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Politique Publié le mercredi 29 avril 2009 | Nord-Sud

Kouamé Sécré Richard (Président du conseil général de Bondoukou) : "Il faut éviter que le pire n`arrive à la Côte d`Ivoire"

Le président du conseil général de Bondoukou, Kouamé Sécré Richard, s'est prononcé sur la sortie de crise. C'était, samedi, au cours de la première session ordinaire de cette institution.


•Comment se porte le conseil général que vous dirigez ?

L'année 2008 a été très difficile au plan financier. Ce qui a bloqué nos projets. Je pense qu'avec la situation nouvelle du pays, nous allons honorer nos engagements envers les entrepreneurs et permettre à d'autres projets de voir le jour pour un développement durable de notre région. J'ai bon espoir.


•Quel bilan faites-vous de l'enrôlement à Bondoukou ?

Le bilan est très faible. Je pense que nous devons tous nous impliquer afin de relever le taux des personnes enrôlées qui est très bas. Je souhaite que les agents d'identification soient payés et que la phase de ratissage soit effective à Bondoukou.


•Que peut-on déduire des récents accrochages qui ont eu lieu entre le Fpi et les Forces nouvelles ?

Tout ceci fait partie de la gestion de la crise. Quand on pense que des choses n'ont pas été faites, nous devons en parler pour permettre au processus de sortie de crise d'avancer. Nous devons critiquer objectivement afin que les différents acteurs reprennent le bon chemin.


•Ces critiques ont pourtant fait douter bon nombre d'Ivoiriens de ce processus.

Nous sommes nombreux dans la gestion de la crise. Et nous n'avons pas tous la même perception des choses. Si on ne dénonce pas le retard provoqué par certains acteurs dans la sortie de la crise, on ne s'en sortira pas. Il ne faut pas voir les critiques comme un acte de sabotage. C'est plutôt dans la gestion normale de la crise. Je pense que chacun doit jouer son rôle.


•Croyez-vous vraiment à la tenue des élections cette année ?

Le président de la République vient de le dire. C'est lui le gestionnaire premier de la crise. Je ne peux que lui emboîter le pas.


•Selon vous, le désarmement constitue-t-il un préalable à la tenue des élections ?

Il y a eu crise en Côte d'Ivoire avec l'apparition des armes. Le désarmement est important pour le retour à la paix. Si on ne désarme pas, vous ne pouvez pas savoir à quelle fin on utilisera les armes qui circulent. Celui qui va aux élections doit être tranquille dans les urnes et à la maison. Les populations seront plus tranquilles également quand les armes disparaîtront de nos rues. Pour éviter le pire à la côte d'Ivoire, il faut anticiper. Le désarmement ensuite les élections


•Le Cci n'est-il pas la solution ?

Le Cci est la cellule militaire mise en place par l'Accord politique de Ouagadougou pour sécuriser les élections et résoudre le problème de manque de confiance des armées des deux parties. Des éléments des deux armées composent donc le Cci.


Interview réalisée par Jean Michel Ouattara
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