Dans un entretien qu’il a accordé à France 24 et diffusé hier, le Président Laurent Gbagbo donne, entre autres, des précisions sur l’avenir des commandants de zone.
Sera-t-il candidat à la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire ? Répondant à cette interrogation hier, sur France 24, Laurent Gbagbo a dit ceci : « Pour le moment, je suis Président de la République et je m’occupe de la réunification du pays, à faire le désarmement… à faire avancer les choses de la paix. Une fois que tout cela sera terminé, je dirai si je serai candidat». Mais une chose est certaine : Gbagbo croit à la tenue de la présidentielle à la date du 29 novembre. Parce que, dira-t-il sur le Plateau de France 24, il faut qu’il y ait le renouvellement d’une légitimité pour qu’on forme un gouvernement solide, uni».
Le Président de la République tire son optimisme de l’opération d’identification et du recensement électoral qui, a-t-il affirmé, est très avancée. «En 2008, on n’a pas pu tenir la présidentielle parce qu’on n’avait même pas encore enregistré un million d’Ivoiriens. Aujourd’hui, plus de 6 millions d’Ivoiriens le sont».
La passation des charges aux préfets par les commandants des zones centre, nord et ouest qui a eu lieu récemment à Bouaké, en présence du Premier ministre Soro Guillaume, était également au centre des préoccupations du journaliste de France 24. Celle-ci voulait surtout savoir si ces com’zones seront désarmés. Si oui, qu’est-ce qu’ils auront en échange ? Pour le Président Gbagbo, «les com’zones sont des anciens combattants qu’il faut désarmer». Et de préciser: «Certains iront dans l’armée, d’autres retourneront à la vie civile».
Concernant les ex-combattants, il a fait remarquer qu’ils seront cantonnés dans quatre villes (Bouaké, Séguela, Man et Korhogo). Il a aussi indiqué qu’avant d’entrer dans un camp, il faut déposer son arme.
Autre question posée : Les élections pourraient-elles se tenir au cas où ils ne déposeraient pas les armes ? «Les élections vont se tenir parce qu’ils auraient déposé les armes», rassure Gbagbo.
Parmi les sujets abordés, les relations franco-ivoiriennes. Comment se portent-elles depuis le passage, en début de ce mois, du secrétaire d’Etat à la Coopération internationale et la Francophonie, Alain Joyandet, à Abidjan ? Elles sont «meilleures que du temps de Jacques Chirac», a fait savoir le Président ivoirien. Ce qui, soutiendra-t-il, lui permet de «dormir d’un sommeil profond» et de se «réveiller tranquillement». Et de rappeler à tous ceux qui disent que son mandat est interrompu depuis 2005 que la Constitution indique, clairement, qu’en cas de difficulté grave telle la crise déclenchée en 2002, le Président de la République reste au pouvoir jusqu’aux élections. «Je ne fais rien d’anticonstitutionnel », conclut Gbagbo qui affirme être un enfant des élections, un homme qui doit tout ce qu’il a à ses batailles.
Emmanuel Kouassi
Sera-t-il candidat à la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire ? Répondant à cette interrogation hier, sur France 24, Laurent Gbagbo a dit ceci : « Pour le moment, je suis Président de la République et je m’occupe de la réunification du pays, à faire le désarmement… à faire avancer les choses de la paix. Une fois que tout cela sera terminé, je dirai si je serai candidat». Mais une chose est certaine : Gbagbo croit à la tenue de la présidentielle à la date du 29 novembre. Parce que, dira-t-il sur le Plateau de France 24, il faut qu’il y ait le renouvellement d’une légitimité pour qu’on forme un gouvernement solide, uni».
Le Président de la République tire son optimisme de l’opération d’identification et du recensement électoral qui, a-t-il affirmé, est très avancée. «En 2008, on n’a pas pu tenir la présidentielle parce qu’on n’avait même pas encore enregistré un million d’Ivoiriens. Aujourd’hui, plus de 6 millions d’Ivoiriens le sont».
La passation des charges aux préfets par les commandants des zones centre, nord et ouest qui a eu lieu récemment à Bouaké, en présence du Premier ministre Soro Guillaume, était également au centre des préoccupations du journaliste de France 24. Celle-ci voulait surtout savoir si ces com’zones seront désarmés. Si oui, qu’est-ce qu’ils auront en échange ? Pour le Président Gbagbo, «les com’zones sont des anciens combattants qu’il faut désarmer». Et de préciser: «Certains iront dans l’armée, d’autres retourneront à la vie civile».
Concernant les ex-combattants, il a fait remarquer qu’ils seront cantonnés dans quatre villes (Bouaké, Séguela, Man et Korhogo). Il a aussi indiqué qu’avant d’entrer dans un camp, il faut déposer son arme.
Autre question posée : Les élections pourraient-elles se tenir au cas où ils ne déposeraient pas les armes ? «Les élections vont se tenir parce qu’ils auraient déposé les armes», rassure Gbagbo.
Parmi les sujets abordés, les relations franco-ivoiriennes. Comment se portent-elles depuis le passage, en début de ce mois, du secrétaire d’Etat à la Coopération internationale et la Francophonie, Alain Joyandet, à Abidjan ? Elles sont «meilleures que du temps de Jacques Chirac», a fait savoir le Président ivoirien. Ce qui, soutiendra-t-il, lui permet de «dormir d’un sommeil profond» et de se «réveiller tranquillement». Et de rappeler à tous ceux qui disent que son mandat est interrompu depuis 2005 que la Constitution indique, clairement, qu’en cas de difficulté grave telle la crise déclenchée en 2002, le Président de la République reste au pouvoir jusqu’aux élections. «Je ne fais rien d’anticonstitutionnel », conclut Gbagbo qui affirme être un enfant des élections, un homme qui doit tout ce qu’il a à ses batailles.
Emmanuel Kouassi