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Économie Publié le vendredi 29 mai 2009 | Notre Voie

Ohoupa Sességnon (vice-président de la Chambre de commerce ivoiro-sud africaine) : “Nous voulons reconstruire la Côte d’Ivoire”

Des jeunes Ivoiriens qui s’investissent dans les affaires ont créé en Afrique du Sud, une plate-forme de collaboration avec leurs homologues sud-africains dans le but d’échanger les expériences. La Chambre de commerce et d’industrie ivoiro-sud-africaine qui est née de ce mariage a pour objectif principal, selon M. Sességnon Ohoupa, son vice-président, de permettre à l’expertise sud-africaine de s’exprimer en Côte d’Ivoire où il est de plus en plus question de reconstruction après le désastre causé par la guerre. C’est de cela et de bien d’autres choses que nous parle dans cette interview, M. Sességnon Ohoupa qui nous a reçu au siège de sa structure en compagnie de ses collègues. Entretien.


Notre Voie : Pourquoi avez-vous mis sur pied une Chambre de commerce et d’industrie ici en Afrique du Sud ?

Ohoupa Sességnon : La Chambre de commerce et d’industrie ivoiro-sud-africaine a été créée en juin 2008. Elle vient répondre aux besoins ressentis par nous Ivoiriens vivant en Afrique du Sud, d’aider notre pays en pleine reconstruction. Il y a des opportunités pour les Sud-africains d’investir en Côte d’Ivoire, surtout avec la situation de crise qui vient de prendre fin. Dans la reconstruction de la Côte d’Ivoire, nous savons que l’Afrique du Sud possède des potentialités, des investisseurs qui sont prêts à y prendre leur part. C’est ainsi que nous avons, ensemble avec les investisseurs sud-africains, mis cette plate forme en place pour pouvoir répondre à ce besoin de reconstruire la Côte d’Ivoire.


NV : Qu’est-ce que vous visez à court terme ?

OS : Aujourd’hui, l’Afrique du Sud est le moteur de l’économie en Afrique. Les moyens y existent. En Côte d’Ivoire, il y a des opportunités d’investissements, surtout post crise, via la reconstruction du pays. Nous voulons donc inviter ces hommes d’affaires sud-africains à aller investir en Côte d’Ivoire, pour participer à la reconstruction de notre pays.


NV : Dans quel domaine précisément ?

OS : Dans différents domaines. Nous savons tous que l’économie ivoirienne est basée sur l’agriculture. Malheureusement, elle reste encore grégaire, et nous savons que les planteurs sud-africains ont des moyens sophistiqués qui peuvent permettre à notre agriculture de produire mieux, et plus, pour mieux rapporter à notre économie.


NV : Est-ce qu’il y a des domaines précis dans lesquels vous voulez intervenir ?

OS : Oui, par exemple dans les mines. En Côte d’Ivoire, nous savons que le domaine des mines a besoin de la machinerie, ce sont des choses qui existent ici en Afrique du Sud. Nous savons également qu’au niveau du pétrole, les Sud-africains sont très avancés. Ils sont très avancés aussi dans la construction et l’entretien des routes, la transformation en jus des fruits que nous produisons, la réhabilitation et la construction des centres de santé, des hôpitaux. Bref, tous les domaines de la vie.


NV : Est-ce que vous avez déjà la certification au niveau des autorités ivoiriennes et des autorités sud-africaines ?

OS : Au niveau des autorités sud-africaines, la Chambre est légalement enregistrée. Nous avons un certificat d’enregistrement qui provient du ministère du Commerce et de l’Industrie de l’Afrique du Sud. Au niveau de la Côte d’Ivoire, nous avons déjà la lettre d’endossement de notre ambassade, c’est un premier point, et nous comptons maintenant faire le lancement. Et pour le lancement, nous avons envoyé une lettre d’invitation à SEM le président Fologo, dont nous attendons la réponse incessamment.


NV : Le lancement est prévu quand?

OS : Si le président Fologo nous répond à temps, le lancement se fera le 5 juin 2009.


NV : Qu’est-ce que vous entendez faire réellement le jour du lancement ?

OS : Au cours de ce lancement, nous comptons inviter une panoplie d’hommes d’affaires sud-africains. Nous voulons dire à ces hommes d’affaires que cette plate-forme existe, que c’est un endroit où ils peuvent venir pour pouvoir se faire connaître, prendre contact avec les opportunités d’investissement en Côte d’Ivoire et en dehors de la Côte d’Ivoire, voire en Afrique de l’Ouest.


NV : Combien d’hommes d’affaires sud-africains sont-ils inscrits déjà sur votre liste?

OS : Pour le premier contact que nous avons eu, sans parler du lancement, nous avons déjà rencontré plus d’une dizaine d’hommes d’affaires qui viendront pour se faire enregistrer officiellement sur notre site web. Ils deviennent automatiquement membres. Et du coup, lorsque nous avons des informations concernant les domaines dans lesquels ils exercent, nous leur balançrons ces informations. Et ceux qui sont intéressés à investir en Côte d’Ivoire à travers nous, nous les conduisons en Côte d’Ivoire.


NV : Le président de la République a dit hier (Ndlr : dimanche 10 mai 2009), qu’il vous attend à Abidjan. Quand comptez-vous y aller ?

OS : Incessamment, nous attendons notre président M. Morakile Shuenyane, un industriel, qui est actuellement aux Etats-Unis. J’ai pris contact avec lui téléphoniquement hier, il sera en Afrique du Sud le 14 (mai dernier) de ce mois, et dès qu’il vient, nous aurons une réunion, et nous préparerons notre visite en Côte d’Ivoire.


Propos recueillis à Johannesburg par Abdoulaye Villard Sanogo
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