C'est un Sylla Mamadou, transfuge du Pdci, très amer qui a crié sa colère au sortir d'une conférence de presse tenue à Paris, le 9 avril 2009, par son nouveau parti le Fpi. "Les Gnamien Yao représentent quoi au Pdci ? Rien ! (…)Moi j'ai été décoré dans l'ordre du mérite du Pdci. Alors qu'on arrête de nous distraire. Parce qu'on a occupé, un temps soit peu, un petit poste de ministre, on se fait passer pour une figure emblématique du Pdci." Il critiquait ainsi Coulibaly Gervais et Gnamien Yao, supposés convoyer des fonds en France pour les remettre à des militants du Fpi en vue de battre la campagne du candidat du Fpi. Sylla Mamadou est entré en colère parce que, selon lui, le clan dit "Diaspora pour Gbagbo" conduit par Mme Guédé Béatrice, aurait fait l'objet d'une attention pécuniaire de la part des émissaires du grand chef ivoirien. Il reprocherait, en effet, à Coulibaly Gervais et surtout à Gnamien Yao de passer outre à son groupe dirigé par Mme Kuyo Brigitte, représentante officielle du Fpi à Paris, pour remettre l'argent au camp rival de Mme Guédé Béatrice. En dénonçant cet acte des envoyés du palais, Sylla Mamadou révèle en même temps, le nouveau rôle de Gnamien Yao au cœur de la refondation. C'est que l'ancien ministre viré du Pdci joue désormais, non seulement les bons offices pour le compte de son nouveau mentor Gbagbo, mais également, il convoie des fonds à des fins électoralistes. A en croire Sylla Mamadou, on comprend maintenant pourquoi, naguère, il s'en est pris régulièrement au président Bédié. C'est donc une affaire d'intérêts matériels plutôt qu'idéologiques. Voici une affaire de Fpi qui met fin au doute sur le cas de Gnamien Yao dont la radiation au Pdci est définitivement consommée.
Marc Koffi
Marc Koffi