Les élections ne font plus l'ombre d'aucun doute. C'est que le PDCI, parti à la maturité politique avérée et qui ne pose pas d'acte au hasard, vient de publier la liste des personnes retenues dans la Direction nationale de campagne de son candidat Henri Konan Bédié. Chose qui a suscité des sentiments de soulagement et de satisfaction chez les militants, en même temps qu'il rassure les Ivoiriens qui se lassent d'attendre les hypothétiques élections. Le choix et les critères, le rôle et les attentes ont été passés au crible dans cette interview accordée au Directeur de campagne, le Pr Alphonse Djédjé Mady, avant son départ pour la tournée dans le Moyen Comoé et dans le Zanzan.
Vous avez été nommé Directeur national de campagne du candidat Bédié. Et vous venez de rendre publique la liste d'une équipe de campagne. Qu'est-ce qui a prévalu dans le choix de ces personnes ?
Comme vous l'avez dit, ça fait quelque temps que le Directeur de campagne du candidat du PDCI avait été nommé. Et vous vous rappelez qu'à un bureau politique, le Bureau politique a exprimé le souhait que la liste du comité de campagne puisse être rendu publique. Et c'est ce que nous venons de faire. Qu'est-ce qui a présidé au choix des responsabilités qui y figurent : Leur compétence, leur célébrité. Ça n'a pas été un choix facile. Parce que les cadres compétents et disponibles au PDCI sont nombreux. Il fallait constituer une équipe. Et on a essayé de faire celle-là qui n'exclut pas, bien entendu, l'apport que nous attendons de tous les cadres. Le PDCI, pour constituer son équipe de campagne, s'est appuyé sur des critères de choix : disponibilité, compétence, engagement. Pour ceux qui ne sont pas dans l'équipe ce n'est pas parce qu'ils ne l'ont pas mérité. Mais, il s'agissait d'avoir un comité de campagne. L'essentiel, c'est que un noyau prépare un certain travail. Et que tout le monde puisse s'y associer. D'ailleurs, j'ai mis en état de liste, si vous n'avez pas vu les noms de ceux-là, les premiers artisans sur le terrain en dehors de ce comité national de campagne, ce sont les délégués départementaux et les délégués régionaux au niveau des pays étrangers qui ont été désignés aussi par le Président Bédié comme directeurs locaux des campagnes. Nous savons aussi que ces délégués, à leur niveau, vont s'organiser pour avoir le temps de structure que le comité national pour nommer des sous-directeurs de campagne dans les sous-préfectures, dans les quartiers et les communes. Enfin, mettre une organisation spécifique sur place qui tienne compte des réalités de chaque délégation ou pays à l'étranger. Parce qu'il y a d'autres cadres que nous allons réserver pour le travail à la base pour aider les délégués.
M. le Directeur de campagne, parlons de la structuration de cette équipe. Il y a plusieurs comités. Comment tout cela a été élaboré dans toutes ses composantes. Juridique, mobilisation, formation, stratégie, etc.?
