Les femmes de Côte d’Ivoire ne veulent plus rester en marge du processus électoral en cours. Au contraire, elles tiennent à jouer pleinement leur rôle dans les prises de décisions car la femme représente 50% de l’électorat ivoirien. Tels sont, en substance, les commentaires de Me Christine Bitty-Kouyaté, présidente de la Plate-forme des femmes pour gagner (Pfg). C’était au cours d’un panel organisé par cette structure, mercredi, à l’hôtel du District d’Abidjan Plateau pour le renforcement des capacités des femmes. A travers le thème «Le rôle de la femme dans le processus électoral», les animatrices ont démontré le rôle déterminant des femmes dans l’organisation des élections en Côte d’Ivoire. Toutefois, elles ont invité celles-ci à mieux s’informer et à se former afin d’être mieux outillées pour jouer pleinement ce rôle. Dans un exposé, Mme Fatoumata Traoré Diop, vice-présidente de la Commission électorale indépendante (Cei), a instruit l’auditoire sur les missions et les attributions de cette institution. Avant d’indiquer que la femme doit connaître par exemple les lois sur le financement des partis politiques, le Conseil constitutionnel, l’identification et le code de nationalité… Elle doit également informer sur les attributions des autres institutions qui interviennent dans l’organisation des élections. Les interventions de Mme Marie-Paule Kodjo, présidente de la Coordination des femmes pour les élections en Côte d’Ivoire et la reconstruction post-crise (Cofemci), et de Me Bley Madeleine, présidente du Réseau des femmes des partis politiques (Refepci), ont renforcement des capacités celles-ci dans le processus électoral. Les animatrices ont vivement encouragé les femmes à se montrer déterminées à prendre des d’initiatives en vue de faire partie des instances de prises de décision du pays. Ainsi par exemple, la femme doit faire le lobbying dans son parti politique ou dans la société civile où elle milite pour être désignée. Par ailleurs, la femme est appelée à s’impliquer dans les différentes étapes du processus électoral, notamment l’identification et l’enrôlement des électeurs, la publication des listes provisoire et définitive, la gestion des contentieux, la production des documents électoraux, la période de réception des candidatures et la publication de la liste définitive, la campagne électorale, le vote proprement dit, etc. En définitive, la femme doit pouvoir jouer le rôle de sensibilisation et de formation des électeurs, elle peut être une observatrice électorale. En tant que conseillère de l’homme, la femme est invitée à définir une stratégie d’intervention afin que les élections générales à venir se déroulent dans un climat apaisé pour la paix définitive en Côte d’Ivoire.
Kouamé Alfred
Kouamé Alfred