Avril 2008, Tribunal de Grande Instance de Lille. Un couple musulman vient de terminer sa procédure de divorce, pour cause de vices dans l'une des qualités essentielles requises par le mari dans l'établissement du mariage, et sur laquelle les deux époux avaient établi les bases de leur future union : la virginité de la future épouse. Or, se rendant compte au cours de la nuit de noces que sa femme n'était pas vierge, l'époux décida de faire annuler le mariage, ce qui fut accepté sans aucune objection de la part de l'épouse, cette dernière ayant reconnu son mensonge.
Cet épisode juridique aurait pu paraître anodin, s'il n'était pas rendu sur le territoire français et par une justice laïque, soulevant ainsi la controverse et concédant aux « biens pensants » et aux féministes de tout genre l'occasion de venir condamner ouvertement cette décision qui soi-disant porte atteinte aux libertés de la femme (alors que ce sujet n'a aucun rapport avec la décision en question, la jeune femme ayant reconnu son mensonge, qui constitue une faute pénale quoi qu'on en pense, et ayant consenti en plus à la démarche de son mari d'annuler le mariage).
Plusieurs individus ont profité donc de ce fait divers certes scandaleux pour les personnes mariées, pour stigmatiser par un raccourci tendancieux l'islam et soulever de nombreuses interrogations qui en réalité n'auraient pas lieu d'être si les deux époux n'étaient pas de confession musulmane. Dans la semaine qui a suivi cet événement largement médiatisé, les débats d'idées en France se sont accaparés l'histoire de ce couple, en parlant à tort et à travers, mais en oubliant surtout l'essentiel qui est aussi la question de fond ici, à savoir en quoi l'islam est-il responsable du dénouement malheureux de ce mariage ? Ou encore, comment, à moins d'être vraiment de mauvaise foi, peut-on confondre grossièrement dans cette affaire coutume ethnique et tradition religieuse ?
Genèse, Coutume et Apparences
La virginité a toujours été un attribut plus ou moins important dans les civilisations s'étant succédées au fil des âges. Fantasme pour les uns, mais surtout gage de pudeur, de fidélité et de chasteté chez les autres. L'histoire contemporaine nous enseigne que la virginité avant mariage fut instituée en Europe par le Christianisme. Tombée en désuétude suite à la révolution sexuelle de la fin des années soixante et la libération des mœurs d'une société déjà areligieuse, elle passa rapidement au second plan pour finir par n'être plus qu'un fantasme plutôt qu'une valeur fondamentale avant l'union de deux êtres.
En revanche dans la civilisation musulmane, la virginité reste toujours un facteur de premier ordre avant établissement d'un mariage. Mais pourquoi donc cette exception?
Sans la dogmatiser comme c'est le cas dans le catholicisme, la tradition musulmane fait de la virginité une qualité requise et recherchée chez tout croyant et croyante avant le mariage, dans la mesure où celle-ci représente le symbole apparent de sa chasteté, qui est une valeur religieuse noble et souhaitée en islam : « On m'a montré les trois premiers groupes de gens qui rentreront au paradis : un martyr, un homme chaste qui garde la chasteté… » (Hadith du prophète Muhammed (saw).
Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. C'est plus pur pour eux. Allah est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce qu'ils font. Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté…
Et que ceux qui n'ont pas de quoi se marier, cherchent à rester chastes jusqu'à ce qu'Allah les enrichisse par Sa grâce.
Sourate 24 : An-Nur (LA LUMIERE)
Dans une société traditionnelle uniforme où la morale religieuse fait que la « perfection physique » et la « pureté spirituelle » soient étroitement liées, pour ne pas dire complémentaires, la question de la virginité ne se pose guère (si l'on examine le texte coranique, on ne voit nullement mention de versets prescrivant la « virginité » pour les femmes d'un coté et interdisant à un homme d'épouser une femme non vierge de l'autre coté). Cependant, dans une société « d'apparences » qui est en pleine perte de repères, où le « corporel » passe désormais avant le « spirituel » et où la crainte de la « honte communautaire » prédomine sur celle de Dieu, « l'intégrité de l'hymen » devient alors un point d'une importance toute capitale. A regarder les choses à partir de cet angle de vue, il devient plus limpide que la question de la virginité telle que la conçoivent nos contemporains qu'ils soient musulmans ou non n'a en réalité rien de transcendant et qu'elle appartient plus au domaine de la coutume ethnique plutôt qu’à celui de la tradition religieuse.