Nous avons structuré le comité de campagne en fonction des besoins élémentaires de ce comité de travail. D'abord, un directeur national a été nommé par le Président. Mais, il faut, pendant toute cette période de campagne, qu'il y ait au quartier général au siège du parti une permanence. Donc, des responsables qui vont assurer une permanence pour répondre à toutes sollicitations de tous les militants. C'est une coordination, un trait d'union entre les différents comités et les différentes directions de campagne départementales et communales qui serait un peu la courroie de transmission sur place qui divulguerait les informations relatives à la campagne. Cette responsabilité a été confiée au Premier ministre Daniel Kablan Duncan assisté d'une douzaine de personnes qui vont assurer un service de garde. Et puis, nous avons, au sein du parti, des structures spécialisées dont deux essentiellement : l'Union des femmes du PDCI et les jeunes du PDCI qui sont le fer de lance de ce travail. Nous avons souhaité que leurs premiers responsables servent de conseil au Directeur national de campagne pour les actions spécifiques à concevoir au niveau des jeunes et des femmes. Mais, au sein du secrétariat général, il y a un secrétaire général adjoint chargé des clubs de soutien, des organisations spécialisées, qui a pour responsable M. Koné Mahamadou qui sert aussi de conseil pour savoir comment nous pouvons intéresser les structures de soutien à ce travail de mobilisation et d'organisation. Parmi ces organisations de soutien, il y a un qui fait parler suffisamment de lui, c'est le Forum des jeunes du PDCI. Et donc, nous avons pu associer aussi son président pour servir de conseil au directeur de campagne dans les secteurs qui les concernent les uns et autres. Bien sûr, comme c'est un comité national pour les élections après cela, le premier comité qui vient à l'esprit c'est le comité électoral parce que le PDCI doit avoir une structure en relation avec toutes les organisations qui s'occupent des élections. En premier, la Commission électorale indépendante (CEI), recueille toutes les informations de cette structure à transmettre au PDCI-RDA et recueillir les inquiétudes du PDCI-RDA et les transmet à la Commission électorale indépendante pour tout problème qui concerne le processus électoral. Ce comité est piloté par le ministre d'Etat Bamba Mamadou qui est le secrétaire général adjoint chargé des élections. Ensuite pour aller aux élections, il faut que nous organisions nos militants, que nous les mobilisions. Et vous savez que nous avons un secrétariat général adjoint chargé de la mobilisation et de l'organisation. Cette tâche a été confiée à ce secrétaire adjoint qui est le ministre Kakou Guikahué qui va continuer son travail de mobilisation pour que nos militants soient sur le pied de guerre. C'est-à-dire pacifique. Puis que ça doit être par la voie démocratique pour que tout le monde soit prêt au moment d'aller aux élections que nous souhaitons en 2009. Le nerf de la guerre de tout cela. Ce sont les finances. Nous avons donc un comité chargé des finances qui va rechercher les moyens matériels et financiers pour permettre le déroulement de la campagne. C'est des choses qui coûtent cher. Et c'est le Secrétaire général adjoint chargé des finances, M. Dieng Ousseynou, qui est responsable de ce groupe de travail. Qui dit campagne pour être élu, il faut une stratégie pour y arriver. Il faut recueillir un certain nombre d'informations. Nous avons tout naturellement mis en place un comité de stratégie dirigé par le secrétaire national chargé de la stratégie qui est le Pr Kobi Assa Théophile. Il a une équipe de travail pour voir tous les problèmes qui devraient être pris en compte dans le déroulement de la campagne. Le candidat doit se vendre. C'est la communication. Donc, il faut qu'on ait un comité qui s'en occupe au sens plein du thème. Que ça soit dans la communication audiovisuelle, la presse écrite. Et pour le faire au mieux, nous l'avons confié au ministre François Albert Amichia qui est le délégué communal et le maire de Treichville. Il va travailler avec le secrétaire général adjoint chargé de la communication au secrétariat général M. Augustin Danhouét Boigny et d'autres collaborateurs qui s'occupent généralement des problèmes de communication au PDCI-RDA.
Il faut de la logistique, c'est les affiches, les T-Shirts, les gadgets de campagne, les véhicules. C'est tout le matériel nécessaire pour la campagne. Ce comité est confié au le secrétaire général adjoint chargé des délégations et des sections, M. Michel Benoît Koffi, qui va s'en occuper avec d'autres militants dont les noms sont également listés. Les élections dans une république, il y a le côté juridique de tout cela. La loi qui règle tout cela, les méandres des dossiers à faire qui soient conformes à la loi. Donc, nous avons notre juriste maison qui est le secrétaire général adjoint chargé des affaires juridiques qui va s'occuper avec d'autres juristes de cet aspect du problème, c'est donc le ministre Ahoussou Kouadio Jeannot qui est responsable de ce comité de travail.
