x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 27 mai 2009 | Notre Voie

Emile Kima aux ressortissants CEDEAO de Treichville à propos de la présidentielle: “Celui qui a gagné, nous allons le suivre, et celui qui a perdu viendra s’asseoir”

Dans la poursuite de sa tournée actuelle à Abidjan et à l’intérieur du pays, Emile Kima a posé ses valises au quartier Kouassi Lenoir de Treichville, dimanche dernier, en début d’après-midi. Devant une foule nombreuse composée de ressortissants togolais, ghanéens, guinéens et surtout burkinabé et rassemblée à la place publique dudit quartier, Kima a été sans équivoque. “Je suis venu vous parler, vous mes compatriotes et mes frères de la CEDEAO, de paix, d’enrôlement, de naturalisation, de fraude, de carte de séjour, de certificat de résidence et de problèmes fonciers”, a-t-il lâché comme préalable à son intervention. Puis de dérouler son propos : “La paix n’a pas de prix. C’est à travers la paix qu’on peut construire une nation. La paix est revenue. Vous devez œuvrer pour la paix en aidant nos frères ivoiriens à aller à la paix. Maintenant que la paix est à nos portes, on peut parler d’autres choses, passer à autre chose. Toutefois, pour l’heure, nous devons aider nos hôtes à consolider cette paix. Les Ivoiriens sont nos frères. La Côte d’Ivoire nous appartient aussi. Si elle brûle, c’est le Burkina Faso, le Mali, la Guinée, etc., qui vont aussi brûler ; la paix est donc très importante”. Parlant de l’enrôlement, le président du Comité de soutien à l’Accord politique de Ouagadougou (APO) et par ailleurs président du Comité de soutien aux actions de Blaise Compaoré a avancé que le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire se connaissent. Il y a, pour lui, une forte intégration de Burkinabé dans le tissu économique ivoirien, tout comme c’est aussi le cas des ressortissants de la CEDEAO. Mais cela ne justifie pas, à ses dires, que ces communautés s’arrogent le droit de s’intéresser à l’opération actuelle de l’enrôlement qui n’intéresse que les Ivoiriens. “L’enrôlement n’est pas notre affaire, c’est plutôt l’affaire des Ivoiriens. Maintenant, celui qui est naturalisé a le droit de se faire enrôler au même titre que les Ivoiriens, puisqu’il a les mêmes droits que les Ivoiriens. Sinon les nationaux burkinabé, maliens, guinéens, ghanéens, togolais…ne doivent et ne peuvent se faire enrôler. Toutefois, je constate que des Burkinabé, des Maliens, des Guinéens…s’adonnent à la fraude en se faisant enrôler. Celui qui renie ses origines est un banni, un maudit, un homme perdu. Dénonçons et combattons donc la fraude ”. Selon lui, il faut être fier de ses origines. Il s’est dit déçu d’apprendre que des Burkinabé, des Maliens, des Guinéens…ont eu à frauder en se faisant enrôler. « Leur sort sera réglé le jour du vote », a-t-il promis, car les Ivoiriens materont tous les non-Ivoiriens qui se présenteront aux urnes. « Pour faire votre carte nationale, il vous suffit de vous rendre à vos consulats respectifs pour vous la faire établir », a-t-il recommandé aux ressortissants de la CEDEAO, avant de poursuivre : “Laissez les Ivoiriens choisir leur président. C’est les Burkinabé qui ont élu leur président et qui iront à nouveau élire leur président bientôt”. Kima ne manquera pas de dire que la Côte d’Ivoire n’est pas un pays xénophobe. « C’est des histoires que de le dire », a-t-il lancé. Il insistera, en outre, sur le fait que Burkinabé et Ivoirien, c’est bonnet blanc, blanc bonnet. C’est la même chose, à son avis.

Abordant le sujet relatif aux problèmes fonciers, le président du Comité de soutien à l’APO démontrera que qui dit démocratie dit respect des lois. Et qu’il faut que les problèmes terriens se règlent par le dialogue, et non par la violence. Puis il s’énervera pour faire remarquer que, selon lui, l’APO n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière et qu’il ne l’atteindra que lorsque les élections présidentielles seront organisées, c’est-à-dire le 29 novembre prochain. Et là, « celui qui a gagné, nous allons le suivre. Et celui qui a perdu viendra s’asseoir ».

Le clou de ce meeting sera le point fait sur les cotisations demandées aux ressortissants de la CEDEAO pour aider le président Gbagbo à reconstruire la Côte d’Ivoire dont une partie, la zone centre-nord-ouest, a été ravagée par la crise. Kima dira que son Comité et lui ont décidé de faire cotiser 1000FCFA à chaque ressortissant de la CEDEAO à travers une opération d’envergure et que cette opération n’est pas obligatoire. Et que ce n’est pas pour lui qu’il le fait ou à l’initiative de quiconque que cela est fait. “C’est pour aider le président de la République à reconstruire la Côte d’Ivoire d’après-guerre que nous avons entrepris de lancer cette opération. A ce jour, en 2 semaines, nous sommes à 300 millions de récoltés dans la zone Méagui-Soubré. Et, en 2, voire 3 semaines, nous sommes certains de réunir jusqu’à 2 milliards FCFA que nous remettrons en personne au président Gbagbo. Le compte de cette opération est logé à la BACI”. Pour terminer, il simplifiera : « Pour l’heure, accompagnons les Ivoiriens à aller aux élections. Car si l’Ivoirien est malade, nous le sommes aussi. Alors laissons les Ivoiriens choisir leur président ».
Les artistes Guéi Veh et Jimmy Danger, Douken’s, Metchino MC, Nash, Petit Denis et le groupe Les Mercenaires ont presté pendant les intermèdes.


Marcellin Boguy
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