«Tu as faim, non ?», demande Kouamé Koffi Aimé, 27 ans, à Traoré Mamadou, 18 ans, qui répond par l'affirmative. « Ok ! Allons chercher de quoi manger», exhorte Aimé. Munis d'un fusil calibre 12, les deux « affamés » se lancent, le 13 avril, à l'assaut d'une habitation à Adjamé, non loin de la grande mosquée. Puis, ils mettent le cap sur les 220 logements, à proximité de l'église Saint-Luc “Banabana Kintou”, où ils portent leur choix sur le domicile de D. Abdoulaye, 55 ans, commerçant. « A 13 heures, pendant que je déjeunais tranquillement, j'ai aperçu un jeune homme qui faisait le guet devant ma maison. Quand j'ai voulu le dévisager, il a quitté les lieux, pour aller s'asseoir devant un kiosque à café, juste à côté. Quelques minutes après, accompagné de son acolyte ils ont fait irruption dans ma maison », explique-t-il plus tard à la police. « Ne bouge pas », lui ordonne Aimé sous la menace de l'arme à feu. Abdoulaye ne se laisse pas intimider. Il lance des cris de secours. « Au voleur! Au voleur! Au voleur! ». Puis, il plonge sur Aimé qui tenait l'arme. Les voisins accourent et lui prêtent main-forte pour neutraliser les deux loups. C'est d'abord le commissariat de police du 7ème arrondissement qui les accueille. Face aux policiers, les deux braqueurs passent aux aveux. Et le plus jeune de révéler que son « vieux père » lui avait conseillé de le suivre pour aller chercher leur pain.
La justice a condamné les deux bandits à 20 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 100.000 Fcfa chacun.
Bahi K.
La justice a condamné les deux bandits à 20 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 100.000 Fcfa chacun.
Bahi K.