Bien sûr, pour le PDCI qui est pour la paix, il faut que tout se déroule dans la sérénité. Il nous a donc fallu de penser à un comité de sécurité pour qu'on prenne un minimum de dispositions pour éviter la pagaille et le désordre, des affrontements inutiles. Ce comité a été confié au général Gaston Ouassénan Koné qui est le président des élus du PDCI. Le déroulement de la campagne et surtout la tenue des bureaux de vote nécessitent une formation de ceux qui vont représenter le PDCI dans ces différents bureaux de vote, dans ces différentes instances. Si le PDCI doit être représenté, il faut donc former tous ces cadres. On a donc pensé qu'il faut un comité de formation qui s'occupera de cet aspect du problème dans les 11.000 bureaux de vote qui vont exister. Or au niveau de chaque lieu de vote, il y a plusieurs bureaux de vote. C'est-à-dire que c'est des milliers de personnes qu'il faut former pour qu'elles représentent en connaissance de cause le PDCI-RDA dans chaque bureau de vote. Il faut entreprendre cette politique de formation. Et nous l'avons confié au Pr Tiacoh Carnot qui est membre du secrétariat général avec une seule équipe qui, déjà, s'occupait, sous la responsabilité du secrétaire général adjoint chargé de la formation M. Niamkey Koffi qui travaillait avec lui à la formation.
Là où il y a des hommes, il y a des risques de maladie. Il faut des techniciens de la santé pour maintenir le physique pour que suive le moral. Ce comité est tenu par le ministre Allah Kouadio Remi. Et puis, nous avons un comité qui va se charger de ce qui va se passer à l'étranger. Le comité est confié à la secrétaire générale adjointe chargée des relations extérieures. Mme la ministre Marie Amah Téhoua avec une équipe conséquente. Enfin, le comité des débats. Nous allons entrer en campagne. Pour la liste démocratique, on aura besoin de faire des débats avec des représentants d'autres partis à des niveaux divers : à la télé, à la radio, à des conférences de presse, etc. Donc, il y a aura plusieurs secteurs qui auront des responsables. Par exemple, quand il s'agira de thèmes concernant la politique générale et des projets de société, nous avons un responsable. C'est Niamkey Koffi. Dans ce que vous allez publier, il n'y a que le nom de Niamkey Koffi. Mais, il est responsable d'un certain nombre de personnes ressources capables d'apporter la contradiction dans ce domaine précis. Vous avez ensuite par exemple le nom de M. Britto Nama Boniface et de Amoikon Banga. C'est par exemple dans le domaine de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche et de la pisciculture. On a aligné que les noms des responsables. Mais, nous avons au moins dix huit (18) secteurs où il y a des personnes ressources. Et pour lesquelles nous avons publié les noms des responsables. Et la liste complémentaire sera publiée pour les personnes ressources secteur par secteur. Si le débat doit, par exemple, avoir lieu sur l'aménagement du territoire et de la décentralisation, on a le Pr Ohouo Asseypo. Si on parle de l'école, on a Séry Bially par exemple qui est le responsable de la commission, et il y a toute une série de personnes ressources capables de discuter de la politique de l'école du PDCI. Donc ce document annexe va être communiqué ultérieurement pour être publié. Mais s'il se trouvait que demain, il y a un secteur qu'on a oublié, qui a besoin d'être organisé et d'avoir ces responsables et ces personnes ressources pour réfléchir, nous n'hésiterons pas. Ce n'est pas un quatrain contraignant. Nous pourrions donc concevoir ce qui manque. Cela n'est qu'une équipe d'encadrement.
M. le Secrétaire général, certains membres du comité ont des doubles emplois. Qu'est-ce qui explique cela ? Et le rôle du Directeur national de campagne autour de ces responsables.
Le rôle du Directeur de campagne est de mettre tout ce monde au travail. Et d'être lui aussi sur le terrain pour vendre le candidat du PDCI-RDA. Il y a des doubles emplois comme vous le dites, parce que je sais qu'il y a des noms qui se retrouvent dans les commissions beaucoup plus précises. Et des noms qui se retrouvent dans les secteurs de débats. A ce niveau, il y a des personnes qui sont par exemple dans la commission stratégie et après, qui interviennent dans un secteur pour les débats à venir. C'est le travail collectif qu'il faut retenir. Le travail des uns et des autres doit être collectif et complémentaire. Personne ne fera cavalier seul. Ce sera dans l'harmonie, dans la conjugaison des efforts des différents comités que nous pouvons espérer le résultat le meilleur.
