Le Chef de l’état s’est réjoui du protocole d’accord signé entre gouvernement, employeurs et travailleurs, pour une trêve sociale de trois ans. Par la même occasion, il interpelle les travailleurs du public.
Le Président de la République, SEM. Laurent Gbagbo, n’a eu d’autres mots véritables, à l’occasion de la fête du travail hier au Palais présidentiel, que d’exprimer ses remerciements aux travailleurs du privé et au patronat pour avoir signé le «Protocole d’accord pour la stabilité sociale, la productivité et la compétitivité des entreprises en vue de la relance économique». Un acte fort qui permet au gouvernement de bénéficier d’une trêve sociale de trois ans. « Je vous remercie d’avoir accepté de vous asseoir en face des travailleurs pour signer ce document, qui est précieux pour nous. Merci pour tous les efforts que vous avez déployés, pour mettre cette équipe en place. Elle a négocié nuit et jour pour avoir trois années de paix. Cela nous suffit pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise et pour rétablir ses fondamentaux », s’est-il réjoui, non sans avoir invité les travailleurs du public à s’inspirer de l’exemple de ceux du privé. «Il faut que la Fonction publique arrive à comprendre ce que vous avez compris, parce que les travailleurs du public ne sont pas toujours moins bien payés que ceux du privé, contrairement à ce qu’on dit.. Faites un effort aussi. Copiez sur ça et donnez nous trois ans. La Côte d’Ivoire peut faire des miracles en trois ans. Elle doit se repositionner comme les pays à revenus intermédiaires dont personne ne peut se passer dans la sous-région». Au dire du président, les fonctionnaires ne sont point les parents pauvres du monde du travail. Bien au contraire, ceux-ci ont eu, pour ce qui concerne chaque corps, leur part de revalorisation. «Quand j’arrivais au pouvoir, la masse salariale était de 600 milliards. Elle est aujourd’hui de 740 milliards. On a beaucoup fait pour les fonctionnaires : militaires, enseignants, magistrats, etc. Il ne faut pas que les gens pensent que l’argent se trouve dans une caisse… ». Il a apprécié en outre les efforts des mandants tripartites (gouvernement, employeurs et travailleurs) pour la révision du Smig.
Quant à la crise dans le secteur du bois où les essences se font de plus en plus rares, et la journée fériée sollicitée pour la femme, il s’est voulu intransigeant. « Ne comptez pas sur moi pour vous accorder une journée fériée. Je trouve qu’il y a déjà trop de jours fériés dans ce pays», a-t-il déclaré, en assurant à l’assistance de ce qu’il reste « vigilant» quant au processus de sortie de crise.
Après quoi, reconnaissant le mérite de certains responsables de travailleurs, le président les a décorés.
En sa qualité de tutelle des travailleurs, le ministre de la Fonction publique et de l’Emploi, Pr Hubert Oulaye, a salué les efforts des travailleurs. «comme un roseau qui plie sans jamais rompre, ils travaillent jour et nuit et souvent au péril de leur vie pour le développement économique de la Côte d’Ivoire».
Les discussions pour le protocole d’accord ont démarré en 2005, dans la ligne des négociations entamées à la suite des évènements de novembre 2004, selon Pr Oulaye. Afin qu’il soit une réussite, il a lancé un appel aux travailleurs, en souhaitant « qu’ils lui donnent vie et sens ». Des négociations sont prévues avec le secteur public afin de parvenir à une trêve. Le groupe Kassav a assisté à la cérémonie.
Marcelline Gneproust
Le Président de la République, SEM. Laurent Gbagbo, n’a eu d’autres mots véritables, à l’occasion de la fête du travail hier au Palais présidentiel, que d’exprimer ses remerciements aux travailleurs du privé et au patronat pour avoir signé le «Protocole d’accord pour la stabilité sociale, la productivité et la compétitivité des entreprises en vue de la relance économique». Un acte fort qui permet au gouvernement de bénéficier d’une trêve sociale de trois ans. « Je vous remercie d’avoir accepté de vous asseoir en face des travailleurs pour signer ce document, qui est précieux pour nous. Merci pour tous les efforts que vous avez déployés, pour mettre cette équipe en place. Elle a négocié nuit et jour pour avoir trois années de paix. Cela nous suffit pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise et pour rétablir ses fondamentaux », s’est-il réjoui, non sans avoir invité les travailleurs du public à s’inspirer de l’exemple de ceux du privé. «Il faut que la Fonction publique arrive à comprendre ce que vous avez compris, parce que les travailleurs du public ne sont pas toujours moins bien payés que ceux du privé, contrairement à ce qu’on dit.. Faites un effort aussi. Copiez sur ça et donnez nous trois ans. La Côte d’Ivoire peut faire des miracles en trois ans. Elle doit se repositionner comme les pays à revenus intermédiaires dont personne ne peut se passer dans la sous-région». Au dire du président, les fonctionnaires ne sont point les parents pauvres du monde du travail. Bien au contraire, ceux-ci ont eu, pour ce qui concerne chaque corps, leur part de revalorisation. «Quand j’arrivais au pouvoir, la masse salariale était de 600 milliards. Elle est aujourd’hui de 740 milliards. On a beaucoup fait pour les fonctionnaires : militaires, enseignants, magistrats, etc. Il ne faut pas que les gens pensent que l’argent se trouve dans une caisse… ». Il a apprécié en outre les efforts des mandants tripartites (gouvernement, employeurs et travailleurs) pour la révision du Smig.
Quant à la crise dans le secteur du bois où les essences se font de plus en plus rares, et la journée fériée sollicitée pour la femme, il s’est voulu intransigeant. « Ne comptez pas sur moi pour vous accorder une journée fériée. Je trouve qu’il y a déjà trop de jours fériés dans ce pays», a-t-il déclaré, en assurant à l’assistance de ce qu’il reste « vigilant» quant au processus de sortie de crise.
Après quoi, reconnaissant le mérite de certains responsables de travailleurs, le président les a décorés.
En sa qualité de tutelle des travailleurs, le ministre de la Fonction publique et de l’Emploi, Pr Hubert Oulaye, a salué les efforts des travailleurs. «comme un roseau qui plie sans jamais rompre, ils travaillent jour et nuit et souvent au péril de leur vie pour le développement économique de la Côte d’Ivoire».
Les discussions pour le protocole d’accord ont démarré en 2005, dans la ligne des négociations entamées à la suite des évènements de novembre 2004, selon Pr Oulaye. Afin qu’il soit une réussite, il a lancé un appel aux travailleurs, en souhaitant « qu’ils lui donnent vie et sens ». Des négociations sont prévues avec le secteur public afin de parvenir à une trêve. Le groupe Kassav a assisté à la cérémonie.
Marcelline Gneproust