Le phénomène des cantines scolaires soutenus par l’Etat et des organisations du systèmes des Nations unies prend de l’ampleur. Le développement local aussi. Et ce n’est pas la délégation guinéo-béninoise qui vient de s’inspirer du modèle ivoirien en visitant plusieurs localités en compagnie de la direction nationale des cantines scolaires qui dira le contraire.
“Avec le temps actuel, nous bénéficions. Car on gagne aussi. La moitié de nos productions va à la cantine et nous-mêmes, nous conservons l’autre moitié. Cela nous permet de lutter contre la pauvreté”. Mme Blédji Marie qui tient ces propos est secrétaire générale du groupement des femmes (coopérative) du village de Bézibouo. C’est dans la sous-préfecture de Boguedia, département d’Issia. Lors de la visite la semaine dernière des représentants du Bénin et de la Guinée venus s’inspirer du modèle ivoirien en matière de cantines scolaires, Bézibouo a montré son savoir-faire. 2e au dernier concours national des cantines scolaires, la politique de la pérennisation des cantines scolaires sied bien à ce village. Qui a mis sa cantine en place aux premières heures du lancement de la politique de cantine en 1993. A Bézibouo comme les autres localités visitées il y a des champs dits communautaires et des champs dits écoles. Si les revenus des champs communautaires vont dans les caisses de la coopérative, ce n’est pas le cas de ceux des champs écoles. A ce niveau, revenus et productions tombent exclusivement dans les caisses de la cantine. “Les hommes coupent la brousse, abattent les arbres et nous faisons le reste”, explique Blédji Marie.
Au-delà de la cantine
Les cantines scolaries ne sont pas seulement destinées à nourrir les écoliers. Ou à réduire les échecs scolaires. Elles développent aujourd’hui une vertu chère à la société africaine : la solidarité. A cela, il faut ajouter le développement local. Comme l’a expliqué largement à Bézibouo, le général Lago Daléba, cadre de ce village et partenaire privilégié des cantines scolaires. L’ancien directeur de l’école de police a salué l’avènement des cantines qui, selon lui, moblisent les cadres pour le développement local. Comme c’est le cas aussi à Andé (sous-préfecture d’Agou) où l’aide de la diaspora permet aux enfants de la cantine de se nourrir gratuitement. Ce n’est pas tout. Plusieurs micro-projets gravitent autour des cantines. Grâce aux apports du PAM, salué durant toute la tournée avec les émissaires de la Guinée et du Bénin, par Mme Loan Odette Lago Daléba, directeur national des cantines scolaires. Ces micro-projets se matérialisent parfois par l’élevage, la culture de palmiers et l’installation des moulins. De Andé en passant par Divo, Guibéroua (Geuzem) jusqu’à Boguédia, les illustres visiteurs des pays voisins conduits par le directeur national des cantines, n’ont pas tari d’éloges pour ce qu’ils ont vu. En tout cas, que ce soit M. Pierre Philippe Afouda du Bénin, porte-parole des deux délégations ou les composants de ces suites, personne n’a occulté la réussite ivoirienne. Qui attire d’autres pays dont Haïti qui est annoncé pour les jours à venir.
Félix Téha Dessrait: dessrait@yahoo.fr
“Avec le temps actuel, nous bénéficions. Car on gagne aussi. La moitié de nos productions va à la cantine et nous-mêmes, nous conservons l’autre moitié. Cela nous permet de lutter contre la pauvreté”. Mme Blédji Marie qui tient ces propos est secrétaire générale du groupement des femmes (coopérative) du village de Bézibouo. C’est dans la sous-préfecture de Boguedia, département d’Issia. Lors de la visite la semaine dernière des représentants du Bénin et de la Guinée venus s’inspirer du modèle ivoirien en matière de cantines scolaires, Bézibouo a montré son savoir-faire. 2e au dernier concours national des cantines scolaires, la politique de la pérennisation des cantines scolaires sied bien à ce village. Qui a mis sa cantine en place aux premières heures du lancement de la politique de cantine en 1993. A Bézibouo comme les autres localités visitées il y a des champs dits communautaires et des champs dits écoles. Si les revenus des champs communautaires vont dans les caisses de la coopérative, ce n’est pas le cas de ceux des champs écoles. A ce niveau, revenus et productions tombent exclusivement dans les caisses de la cantine. “Les hommes coupent la brousse, abattent les arbres et nous faisons le reste”, explique Blédji Marie.
Au-delà de la cantine
Les cantines scolaries ne sont pas seulement destinées à nourrir les écoliers. Ou à réduire les échecs scolaires. Elles développent aujourd’hui une vertu chère à la société africaine : la solidarité. A cela, il faut ajouter le développement local. Comme l’a expliqué largement à Bézibouo, le général Lago Daléba, cadre de ce village et partenaire privilégié des cantines scolaires. L’ancien directeur de l’école de police a salué l’avènement des cantines qui, selon lui, moblisent les cadres pour le développement local. Comme c’est le cas aussi à Andé (sous-préfecture d’Agou) où l’aide de la diaspora permet aux enfants de la cantine de se nourrir gratuitement. Ce n’est pas tout. Plusieurs micro-projets gravitent autour des cantines. Grâce aux apports du PAM, salué durant toute la tournée avec les émissaires de la Guinée et du Bénin, par Mme Loan Odette Lago Daléba, directeur national des cantines scolaires. Ces micro-projets se matérialisent parfois par l’élevage, la culture de palmiers et l’installation des moulins. De Andé en passant par Divo, Guibéroua (Geuzem) jusqu’à Boguédia, les illustres visiteurs des pays voisins conduits par le directeur national des cantines, n’ont pas tari d’éloges pour ce qu’ils ont vu. En tout cas, que ce soit M. Pierre Philippe Afouda du Bénin, porte-parole des deux délégations ou les composants de ces suites, personne n’a occulté la réussite ivoirienne. Qui attire d’autres pays dont Haïti qui est annoncé pour les jours à venir.
Félix Téha Dessrait: dessrait@yahoo.fr