Y aura-t-il une cérémonie officielle de lancement de la campagne ? Comment ça pourrait se passer ?
Il fallait publier cette liste. Dès lors qu'elle a été publiée, on doit envisager les perspectives. Mais pour l'instant, nous partons pour la tournée à l'Est. C'est au retour qu'on va se concerter. Le directeur de campagne va recevoir toute l'équipe, après quoi, on ira voir le président du parti qui a exigé et donné sa caution pour la constitution de cette équipe de campagne.
Est-ce l'imminence des élections qui a permis de rendre publique votre équipe ?
C'est une exigence de l'opinion publique et des militants. Cette publication répond donc aux attentes des militants, d'une part. Nous avons décidé de tout mettre en œuvre pour que ces élections aient lieu au cours de cette année 2009. Il s'agit également de prouver que nous sommes prêts, d'autre part, car en publiant la liste de l'équipe, on se met dans les conditions de travail permanent et on se donne les moyens pour le faire. Il ne sert à rien de pousser des cris sans être prêts. Tout dépend de nous dans ces conditions. Car en agissant ainsi, on donne des signes que le PDCI est prêt. Il faut être prêt en attendant de connaître la date et le départ plutôt que d'être surpris par la date et se précipiter.
Peut-on dire que les choses sérieuses ont commencé ?
Il y a bien longtemps que les choses ont commencé. La direction du parti a toujours travaillé pour sortir la Côte d'Ivoire de la crise. Depuis Marcoussis, nous oeuvrons pour que la fin du processus soit visible. Et maintenant les choses sérieuses se profilent comme tous le souhaitent. C'est de bonne guerre.
De plus en plus, il est question du mois d'octobre comme date probable. Quel Pdci verra-t-on sur le terrain ?
C'est un Pdci conquérant, qui ne recule pas devant l'adversité. Un Pdci qui est disposé à faire face aux difficultés mais dans la paix. Ce sera un Pdci dont la volonté et la rage de vaincre ne lui feront pas défaut. Un Pdci prêt pour la défense de ses droits, du droit de ses militants sur toute l'étendue du territoire. Nous serons un Pdci debout et déterminé pour la reconquête. C'est un Pdci qui doit pouvoir assurer sa propre victoire.
Interview réalisée par Akwaba Saint Clair et Marc Koffi
Coll : Morgan Ekra
Vous avez été nommé Directeur national de campagne du candidat Bédié. Et vous venez de rendre publique la liste d'une équipe de campagne. Qu'est-ce qui a prévalu dans le choix de ces personnes ?
Comme vous l'avez dit, ça fait quelque temps que le Directeur de campagne du candidat du PDCI avait été nommé. Et vous vous rappelez qu'à un bureau politique, le Bureau politique a exprimé le souhait que la liste du comité de campagne puisse être rendu publique. Et c'est ce que nous venons de faire. Qu'est-ce qui a présidé au choix des responsabilités qui y figurent : Leur compétence, leur célébrité. Ça n'a pas été un choix facile. Parce que les cadres compétents et disponibles au PDCI sont nombreux. Il fallait constituer une équipe. Et on a essayé de faire celle-là qui n'exclut pas, bien entendu, l'apport que nous attendons de tous les cadres. Le PDCI, pour constituer son équipe de campagne, s'est appuyé sur des critères de choix : disponibilité, compétence, engagement. Pour ceux qui ne sont pas dans l'équipe ce n'est pas parce qu'ils ne l'ont pas mérité. Mais, il s'agissait d'avoir un comité de campagne. L'essentiel, c'est que un noyau prépare un certain travail. Et que tout le monde puisse s'y associer. D'ailleurs, j'ai mis en état de liste, si vous n'avez pas vu les noms de ceux-là, les premiers artisans sur le terrain en dehors de ce comité national de campagne, ce sont les délégués départementaux et les délégués régionaux au niveau des pays étrangers qui ont été désignés aussi par le Président Bédié comme directeurs locaux des campagnes. Nous savons aussi que ces délégués, à leur niveau, vont s'organiser pour avoir le temps de structure que le comité national pour nommer des sous-directeurs de campagne dans les sous-préfectures, dans les quartiers et les communes. Enfin, mettre une organisation spécifique sur place qui tienne compte des réalités de chaque délégation ou pays à l'étranger. Parce qu'il y a d'autres cadres que nous allons réserver pour le travail à la base pour aider les délégués.