Quand le vice s'installe…
A travers le verset coranique cité plus haut, et dans de multiples passages du Coran, Dieu invite les croyants à se préserver en faveur de leur future union, et de fuir la mauvaise action qui consiste en la pratique de la fornication. En effet, cette dernière pouvait se solder, en tout cas avant l'arrivée massive des moyens de contraceptions, par la naissance d'un enfant illégitime, dont la femme risque de se trouver seule à charge, le géniteur refusant la plupart du temps de reconnaître son enfant. Mais cela n'est pas l'unique raison de l'interdiction de la fornication en islam.
La pratique des relations sexuelles hors mariage aboutit à une « libération » dangereuse des mœurs qui conduit souvent à une banalisation de cet acte qui devient alors anodin. Cela s'observe facilement aujourd'hui chez les fornicateurs et les fornicatrices « déclarés » qui n'hésitent pas à le commettre à chaque fois que l'occasion se présente devant eux et qui multiplient indéfiniment les conquêtes pour assouvir leur stupre, sans se fixer aucune limite. Dans certaines situations, cela devient même le but de toute une vie ! Il n'est donc sans doute pas un hasard que les « libertins » soient les précurseurs des pratiques sexuelles les plus dégradantes de notre époque.
Guidé ainsi par son instinct animal, l'homme ou la femme qui a l'habitude de s'adonner à la fornication n'hésitera pas à recommencer même une fois marié, sans ce soucier à aucun moment des conséquences que son acte aurait sur sa propre famille ou sur l'ordre social auquel il appartient. C'est aussi de cette façon là que l'obscénité fait son chemin chez l'homme, que le vice s'installe petit à petit, et que l'on se retrouve rapidement mis en déroute et submergé par son propre péché au point d'en devenir l'esclave et le prisonnier inconscient. On peut dire sans peine que les personnes qui s'adonnent à de telles pratiques qu'elles soient musulmanes ou non, sont en réalité embarquées sur un chemin périlleux dont elles ne pourront sortir que par une grâce divine :
Et n'approchez point la fornication. En vérité, c'est une turpitude et quel mauvais chemin !
Cet épisode juridique aurait pu paraître anodin, s'il n'était pas rendu sur le territoire français et par une justice laïque, soulevant ainsi la controverse et concédant aux « biens pensants » et aux féministes de tout genre l'occasion de venir condamner ouvertement cette décision qui soi-disant porte atteinte aux libertés de la femme (alors que ce sujet n'a aucun rapport avec la décision en question, la jeune femme ayant reconnu son mensonge, qui constitue une faute pénale quoi qu'on en pense, et ayant consenti en plus à la démarche de son mari d'annuler le mariage).
Plusieurs individus ont profité donc de ce fait divers certes scandaleux pour les personnes mariées, pour stigmatiser par un raccourci tendancieux l'islam et soulever de nombreuses interrogations qui en réalité n'auraient pas lieu d'être si les deux époux n'étaient pas de confession musulmane. Dans la semaine qui a suivi cet événement largement médiatisé, les débats d'idées en France se sont accaparés l'histoire de ce couple, en parlant à tort et à travers, mais en oubliant surtout l'essentiel qui est aussi la question de fond ici, à savoir en quoi l'islam est-il responsable du dénouement malheureux de ce mariage ? Ou encore, comment, à moins d'être vraiment de mauvaise foi, peut-on confondre grossièrement dans cette affaire coutume ethnique et tradition religieuse ?
Genèse, Coutume et Apparences
La virginité a toujours été un attribut plus ou moins important dans les civilisations s'étant succédées au fil des âges. Fantasme pour les uns, mais surtout gage de pudeur, de fidélité et de chasteté chez les autres. L'histoire contemporaine nous enseigne que la virginité avant mariage fut instituée en Europe par le Christianisme. Tombée en désuétude suite à la révolution sexuelle de la fin des années soixante et la libération des mœurs d'une société déjà areligieuse, elle passa rapidement au second plan pour finir par n'être plus qu'un fantasme plutôt qu'une valeur fondamentale avant l'union de deux êtres.
