C'est la parade qu'ont trouvée Mahouloud Jean Joël et Sidibé Adama, respectivement âgés de 39 et 33 ans. Le 13 mai, à Adjamé, non loin du Blackmarket, ils se présentent à D. A. Kader, 18 ans. Ils font croire à l'élève qu'il est prédestiné à un bel avenir. Le hic, c'est que Kader a un ennemi dans sa famille que « Joël et Adama » peuvent neutraliser. Pour cela, raconte la victime à la police, il fallait faire un sacrifice de trois colas et trois pièces de 50 Fcfa. Mais, Kader devait surtout remettre aux vendeurs d’illusions ses deux téléphones portables avec la somme de 2.000 Fcfa. « Ils m'ont aussi dit d'aller ramasser du sable au carrefour pour qu'ils puissent me donner le nom du parent qui était contre mon avenir », explique-t-il. Après avoir remis les deux portables à la bande d'escrocs, l'élève se rend compte cinq minutes plus tard de la supercherie. «C'est à mon retour du carrefour que j'ai constaté qu'ils n'étaient plus là », se désole Kader. Ce n'est que le 25 mai, aux environs de 10 heures que les deux baratineurs ont été appréhendés. Conduits au commissariat de police du 3ème arrondissement, Joël et Adama reconnaissent les faits. Ils maintiennent d'ailleurs cette constance le 4 juin, aux flagrants délits d'Abidjan. « Le jeune innocent nous a remis ses deux téléphones portables. En plus, il nous a donné 2.000 Fcfa. Juste après son départ, nous avons quitté les lieux. Le 25 mai, aux environs de 10 heures il nous a rencontrés devant le forum des marchés. Par la suite, il a fait appel à la police qui nous a appréhendés », avouent-ils en chœur devant le juge. 36 mois fermes.
Bahi K.
Bahi K.