M. le Directeur de campagne, parlons de la structuration de cette équipe. Il y a plusieurs comités. Comment tout cela a été élaboré dans toutes ses composantes. Juridique, mobilisation, formation, stratégie, etc.?
Nous avons structuré le comité de campagne en fonction des besoins élémentaires de ce comité de travail. D'abord, un directeur national a été nommé par le Président. Mais, il faut, pendant toute cette période de campagne, qu'il y ait au quartier général au siège du parti une permanence. Donc, des responsables qui vont assurer une permanence pour répondre à toutes sollicitations de tous les militants. C'est une coordination, un trait d'union entre les différents comités et les différentes directions de campagne départementales et communales qui serait un peu la courroie de transmission sur place qui divulguerait les informations relatives à la campagne. Cette responsabilité a été confiée au Premier ministre Daniel Kablan Duncan assisté d'une douzaine de personnes qui vont assurer un service de garde. Et puis, nous avons, au sein du parti, des structures spécialisées dont deux essentiellement : l'Union des femmes du PDCI et les jeunes du PDCI qui sont le fer de lance de ce travail. Nous avons souhaité que leurs premiers responsables servent de conseil au Directeur national de campagne pour les actions spécifiques à concevoir au niveau des jeunes et des femmes. Mais, au sein du secrétariat général, il y a un secrétaire général adjoint chargé des clubs de soutien, des organisations spécialisées, qui a pour responsable M. Koné Mahamadou qui sert aussi de conseil pour savoir comment nous pouvons intéresser les structures de soutien à ce travail de mobilisation et d'organisation. Parmi ces organisations de soutien, il y a un qui fait parler suffisamment de lui, c'est le Forum des jeunes du PDCI. Et donc, nous avons pu associer aussi son président pour servir de conseil au directeur de campagne dans les secteurs qui les concernent les uns et autres. Bien sûr, comme c'est un comité national pour les élections après cela, le premier comité qui vient à l'esprit c'est le comité électoral parce que le PDCI doit avoir une structure en relation avec toutes les organisations qui s'occupent des élections. En premier, la Commission électorale indépendante (CEI), recueille toutes les informations de cette structure à transmettre au PDCI-RDA et recueillir les inquiétudes du PDCI-RDA et les transmet à la Commission électorale indépendante pour tout problème qui concerne le processus électoral. Ce comité est piloté par le ministre d'Etat Bamba Mamadou qui est le secrétaire général adjoint chargé des élections. Ensuite pour aller aux élections, il faut que nous organisions nos militants, que nous les mobilisions. Et vous savez que nous avons un secrétariat général adjoint chargé de la mobilisation et de l'organisation. Cette tâche a été confiée à ce secrétaire adjoint qui est le ministre Kakou Guikahué qui va continuer son travail de mobilisation pour que nos militants soient sur le pied de guerre. C'est-à-dire pacifique. Puis que ça doit être par la voie démocratique pour que tout le monde soit prêt au moment d'aller aux élections que nous souhaitons en 2009. Le nerf de la guerre de tout cela. Ce sont les finances. Nous avons donc un comité chargé des finances qui va rechercher les moyens matériels et financiers pour permettre le déroulement de la campagne. C'est des choses qui coûtent cher. Et c'est le Secrétaire général adjoint chargé des finances, M. Dieng Ousseynou, qui est responsable de ce groupe de travail. Qui dit campagne pour être élu, il faut une stratégie pour y arriver. Il faut recueillir un certain nombre d'informations. Nous avons tout naturellement mis en place un comité de stratégie dirigé par le secrétaire national chargé de la stratégie qui est le Pr Kobi Assa Théophile. Il a une équipe de travail pour voir tous les problèmes qui devraient être pris en compte dans le déroulement de la campagne. Le candidat doit se vendre. C'est la communication. Donc, il faut qu'on ait un comité qui s'en occupe au sens plein du thème. Que ça soit dans la communication audiovisuelle, la presse écrite. Et pour le faire au mieux, nous l'avons confié au ministre François Albert Amichia qui est le délégué communal et le maire de Treichville. Il va travailler avec le secrétaire général adjoint chargé de la communication au secrétariat général M. Augustin Danhouét Boigny et d'autres collaborateurs qui s'occupent généralement des problèmes de communication au PDCI-RDA.
