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Économie Publié le jeudi 2 juillet 2009 | Fraternité Matin

Sûreté portuaire : L’état doit s’impliquer

La démonstration a été suffisamment faite. Les enjeux de la conformité au Code Isps dépassent le seul cadre des ports. Cette norme de sûreté accrue imposée par l’Organisation internationale maritime (omi)à la suite des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis est un arsenal supplémentaire de sécurisation aux frontières pour les Etats. Puisqe le port est une frontière. C’est d’ailleurs pour cela que dans la plupart des pays, le gouvernement s’est approprié le Code Isps et l’a quasiment introduit dans ses obligations régaliennes. En Côte d’Ivoire, quatre ans après, ce n’est pas encore le cas. La préoccupation a été exprimée au séminaire bilan de la mise en oeuvre du Code Isps en Côte d’Ivoire les mardi et mercredi derniers, au port. Il a, en conséquence, été demandé clairement à la direction générale des affaires maritimes et portuaires (Dgamp) de solliciter le gouvernement pour le financement des investissements lourds que nécessite le Code Isps. Mieux, les participants aux travaux veulent voir l’état, au plus haut niveau, s’impliquer dans la mise en œuvre de la norme.



En fait les responsables portuaires et maritimes se réfèrent à ce qui prévaut dans les autres pays. Au cours des échanges, mardi, l’un des conseillers du directeur général du port autonome d’Abidjan, le Commandant Bombo, a donné l’exemple du Ghana, où c’est le Chef de l’Etat, en personne qui est le président du comité national du Code Isps.



En attendant que le gouvernement s’investisse et investisse dans la mise en œuvre du Code Isps, l’autorité portuaire, comme l’a révélé son premier responsable, Marcel Gossio, est en passe d’atteindre 5 milliards de francs en investissement, en quatre ans. On comprend alors, qu’il soit totalement en phase avec les positions du directeur général des affaires maritimes et portuaires, Tano Koffi Martin, sur les sujets de sûreté, «notamment en ce qui concerne les possibilités de recherche de ressources additionnelles pour le financement des projets Isps».



Mais il devra encore faire face aux dépenses. Car le séminaire lui demande de poursuivre les efforts qu’il a entrepris depuis 2004. Et surtout d’achever le projet d’installation de son système de vidéo surveillance et celui de modernisation des accès au port.



Au premier jour du séminaire, M. Tano Koffi Bertin avait émis l’idée de créer un comité national Code Isps pour plus d’efficacité dans la mise en oeuvre de la norme. Dans les recommandations, il lui est demandé de créer ce comité qui impliquera tous les acteurs concernés par ledit code.



A propos des différents acteurs concernés par la mise en œuvre de la norme, les participants aux travaux demandent au port et à la Dgamp de sensibiliser tous les intervenants de la place portuaire aux rigueurs dudit code. Les deux institutions devront, dans la même veine, amener toutes les entreprises de la plate forme portuaire à former leurs agents. Sur ce point, l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer est à leur disposition. Son directeur général, Coulibaly Karim, a été d’ailleurs encouragé à intensifier et vulgariser ses programmes d’initiation, de formation et de recyclage au Code Isps.



Alakagni Hala



Certification renouvelée



Les vérifications annuelles menées par les services techniques de la direction générale des affaires maritimes et portuaires sur l’efficacité du dispositif de sûreté du port et les inspections conduites par les garde-côtes américains et la marine de guerre des Etats-Unis «n’ont jamais donné lieu à aucun jugement négatif pour le port d’Abidjan». Mieux, les résultats «sont globalement satisfaisants». Dans une telle situation, la certification au Code Isps ne pouvait qu’être renouvelée pour le port. C’est ce qui a été fait hier. Et c’est le directeur général de la Dgamp, celui-là même qui a apprécié le travail fait pendant les quatre ans, qui a remis de façon solennelle le certificat au directeur général du port. Pour lui, le renouvellement de la certification est une fête. Dans la mesure où il s’agit de magnifier les efforts faits. Cependant, il fait remarquer que «la certification n’est pas une fin en soi parce que les actions de sûreté sont des actions quotidiennes et permanentes». Sa préoccupation a eu immédiatement une réponse sous la forme d’une assurance donnée par la cheville ouvrière de la mise en œuvre du Code Isps au port, le directeur général Marcel Gossio. «Je m’engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que les questions touchant à la sûreté portuaire soient traitées avec la plus grande diligence, comme je m’emploie à le faire depuis que le Code a été mis en vigueur en 2004».



Le renouvellement de la certification du port au Code Isps est aussi celui de toutes les déclarations de conformité des 17 installations de la plate-forme portuaire d’Abidjan. D’où toute la fierté du directeur général, car c’«est un motif supplémentaire d’encouragement pour maintenir notre entreprise dans le cercle des ports les plus sûrs».



Le séminaire bilan qui, pour lui, «est un pari gagné pour le port et la Dgamp s’est donc achevé sur cette belle note de fête».





Hala
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