Demain, les Sud-africains se rendent aux urnes pour des élections présidentielles et législatives, qui ouvriront une nouvelle ère, après la décennie Mbeki (14 juin 1999-25 septembre 2008). Le candidat Jacob Zuma, président du Congrès national africain (ANC) est assuré de remporter la victoire. Mais Jacob Zuma sera-t-il à la hauteur des attentes des militants de l’ANC, au-delà, des Sud-africains dans leur majorité ?
Plus de 60% des suffrages. C’est le résultat que donnent les sondages, pour Jacob Zuma, à l’élection présidentielle qui aura lieu, ce mercredi 22 avril en Afrique du Sud. Le candidat de l’ANC est assuré de remporter haut les mains la présidentielle. De même, le nouveau parlement sud-africain sera dominé “majoritairement” par les élus du Congrès national africain.
A propos, Jacob Zuma a lancé un appel pressant aux militants et sympathisants de l’ANC à voter massivement pour le parti. “Votez en masse pour donner au parti le pouvoir et l'autorité de changer le cours des choses”, a lancé le chef du Congrès national africain (ANC) en marge d'une rencontre avec des représentants de l'industrie du transport. Jacob Zuma a expliqué que “Si les gens ne votent pas pour l'ANC, ils priveront le parti d'une majorité, ce qui l'empêchera de prendre les bonnes décisions”.
Jacob Zuma a gagné la bataille au sein de l’ANC. Le Congrès national africain, comme tous les grands partis, a été confronté cette année, à une crise qui a conduit à la naissance du Congrès du peuple (COPE), dirigé par Terror Lekota, l’un des anciens dirigeants influents de l’ANC.
Pendant des mois, Zuma et Mbeki se sont battus pour le contrôle de l’ANC. Jacob Zuma a triomphé en remportant la victoire au congrès, avec une majorité écrasante. Le candidat Zuma et ses partisans sont allés jusqu’à pousser Thabo Mbeki à la démission.
Les démêlés avec la justice sud-africaine, n’auront pas brisé l’élan du chef du congrès national africain. Zuma a été accusé entre autres choses, de fraude, corruption, évasion fiscale, blanchiment d'argent, abus de pouvoir, trafic d'influence, racket. L’annulation des procédures par le procureur à quelque trois semaines de l’élection, en invoquant une immixtion du pouvoir politique dans le domaine judiciaire, a mis très à l’aise le “candidat controversé” de l’ANC.
Zuma comme on peut le noter, est bien un candidat méritant. Pour autant, peut-il être à la hauteur des attentes ?
Du côté de l’opposition, on se veut pessimiste. Le COPE a brandi la menace d'une “dictature” Zuma, tandis que l'Alliance démocratique (DA) évoque le risque de voir le pays sombrer dans les dérives autoritaires du Zimbabwe.
Malgré la santé de l’économie du pays (la première économie du continent), l’Afrique du Sud est aujourd’hui confrontée, à des difficultés relatives à la pauvreté et au chômage, qui s’expliquent en partie par l’apartheid. Les actes de racisme à l’encontre des Africains vivant en Afrique du sud, il y a de cela quelques années, ont eu un impact négatif sur la si-tuation sociale préoccupante. Prétextant que les ressortissants africains occupent les emplois qui doivent revenir aux sud-africains, des jeunes se sont soulevés pour demander le départ des étrangers d’Afrique du sud. Ce mouvement qui a choqué l’opinion internationale, a provoqué la mort de plusieurs personnes. Selon les statistiques, plus de 43% des sud-africains vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le taux de chômage dans la population est estimé à plus de 40%. C’est là, le défi qui attend Jacob Zuma. Avec l’élection de Jacob Zuma ce mercredi, on espère bien qu’il trouvera une solution à cette situation inacceptable.