Il faut de la logistique, c'est les affiches, les T-Shirts, les gadgets de campagne, les véhicules. C'est tout le matériel nécessaire pour la campagne. Ce comité est confié au le secrétaire général adjoint chargé des délégations et des sections, M. Michel Benoît Koffi, qui va s'en occuper avec d'autres militants dont les noms sont également listés. Les élections dans une république, il y a le côté juridique de tout cela. La loi qui règle tout cela, les méandres des dossiers à faire qui soient conformes à la loi. Donc, nous avons notre juriste maison qui est le secrétaire général adjoint chargé des affaires juridiques qui va s'occuper avec d'autres juristes de cet aspect du problème, c'est donc le ministre Ahoussou Kouadio Jeannot qui est responsable de ce comité de travail.
Bien sûr, pour le PDCI qui est pour la paix, il faut que tout se déroule dans la sérénité. Il nous a donc fallu de penser à un comité de sécurité pour qu'on prenne un minimum de dispositions pour éviter la pagaille et le désordre, des affrontements inutiles. Ce comité a été confié au général Gaston Ouassénan Koné qui est le président des élus du PDCI. Le déroulement de la campagne et surtout la tenue des bureaux de vote nécessitent une formation de ceux qui vont représenter le PDCI dans ces différents bureaux de vote, dans ces différentes instances. Si le PDCI doit être représenté, il faut donc former tous ces cadres. On a donc pensé qu'il faut un comité de formation qui s'occupera de cet aspect du problème dans les 11.000 bureaux de vote qui vont exister. Or au niveau de chaque lieu de vote, il y a plusieurs bureaux de vote. C'est-à-dire que c'est des milliers de personnes qu'il faut former pour qu'elles représentent en connaissance de cause le PDCI-RDA dans chaque bureau de vote. Il faut entreprendre cette politique de formation. Et nous l'avons confié au Pr Tiacoh Carnot qui est membre du secrétariat général avec une seule équipe qui, déjà, s'occupait, sous la responsabilité du secrétaire général adjoint chargé de la formation M. Niamkey Koffi qui travaillait avec lui à la formation.
Là où il y a des hommes, il y a des risques de maladie. Il faut des techniciens de la santé pour maintenir le physique pour que suive le moral. Ce comité est tenu par le ministre Allah Kouadio Remi. Et puis, nous avons un comité qui va se charger de ce qui va se passer à l'étranger. Le comité est confié à la secrétaire générale adjointe chargée des relations extérieures. Mme la ministre Marie Amah Téhoua avec une équipe conséquente. Enfin, le comité des débats. Nous allons entrer en campagne. Pour la liste démocratique, on aura besoin de faire des débats avec des représentants d'autres partis à des niveaux divers : à la télé, à la radio, à des conférences de presse, etc. Donc, il y a aura plusieurs secteurs qui auront des responsables. Par exemple, quand il s'agira de thèmes concernant la politique générale et des projets de société, nous avons un responsable. C'est Niamkey Koffi. Dans ce que vous allez publier, il n'y a que le nom de Niamkey Koffi. Mais, il est responsable d'un certain nombre de personnes ressources capables d'apporter la contradiction dans ce domaine précis. Vous avez ensuite par exemple le nom de M. Britto Nama Boniface et de Amoikon Banga. C'est par exemple dans le domaine de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche et de la pisciculture. On a aligné que les noms des responsables. Mais, nous avons au moins dix huit (18) secteurs où il y a des personnes ressources. Et pour lesquelles nous avons publié les noms des responsables. Et la liste complémentaire sera publiée pour les personnes ressources secteur par secteur. Si le débat doit, par exemple, avoir lieu sur l'aménagement du territoire et de la décentralisation, on a le Pr Ohouo Asseypo. Si on parle de l'école, on a Séry Bially par exemple qui est le responsable de la commission, et il y a toute une série de personnes ressources capables de discuter de la politique de l'école du PDCI. Donc ce document annexe va être communiqué ultérieurement pour être publié. Mais s'il se trouvait que demain, il y a un secteur qu'on a oublié, qui a besoin d'être organisé et d'avoir ces responsables et ces personnes ressources pour réfléchir, nous n'hésiterons pas. Ce n'est pas un quatrain contraignant. Nous pourrions donc concevoir ce qui manque. Cela n'est qu'une équipe d'encadrement.
