Le monde entier a célébré, hier, la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. En Côte d'Ivoire, c'est la ville de Sikensi située à 85 km d'Abidjan qui a abrité ces festivités. Le ministre de la Santé et de l'hygiène publique, les représentants résidents de l'Oms et de l'Unicef, à l'endroit des populations qui se sont déplacées nombreuses, ont donné le top départ du compte à rebours. Placé sous le thème : "Vaincre le paludisme : le compte à rebours est lancé", cette deuxième Journée mondiale de lutte contre le paludisme visait à mobiliser les communautés pour le contrôle du paludisme en Côte d'Ivoire. Première cause de mortalité et de mobidité chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, le paludisme tue un enfant toutes les 30 secondes. C'est pour cela que le ministre de la Santé, Allah Kouadio Remi a appelé " à la mobilisation de tous afin qu'ensemble, nous puissions lutter efficacement contre cette maladie ". Pour ce faire, il a exhorté les uns et les autres à l'utilisation de la moustiquaire imprégnée à longue durée. Il faut élargir la base des interventions pour garantir une lutte efficace, parce que l'an 2010 constitue une étape charnière dans le cadre des objectifs du millénaire pour le développement et vu l'engagement des ministres et chefs d'Etat, 2010 doit être l'année de la mise à effet des moyens adéquats, des schémas de thérapies synchronisées a dit en substance le ministre. Grâce à l'appui des partenaires que sont l'Oms, l'Unicef, le Hcr, ce sont au total 800 moustiquaires imprégnées qui ont été distribuées cette année. Pour la lutte contre le paludisme, ce sont 115 milliards qui ont été mobilisés dont 90 milliards sur une période de deux ans. Selon Raoul Koti, représentant résident de l'Unicef, " 100.000 millions de moustiquaires ont été distribuées à travers le monde. Malgré les résultats encourageants, le paludisme tue 1 million de personnes en Afrique et affecte 50 millions de femmes chaque année, provoquant l'anémie, les interruptions de grossesse… ". Dr. Komlan Siamevi, au nom de l'Oms, devant ces chiffres alarmants a indiqué : " Cette journée nous donne une nouvelle opportunité pour unir nos efforts afin d'inverser cette tendance. Nous tous pouvons contribuer à faire reculer le paludisme et parvenir à des progrès considérables (…) l'objectif, faire disparaître le paludisme d'ici 2015. Vaincre le paludisme demeure un défi mondial à relever ". Et comme l'a si bien dit le ministre de la Santé Allah Kouadio Rémi, vaincre le paludisme, c'est lutter. Célébrons la vie en préservant la vie.
Jean Prisca
Jean Prisca