Le confrère Le Nouveau Réveil est encore sorti de ses gongs. Pour lui, Mme Simone Ehivet Gbagbo est une ex-Première dame. Cette feuille de chou doit des explications au peuple ivoirien.
“Faisant preuve d’un sens de responsabilité et d’un courage qui auraient surpris plus d’un au sein de la délégation, le commandant aurait refusé de prendre le risque de piloter un avion endommagé avec à son bord l’ex-Première Dame Simone Gbagbo”. Ce sont ces lignes que le quotidien du PDCI “Le nouveau Réveil” a servies à ses lecteurs, dans sa parution d’hier vendredi 19 juin.
Le confrère traite Mme Simone Ehivet Gbagbo d’ex-Première Dame. Cela veut dire deux choses. Soit celle dont il est question, Simone Ehivet, n’est plus l’épouse de Laurent Gbagbo, le président de la République de Côte d’Ivoire. Elle serait donc une femme divorcée qui ne vit plus avec son époux. Soit, Laurent Gbagbo n’est plus le président ivoirien. Or, Simone Ehivet Gbagbo n’est pas du tout dans une pareille situation. Elle est l’épouse du président de la République de Côte d’Ivoire. Et donc la Première Dame de ce pays.
De plus, Laurent Gbagbo est encore bel et bien le président élu des Ivoiriens. Certainement dans l’esprit du “Nouveau Réveil”, l’absence du Président Gbagbo de la capitale économique fait de lui quelqu’un qui n’est plus au pouvoir.
Dans tous les cas, le fait que des journalistes décident de traiter l’épouse du président de la République d’ex-Première Dame donne à réfléchir. Parce que dans ce pays des journalistes ont montré la voie du malheur et ce malheur est effectivement arrivé. On peut citer le cas du quotidien du RDR, “Le Patriote”. Ce quotidien a divisé la Côte d’Ivoire en deux et la guerre qui a déclaré le 19 septembre 2002 a effectivement séparé le Nord du Sud du pays. Est-ce dans ce sens que “le Nouveau Réveil” abonde en désignant Simone Ehivet Gbagbo comme une ex-Première Dame ? Dans ce cas, les Ivoiriens ont raison de penser que les ennemis de ce pays préparent encore quelque chose contre la Côte d’Ivoire et le couple pésidentiel. Peut-être que “Le nouveau réveil” en sait beaucoup sur ce qui se trame. Dans le cas contraire, que le confrère retienne qu’en Côte d’Ivoire, les ex-Premières Dames sont Henriette Konan Bédié et Thérèse Houphouet Boigny. Ne pas le savoir relève de l’ignorance. Traiter Simone Ehivet Gbagbo d’ex-Première Dame alors qu’elle demeure l’épouse du président de la République, frise l’incivisme et l’irrespect pour l’autorité. Toujours dans ce même papier qui faisait état de ce que le Gruman de Gbagbo a été percuté par un autre avion au Gabon, l’auteur de l’article conclut que c’est un signe qui annonce des malheurs pour Gbagbo. Il invite donc le chef de l’Etat à consulter des oracles dans la sous-région. S’il les connaît, alors pourquoi ces oracles n’ont-ils pas été sollicités pour sauver Henri Konan Bédié du coup d’état qui l’a emporté en décembre 1999 ? Citant ce qu’il appelle “malheurs” qui suivent Laurent Gbagbo, “Le Nouveau Réveil” fait allusion à une tornade suivie d’une pluie de 50 minutes au moment où le chef de l’Etat s’apprêtait à animer son meeting à Touba. Mais en quoi une pluie qui tombe pendant cette saison de pluie peut-elle être un signe de malheur ? Si une pluie qui tombe est annonciatrice de malheur que dirait-on de Bédié qui s’est donné le sobriquet de N’Zuéba parce que, selon lui, partout où il passe, il pleut ? Bédié serait-il dans ce cas un lot de malheurs ?
Benjamin Koré: benjaminkore@yahoo.fr
“Faisant preuve d’un sens de responsabilité et d’un courage qui auraient surpris plus d’un au sein de la délégation, le commandant aurait refusé de prendre le risque de piloter un avion endommagé avec à son bord l’ex-Première Dame Simone Gbagbo”. Ce sont ces lignes que le quotidien du PDCI “Le nouveau Réveil” a servies à ses lecteurs, dans sa parution d’hier vendredi 19 juin.
Le confrère traite Mme Simone Ehivet Gbagbo d’ex-Première Dame. Cela veut dire deux choses. Soit celle dont il est question, Simone Ehivet, n’est plus l’épouse de Laurent Gbagbo, le président de la République de Côte d’Ivoire. Elle serait donc une femme divorcée qui ne vit plus avec son époux. Soit, Laurent Gbagbo n’est plus le président ivoirien. Or, Simone Ehivet Gbagbo n’est pas du tout dans une pareille situation. Elle est l’épouse du président de la République de Côte d’Ivoire. Et donc la Première Dame de ce pays.
De plus, Laurent Gbagbo est encore bel et bien le président élu des Ivoiriens. Certainement dans l’esprit du “Nouveau Réveil”, l’absence du Président Gbagbo de la capitale économique fait de lui quelqu’un qui n’est plus au pouvoir.
Dans tous les cas, le fait que des journalistes décident de traiter l’épouse du président de la République d’ex-Première Dame donne à réfléchir. Parce que dans ce pays des journalistes ont montré la voie du malheur et ce malheur est effectivement arrivé. On peut citer le cas du quotidien du RDR, “Le Patriote”. Ce quotidien a divisé la Côte d’Ivoire en deux et la guerre qui a déclaré le 19 septembre 2002 a effectivement séparé le Nord du Sud du pays. Est-ce dans ce sens que “le Nouveau Réveil” abonde en désignant Simone Ehivet Gbagbo comme une ex-Première Dame ? Dans ce cas, les Ivoiriens ont raison de penser que les ennemis de ce pays préparent encore quelque chose contre la Côte d’Ivoire et le couple pésidentiel. Peut-être que “Le nouveau réveil” en sait beaucoup sur ce qui se trame. Dans le cas contraire, que le confrère retienne qu’en Côte d’Ivoire, les ex-Premières Dames sont Henriette Konan Bédié et Thérèse Houphouet Boigny. Ne pas le savoir relève de l’ignorance. Traiter Simone Ehivet Gbagbo d’ex-Première Dame alors qu’elle demeure l’épouse du président de la République, frise l’incivisme et l’irrespect pour l’autorité. Toujours dans ce même papier qui faisait état de ce que le Gruman de Gbagbo a été percuté par un autre avion au Gabon, l’auteur de l’article conclut que c’est un signe qui annonce des malheurs pour Gbagbo. Il invite donc le chef de l’Etat à consulter des oracles dans la sous-région. S’il les connaît, alors pourquoi ces oracles n’ont-ils pas été sollicités pour sauver Henri Konan Bédié du coup d’état qui l’a emporté en décembre 1999 ? Citant ce qu’il appelle “malheurs” qui suivent Laurent Gbagbo, “Le Nouveau Réveil” fait allusion à une tornade suivie d’une pluie de 50 minutes au moment où le chef de l’Etat s’apprêtait à animer son meeting à Touba. Mais en quoi une pluie qui tombe pendant cette saison de pluie peut-elle être un signe de malheur ? Si une pluie qui tombe est annonciatrice de malheur que dirait-on de Bédié qui s’est donné le sobriquet de N’Zuéba parce que, selon lui, partout où il passe, il pleut ? Bédié serait-il dans ce cas un lot de malheurs ?
Benjamin Koré: benjaminkore@yahoo.fr