M. le Secrétaire général, certains membres du comité ont des doubles emplois. Qu'est-ce qui explique cela ? Et le rôle du Directeur national de campagne autour de ces responsables.
Le rôle du Directeur de campagne est de mettre tout ce monde au travail. Et d'être lui aussi sur le terrain pour vendre le candidat du PDCI-RDA. Il y a des doubles emplois comme vous le dites, parce que je sais qu'il y a des noms qui se retrouvent dans les commissions beaucoup plus précises. Et des noms qui se retrouvent dans les secteurs de débats. A ce niveau, il y a des personnes qui sont par exemple dans la commission stratégie et après, qui interviennent dans un secteur pour les débats à venir. C'est le travail collectif qu'il faut retenir. Le travail des uns et des autres doit être collectif et complémentaire. Personne ne fera cavalier seul. Ce sera dans l'harmonie, dans la conjugaison des efforts des différents comités que nous pouvons espérer le résultat le meilleur.
Y aura-t-il une cérémonie officielle de lancement de la campagne ? Comment ça pourrait se passer ?
Il fallait publier cette liste. Dès lors qu'elle a été publiée, on doit envisager les perspectives. Mais pour l'instant, nous partons pour la tournée à l'Est. C'est au retour qu'on va se concerter. Le directeur de campagne va recevoir toute l'équipe, après quoi, on ira voir le président du parti qui a exigé et donné sa caution pour la constitution de cette équipe de campagne.
Est-ce l'imminence des élections qui a permis de rendre publique votre équipe ?
C'est une exigence de l'opinion publique et des militants. Cette publication répond donc aux attentes des militants, d'une part. Nous avons décidé de tout mettre en œuvre pour que ces élections aient lieu au cours de cette année 2009. Il s'agit également de prouver que nous sommes prêts, d'autre part, car en publiant la liste de l'équipe, on se met dans les conditions de travail permanent et on se donne les moyens pour le faire. Il ne sert à rien de pousser des cris sans être prêts. Tout dépend de nous dans ces conditions. Car en agissant ainsi, on donne des signes que le PDCI est prêt. Il faut être prêt en attendant de connaître la date et le départ plutôt que d'être surpris par la date et se précipiter.
Peut-on dire que les choses sérieuses ont commencé ?
Il y a bien longtemps que les choses ont commencé. La direction du parti a toujours travaillé pour sortir la Côte d'Ivoire de la crise. Depuis Marcoussis, nous oeuvrons pour que la fin du processus soit visible. Et maintenant les choses sérieuses se profilent comme tous le souhaitent. C'est de bonne guerre.
De plus en plus, il est question du mois d'octobre comme date probable. Quel Pdci verra-t-on sur le terrain ?
C'est un Pdci conquérant, qui ne recule pas devant l'adversité. Un Pdci qui est disposé à faire face aux difficultés mais dans la paix. Ce sera un Pdci dont la volonté et la rage de vaincre ne lui feront pas défaut. Un Pdci prêt pour la défense de ses droits, du droit de ses militants sur toute l'étendue du territoire. Nous serons un Pdci debout et déterminé pour la reconquête. C'est un Pdci qui doit pouvoir assurer sa propre victoire.
Interview réalisée par Akwaba Saint Clair et Marc Koffi
Coll : Morgan Ekra