redéploiement effectif des préfets et des sous-préfets. Car, pour Tagro Désiré qui a refusé la passation des charges du 4 mars dernier entre com-zones et préfets, "l`heure n`est plus aux actes symboliques". Il faut que les chefs de guerre des Forces nouvelles dégagent le plancher pour faire place à des préfets militaires, comme ceux qui administrent actuellement l`ouest du pays. Alors que pour les ex-rebelles, les choses devraient se dérouler, selon la lettre de Ouaga IV et les Fafn ne devaient se fondre que dans la nouvelle armée.
Mais le fait est que les sorties des cadres du Fpi et les accusations qu`ils proféraient étaient perçues comme des outrages au Premier ministre. C`est pourquoi, lorsque notre confrère Fraternité Matin s`est fait porte-voix des ultras du régime, cela a fortement déplu aux Forces nouvelles qui ont menacé de porter plainte contre le journal.
En tout état de cause, l`opinion commençait à s`interroger sur l`attitude des ex-rebelles et cette posture n`était pas idéale pour Soro, le garant de l`application de l`accord de Ouaga.
Il fallait, dès lors, provoquer une fronde, une mini crise pour donner non seulement la réplique appropriée aux détracteurs du Premier Ministre mais en même temps battre le rappel des troupes autour de Soro Guillaume. Il fallait montrer que les Forces nouvelles n`étaient pas aussi déstructurées comme on le dit et que le Premier ministre avait toujours du monde derrière lui. Retourner en somme la pression contre le Fpi. Voilà tout le sens de la poussée de fièvre des délégués des Forces nouvelles qui ont poussé leur colère jusqu`à demander la démission du chef du gouvernement. Bien entendu, cette démission n`est pas à l`ordre du jour. Même si le fait de le dire trop tôt a valu au porte-parole du Premier ministre une bonne raclée de la part des délégués des Fn à Bouaké. Certainement qu`il n`avait pas perçu le jeu, Méïté Sindou. Du coup, la réunion de toutes les entités des Forces nouvelles annoncée pour ce lundi à Bouaké ne devait pas changer grand chose encore moins entraîner la démission de Soro. Tout au plus, les ex-rebelles devraient décider que désormais toute agression contre Soro ou les Forces nouvelles entraînera une riposte immédiate et appropriée de leur part.
Akwaba Saint Clair
Dès lors, la question qui se pose est de savoir ce qui se cachait derrière cette soudaine montée de fièvre. Il est un fait qui ne peut être contesté. Les Forces nouvelles sont en colère, elles sont agacées, voire ulcérées par l`attitude du Fpi et de ses relais. Qui, depuis un moment, leur prêtaient l`intention de ruser avec le processus de sortie de crise, notamment dans son volet militaire à travers l`application des accords dits de Ouaga IV.
L`on se souvient, en effet, que les négociations récentes entre les Fds et les Fafn pour la mise en œuvre de cet accord n`ont pas débouché sur des résultats satisfaisants pour les deux ex-belligérants au point où, sous l`arbitrage du chef de l`Etat retranché à Yamoussoukro, Guillaume Soro était intervenu en pompier pour essayer de sauver les meubles. Sans succès. Prenant prétexte de ces difficultés, le camp présidentiel a commencé à s`agiter et à dénoncer à haute voix "la mauvaise foi, le double jeu" de Soro Guillaume. Car, pour les ultras du Fpi, il faut que les com-zones s`éclipsent pour permettre le redéploiement effectif des préfets et des sous-préfets. Car, pour Tagro Désiré qui a refusé la passation des charges du 4 mars dernier entre com-zones et préfets, "l`heure n`est plus aux actes symboliques". Il faut que les chefs de guerre des Forces nouvelles dégagent le plancher pour faire place à des préfets militaires, comme ceux qui administrent actuellement l`ouest du pays. Alors que pour les ex-rebelles, les choses devraient se dérouler, selon la lettre de Ouaga IV et les Fafn ne devaient se fondre que dans la nouvelle armée.
Mais le fait est que les sorties des cadres du Fpi et les accusations qu`ils proféraient étaient perçues comme des outrages au Premier ministre. C`est pourquoi, lorsque notre confrère Fraternité Matin s`est fait porte-voix des ultras du régime, cela a fortement déplu aux Forces nouvelles qui ont menacé de porter plainte contre le journal.
En tout état de cause, l`opinion commençait à s`interroger sur l`attitude des ex-rebelles et cette posture n`était pas idéale pour Soro, le garant de l`application de l`accord de Ouaga.
Il fallait, dès lors, provoquer une fronde, une mini crise pour donner non seulement la réplique appropriée aux détracteurs du Premier Ministre mais en même temps battre le rappel des troupes autour de Soro Guillaume. Il fallait montrer que les Forces nouvelles n`étaient pas aussi déstructurées comme on le dit et que le Premier ministre avait toujours du monde derrière lui. Retourner en somme la pression contre le Fpi. Voilà tout le sens de la poussée de fièvre des délégués des Forces nouvelles qui ont poussé leur colère jusqu`à demander la démission du chef du gouvernement. Bien entendu, cette démission n`est pas à l`ordre du jour. Même si le fait de le dire trop tôt a valu au porte-parole du Premier ministre une bonne raclée de la part des délégués des Fn à Bouaké. Certainement qu`il n`avait pas perçu le jeu, Méïté Sindou. Du coup, la réunion de toutes les entités des Forces nouvelles annoncée pour ce lundi à Bouaké ne devait pas changer grand chose encore moins entraîner la démission de Soro. Tout au plus, les ex-rebelles devraient décider que désormais toute agression contre Soro ou les Forces nouvelles entraînera une riposte immédiate et appropriée de leur part.
Akwaba Saint Clair