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Société Publié le mercredi 13 mai 2009 | Notre Voie

Université nationale : Tensions autour d’un limogeage au CROU de Bouaké

M. Cissé Ibrahim Bakongo, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), a décidé de remplacer M. Dosso Lama, directeur du Centre régional des Œuvres universitaires (CROU) de Bouaké, par Dao Losséni à ce poste. La décision a irrité des étudiants. Le jeudi 7 avril dernier, la passation des charges n’a pu se tenir et, depuis, la tension est vive au siège du CROU à Cocody. Comment en est-on arrivé à cette situation ?

Le 5 mai 2009, M. Coulibaly S. Pennan, directeur de l’Administration et des Ressources humaines du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, adresse le courrier n° 471/MESRS/CT/CY/dm au directeur du CROU de Bouaké, Dosso Lama. Pour l’inviter “à prendre toutes les dispositions afin de procéder à la passation des charges avec Dao Losséni le jeudi 7 mai à 15h à la direction du CROU de Bouaké”. La nouvelle a vite fait le tour des cités universitaires. Les étudiants conduits par des responsables de la Fesci jugent la décision injuste et inélégante. “Nous allons nous opposer à ce dégommage qui a plutôt l’air d’une sanction. Ils disent qu’ils ont pris les armes pour combattre l’injustice. Alors nous aussi, nous refusons tout acte d’injustice de leur part. Ce n’est pas la personne de Dosso que nous défendons mais un principe”, menace K. Désiré, étudiant à l’Université de Bouaké. Pour sa part, Dosso Lama soutient : “Je ne refuse pas de partir. Mais, j’ai été nommé par un décret pris en Conseil des ministres. C’est donc un décret qui doit me faire partir et non une simple lettre d’un directeur des ressources humaines”. Avant de trancher : “Il faut qu’on apprenne à respecter les règles de l’administration”. Ainsi, la décision est contestée, ajoute-t-on, parce que le ministre Cissé Ibrahim Bacongo n’aurait pas fait une communication en conseil de ministres ou pris un arrêté pour signifier à son collaborateur qu’il se sépare de lui. Et les étudiants qui grognent affirment qu’aucune passation ne se fera tant qu’un décret ne sera pas signé.

Du côté du cabinet du ministre, la version des faits est totalement différente : « Monsieur Lama DOSSO est à ce poste de directeur du CROU de Bouaké depuis la création de cet Etablissement Publique National (EPN). Il a certainement rendu de bons et loyaux services à l’Etat, mais à la date d’aujourd’hui il est grabataire. Conséquence de cet état de santé précaire, la gestion du CROU de Bouaké s’est déplacée dans sa chambre et dans son salon. C’est donc compte tenu de ce fait et surtout de la nécessité de redynamiser cet établissement publique national dans le contexte post crise que notre pays va amorcer que le Ministère de la Fonction Publique, employeur des agents de l’Etat, a signé un contrat avec un cadre ivoirien, financier de son état, conformément à l’article 15 de la loi portant statut général de la fonction publique, dans l’attente de la signature d’un décret soumis à la signature du Président de la République. Monsieur Lama Dosso croit pouvoir opposer le droit à son ministre de tutelle, mais ce dernier s’est plutôt interdit de poser tout acte précipité, fusse-t-il sur la base de la loi portant statut général de la Fonction Publique. M. Lama pourrait plutôt avoir à regretter les conséquences ». Réaction du Service Communication du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

Délon’s Zadé: delonszade@yahoo.fr
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