Un atelier préparatoire à une Revue des programmes de sortie de crise a tiré la sonnette d’alarme, les 7 et 8 mai, à Grand-Bassam.
La contrainte principale relevée de façon transversale au fil de tous les exposés qui ont été présentés reste la faiblesse de la mobilisation et de la mise à disposition des ressources financières». Voilà la principale conclusion à la quelle a abouti l’atelier préparatoire à la Revue des programmes de sortie de crise tenu les 7 et 8 mai derniers à Grand-Bassam. De fait, les participants à cette rencontre, organisée par le cabinet du Premier ministre, ont dénoncé le manque ou l’insuffisance de l’argent nécessaire à booster le processus de sortie de crise. Pour le cabinet de Guillaume Soro, les ministères techniques et structures responsables des programmes de sortie de crise, les partenaires au développement, les Forces nouvelles, les états-majors des Forces de défense et de sécurité (Fds) et des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn) et les forces impartiales, cette contrainte financière ralentit considérablement la mise en œuvre des programmes de sortie de crise. Pour remédier à cette situation, ils ont appelé les acteurs financiers nationaux et internationaux à «renforcer les mécanismes de mobilisation et de mise à disposition urgente des ressources financières», d’une part. Et recommandé, de l’autre, l’apurement des arriérés dans le cadre du règlement de la dette intérieure.
L’atelier de Grand-Bassam a passé au peigne fin l’identification de la population et le processus électoral, le redéploiement de l’administration et la restauration de l’autorité de l’Etat, les questions de défense, de sécurité et de réinsertion, la reconstruction et la cohésion sociale. La rencontre s’est félicitée de l’enrôlement de 6 007 116 personnes (au 30 mars) sur une population cible de 8 663 149 personnes, soit un taux de couverture d’environ 69%. Le redéploiement de l’administration, ont relevé les participants à l’atelier, a été effectué à 96%, soit 23 552 fonctionnaires. 32 777 ex-combattants des Fafn ont été profilés et 7 500 démobilisés, a-t-elle constaté. Tandis que 25 379 ex-combattants des groupes d’auto défense ont été profilés. L’atelier s’est également félicité de l’amorce du déploiement du Centre de commandement intégré (Cci) avec la mise à disposition de 8 000 éléments des Fds et des Fafn. Les travaux se sont ouverts en présence du directeur de cabinet du Premier ministre chargé des programmes de sortie de crise, Koffi Koffi Paul, et du directeur pays du Pnud, André Carvalho.
Pascal Soro
Source: primature