x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 21 avril 2009 | Notre Voie

Les rebelles préparent la guerre

Le projet de rapport de l’équipe d’enquête du Conseil de sécurité de l’ONU, est clair. Selon cette équipe, le nord du pays est aujourd’hui divisé entre plusieurs commandements politico-militaires, les fameux com-zones et com-secteurs, qui se disputent parfois violemment le contrôle des ressources naturelles et du commerce. La guerre est désormais loin, mais ils restent et veulent rester des chefs de guerre établis sur des territoires où ils font la pluie et le beau temps. «Si la situation politique de ce pays venait à se détériorer, menaçant les intérêts économiques de certaines parties (Ndlr : les différents commandements), le groupe ne peut exclure la possibilité d’une escalade rapide de la violence armée, en particulier dans le nord. Malgré l’embargo sur les armes, les parties en conflit (ndlr : toujours les com-zones) demeurent assez lourdement armées pour engager des hostilités soutenues, et certaines se réarment», s’alarment les enquêteurs. Et ils préviennent : «Dans les prochains mois, certaines parties renforceront davantage leur contrôle sur le territoire et les ressources économiques du nord de la Côte d’Ivoire, augmentant ainsi les enjeux de tout règlement politique futur». Voilà la menace que des rebelles, avides de pouvoir et d’argent sale, font peser sur la Côte d’Ivoire.

Selon des sources proches de la rébellion, de tous les chefs-rebelles qui ont pillé les agences de la BCEAO, Chérif Ousmane est le seul qui, au lieu de faire des investissements, a préféré s’armer. Il est le chef de l’armurerie principale de la rébellion. Celle-ci se trouve à Bouaké. Mais les armes lourdes dont Chérif a la garde, lui appartiennent. Il est l’élément le plus craint parce que le moins bavard et, dit-on, le plus malin. En dehors du fait qu’il n’est pas un partisan farouche de Guillaume Soro et du désarmement des rebelles, on ne sait jamais ce qu’il pense. Un taciturne plus craint que respecté par tous les autres chefs.

Après une assez longue absence où les rumeurs les plus folles le donnaient pour mort, il est revenu à Bouaké il y a peu. Et du coup, la tension est remontée. Des fonctionnaires sont régulièrement bastonnés, les douaniers doivent faire face au refus des rebelles de les voir opérer sur «leur» terrain.

Dans cette ambiance, rien n’indique que le Premier ministre Guillaume Soro serait revenu sain et sauf s’il avait effectué le déplacement à Bouaké à l’occasion du débat sur sa démission souhaitée par certains.

En un mot comme en cent, le FPI a pleinement raison d’exiger le désarmement avant les élections. Partout où ils passent, le président Affi N’Guessan et la Première dame Simone Ehivet Gbagbo clament la nécessité de désarmer les rebelles. Ceux qui ne comprenaient pas cet appel sont désormais situés. Le péril est là et la Côte d’Ivoire n’est pas encore sortie de l’auberge.
Les amoureux de la paix savent bien que des élections crédibles ne sont pas possibles avec des hommes armés. Il n’y a que le RDR qui fait des élections préci-pitées et sans désarmement, une fixation. Mais on sait d’où il vient, où il va et ce qu’il veut.


P.D.T.
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