Depuis l’abolition de l’apartheid en 1991 jusqu’à aujourd’hui, des efforts énormes ont été faits pour l’amélioration des droits civils et politiques des sud-africains. Cependant, le défi des droits économi-ques et sociaux, est loin d’être relevé. Il appartiendra à Jacob Zuma d’apporter sa pierre à l’édification de la nation sud-africaine en faisant face à tout cela.
César Ebrokié
Plus de 60% des suffrages. C’est le résultat que donnent les sondages, pour Jacob Zuma, à l’élection présidentielle qui aura lieu, ce mercredi 22 avril en Afrique du Sud. Le candidat de l’ANC est assuré de remporter haut les mains la présidentielle. De même, le nouveau parlement sud-africain sera dominé “majoritairement” par les élus du Congrès national africain.
A propos, Jacob Zuma a lancé un appel pressant aux militants et sympathisants de l’ANC à voter massivement pour le parti. “Votez en masse pour donner au parti le pouvoir et l'autorité de changer le cours des choses”, a lancé le chef du Congrès national africain (ANC) en marge d'une rencontre avec des représentants de l'industrie du transport. Jacob Zuma a expliqué que “Si les gens ne votent pas pour l'ANC, ils priveront le parti d'une majorité, ce qui l'empêchera de prendre les bonnes décisions”.
Jacob Zuma a gagné la bataille au sein de l’ANC. Le Congrès national africain, comme tous les grands partis, a été confronté cette année, à une crise qui a conduit à la naissance du Congrès du peuple (COPE), dirigé par Terror Lekota, l’un des anciens dirigeants influents de l’ANC.
Pendant des mois, Zuma et Mbeki se sont battus pour le contrôle de l’ANC. Jacob Zuma a triomphé en remportant la victoire au congrès, avec une majorité écrasante. Le candidat Zuma et ses partisans sont allés jusqu’à pousser Thabo Mbeki à la démission.
Les démêlés avec la justice sud-africaine, n’auront pas brisé l’élan du chef du congrès national africain. Zuma a été accusé entre autres choses, de fraude, corruption, évasion fiscale, blanchiment d'argent, abus de pouvoir, trafic d'influence, racket. L’annulation des procédures par le procureur à quelque trois semaines de l’élection, en invoquant une immixtion du pouvoir politique dans le domaine judiciaire, a mis très à l’aise le “candidat controversé” de l’ANC.
Zuma comme on peut le noter, est bien un candidat méritant. Pour autant, peut-il être à la hauteur des attentes ?
Du côté de l’opposition, on se veut pessimiste. Le COPE a brandi la menace d'une “dictature” Zuma, tandis que l'Alliance démocratique (DA) évoque le risque de voir le pays sombrer dans les dérives autoritaires du Zimbabwe.
Malgré la santé de l’économie du pays (la première économie du continent), l’Afrique du Sud est aujourd’hui confrontée, à des difficultés relatives à la pauvreté et au chômage, qui s’expliquent en partie par l’apartheid. Les actes de racisme à l’encontre des Africains vivant en Afrique du sud, il y a de cela quelques années, ont eu un impact négatif sur la si-tuation sociale préoccupante. Prétextant que les ressortissants africains occupent les emplois qui doivent revenir aux sud-africains, des jeunes se sont soulevés pour demander le départ des étrangers d’Afrique du sud. Ce mouvement qui a choqué l’opinion internationale, a provoqué la mort de plusieurs personnes. Selon les statistiques, plus de 43% des sud-africains vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le taux de chômage dans la population est estimé à plus de 40%. C’est là, le défi qui attend Jacob Zuma. Avec l’élection de Jacob Zuma ce mercredi, on espère bien qu’il trouvera une solution à cette situation inacceptable.
Depuis l’abolition de l’apartheid en 1991 jusqu’à aujourd’hui, des efforts énormes ont été faits pour l’amélioration des droits civils et politiques des sud-africains. Cependant, le défi des droits économi-ques et sociaux, est loin d’être relevé. Il appartiendra à Jacob Zuma d’apporter sa pierre à l’édification de la nation sud-africaine en faisant face à tout cela.
César Ebrokié