En revanche dans la civilisation musulmane, la virginité reste toujours un facteur de premier ordre avant établissement d'un mariage. Mais pourquoi donc cette exception?
Sans la dogmatiser comme c'est le cas dans le catholicisme, la tradition musulmane fait de la virginité une qualité requise et recherchée chez tout croyant et croyante avant le mariage, dans la mesure où celle-ci représente le symbole apparent de sa chasteté, qui est une valeur religieuse noble et souhaitée en islam : « On m'a montré les trois premiers groupes de gens qui rentreront au paradis : un martyr, un homme chaste qui garde la chasteté… » (Hadith du prophète Muhammed (saw).
Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. C'est plus pur pour eux. Allah est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce qu'ils font. Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté…
Et que ceux qui n'ont pas de quoi se marier, cherchent à rester chastes jusqu'à ce qu'Allah les enrichisse par Sa grâce.
Sourate 24 : An-Nur (LA LUMIERE)
Dans une société traditionnelle uniforme où la morale religieuse fait que la « perfection physique » et la « pureté spirituelle » soient étroitement liées, pour ne pas dire complémentaires, la question de la virginité ne se pose guère (si l'on examine le texte coranique, on ne voit nullement mention de versets prescrivant la « virginité » pour les femmes d'un coté et interdisant à un homme d'épouser une femme non vierge de l'autre coté). Cependant, dans une société « d'apparences » qui est en pleine perte de repères, où le « corporel » passe désormais avant le « spirituel » et où la crainte de la « honte communautaire » prédomine sur celle de Dieu, « l'intégrité de l'hymen » devient alors un point d'une importance toute capitale. A regarder les choses à partir de cet angle de vue, il devient plus limpide que la question de la virginité telle que la conçoivent nos contemporains qu'ils soient musulmans ou non n'a en réalité rien de transcendant et qu'elle appartient plus au domaine de la coutume ethnique plutôt qu’à celui de la tradition religieuse.
Quand le vice s'installe…
A travers le verset coranique cité plus haut, et dans de multiples passages du Coran, Dieu invite les croyants à se préserver en faveur de leur future union, et de fuir la mauvaise action qui consiste en la pratique de la fornication. En effet, cette dernière pouvait se solder, en tout cas avant l'arrivée massive des moyens de contraceptions, par la naissance d'un enfant illégitime, dont la femme risque de se trouver seule à charge, le géniteur refusant la plupart du temps de reconnaître son enfant. Mais cela n'est pas l'unique raison de l'interdiction de la fornication en islam.
La pratique des relations sexuelles hors mariage aboutit à une « libération » dangereuse des mœurs qui conduit souvent à une banalisation de cet acte qui devient alors anodin. Cela s'observe facilement aujourd'hui chez les fornicateurs et les fornicatrices « déclarés » qui n'hésitent pas à le commettre à chaque fois que l'occasion se présente devant eux et qui multiplient indéfiniment les conquêtes pour assouvir leur stupre, sans se fixer aucune limite. Dans certaines situations, cela devient même le but de toute une vie ! Il n'est donc sans doute pas un hasard que les « libertins » soient les précurseurs des pratiques sexuelles les plus dégradantes de notre époque.
Guidé ainsi par son instinct animal, l'homme ou la femme qui a l'habitude de s'adonner à la fornication n'hésitera pas à recommencer même une fois marié, sans ce soucier à aucun moment des conséquences que son acte aurait sur sa propre famille ou sur l'ordre social auquel il appartient. C'est aussi de cette façon là que l'obscénité fait son chemin chez l'homme, que le vice s'installe petit à petit, et que l'on se retrouve rapidement mis en déroute et submergé par son propre péché au point d'en devenir l'esclave et le prisonnier inconscient. On peut dire sans peine que les personnes qui s'adonnent à de telles pratiques qu'elles soient musulmanes ou non, sont en réalité embarquées sur un chemin périlleux dont elles ne pourront sortir que par une grâce divine :
Et n'approchez point la fornication. En vérité, c'est une turpitude et quel mauvais chemin !