Le secteur bancaire ivoirien compte aujourd’hui plus d’une vingtaine de banques. Malgré la crise ivoirienne déclenchée en septembre 2002, les banques ont essaimé en Côte d’Ivoire. Chacune avec des fortunes diverses. Cependant, selon la Direction du Trésor, précisement la sous-direction des affaires monétaires et bancaires, dans l’ensemble, le secteur bancaire ivoirien se porte bien et poursuit sa tendance haussière. En décembre 2008, les banques ont affiché une progression en ce qui concerne les dépôts, les crédits, les investissements, le Produit net bancaire (Pnb) et l’emploi dans le secteur. La progression du Pnb (différence entre les produits issus de l’activité bancaire et les différentes charges), confirme la bonne performance du système bancaire. Les crédits octroyés ont enregistré une hausse par rapport au trimestre passé pour 76,5% des banques.
Embellie des banques…
L’encours de crédit accordé à fin décembre est estimé 1.120,1 millions de Fcfa repartis respectivement entre les particuliers (114,7 millions de Fcfa) et les grandes entreprises (857,1 millions de Fcfa) et les petites entreprises (148,3 millions de Fcfa). L’augmentation des crédits octroyés s’explique essentiellement par la facilité du crédit bancaire (stratégie marketing pour incitation et disponibilité des lignes de découverts). L’augmentation du volume de crédits distribués est tirée essentiellement par les prêts à la consommation (pour 64,7% des banques) et par les autres crédits (pour 58,8% des banques). A cela, il faut ajouter l’accroissement des dépôts de la clientèle (11 banques sur 17), qui s’est traduit par une importante entrée des ressources. L’encours des dépôts s’explique entre autres par l’évolution du réseau d’agences grâce à une politique de proximité prônée par la plupart des banques. Et les créances en souffrances se sont stabilisées avec cependant une trésorerie qui est devenue déficitaire (un solde de -11,8%) en contradiction avec les prévisions des dirigeants de banque. Quant à la masse salariale, elle a connu une hausse pour 70,6% des banques. Cette augmentation de la masse salariale s’explique essentiellement par de nouvelles embauches (pour 58,8% des banques). L’on enregistre également l’accroissement des transferts de fonds et les rapatriements de recettes d’exportation. Idem pour les investissements. Les prévisions pour cette année restent toujours optimistes. En ce qui concerne les dépôts et les crédits octroyés, les tendances haussières se poursuivront selon les banquiers et plus de 58,8% des banques projettent une hausse de leurs dépôts. Il est même prévu l’accroissement du volume de crédits tout comme les fonds propres. Ainsi qu’une hausse importante de la trésorerie de banques.
…Mais faible taux de bancarisation
L’excédent serait essentiellement dû à la hausse de la trésorerie. En matière de gestion des ressources humaines, plus de la moitié des banques ont décidé d’augmenter leur effectif avec en prime, une légère hausse de la masse salariale. Ainsi qu’un accroissement de l’effectif des banques et une projection de la hausse des salaires. Le secteur bancaire ivoirien qui se porte bien annonce de nouveaux investissements au niveau du portefeuille et en immobilisation. Aujourd’hui, les études ont démontré que 47,1% des banques de Côte d’Ivoire n’ont pas eu besoin de refinancement à fin décembre 2008. Quand 41,2% des banques ont vu leurs avoirs extérieurs progresser. Malgré tout cela et les constructions d’agence, le taux de bancarisation demeure toujours faible en Côte d’Ivoire. En effet, 90% des populations ne disposent pas de comptes bancaires. En dépit des propositions comme celles relative à l’ouverture des comptes à blanc, la mayonnaise ne prend toujours pas, le taux de pauvreté en Côte d’Ivoire (49%) étant dramatique. Certaines personnes qui travaillent ont des difficultés pour ouvrir un compte en banque tant les agios et autres s’avèrent très chers pour beaucoup d’employés. Qui préfèrent encore garder l’argent sous les matelas ou dans les tirelires. D’autres par contre ne voudraient pas avoir à faire la queue aux guichets des banques pour récupérer leur propre argent ou se faire mal recevoir par un des employés des banques. En outre, les plaintes sont légions au niveau des retranchements de certaines sommes sans justifications aucune. Et il est même courant de rencontrer au service contentieux des banques, des clients venus se plaindre des dysfonctionnements relatifs aux Gab (Guichets automatiques bancaires) qui n’hésitent pas à ‘‘avaler’’ la carte bancaire. Aujourd’hui, les banques doivent prendre des mesures incitatives pour amener les populations à l’épargne. Il faudra des solutions novatrices qui permettront de rapprocher beaucoup plus les clients en leur proposant des solutions adaptées à leurs besoins. En effet, beaucoup de banques sont très élitistes et ne sont pas à la portée des opérateurs économiques encore moins des particuliers. Le client doit être au cœur des préoccupations des banquiers qui doivent s’intéresser à tous les secteurs d’activité (primaire, secondaire, tertiaire) et comprendre le client et son activité ainsi que ses ambitions. Le marché ivoirien est largement dominé par les groupes français (Société Générale et BNP-Paribas principalement) qui devront faire face aux groupes nigérians. D’où l’importance de la fusion des banques ivoiriennes comme celle réalisée en 2009 par le Groupe Atlantique Banque à travers la Baci et la Cobaci.
Jean Eric ADINGRA
Embellie des banques…
L’encours de crédit accordé à fin décembre est estimé 1.120,1 millions de Fcfa repartis respectivement entre les particuliers (114,7 millions de Fcfa) et les grandes entreprises (857,1 millions de Fcfa) et les petites entreprises (148,3 millions de Fcfa). L’augmentation des crédits octroyés s’explique essentiellement par la facilité du crédit bancaire (stratégie marketing pour incitation et disponibilité des lignes de découverts). L’augmentation du volume de crédits distribués est tirée essentiellement par les prêts à la consommation (pour 64,7% des banques) et par les autres crédits (pour 58,8% des banques). A cela, il faut ajouter l’accroissement des dépôts de la clientèle (11 banques sur 17), qui s’est traduit par une importante entrée des ressources. L’encours des dépôts s’explique entre autres par l’évolution du réseau d’agences grâce à une politique de proximité prônée par la plupart des banques. Et les créances en souffrances se sont stabilisées avec cependant une trésorerie qui est devenue déficitaire (un solde de -11,8%) en contradiction avec les prévisions des dirigeants de banque. Quant à la masse salariale, elle a connu une hausse pour 70,6% des banques. Cette augmentation de la masse salariale s’explique essentiellement par de nouvelles embauches (pour 58,8% des banques). L’on enregistre également l’accroissement des transferts de fonds et les rapatriements de recettes d’exportation. Idem pour les investissements. Les prévisions pour cette année restent toujours optimistes. En ce qui concerne les dépôts et les crédits octroyés, les tendances haussières se poursuivront selon les banquiers et plus de 58,8% des banques projettent une hausse de leurs dépôts. Il est même prévu l’accroissement du volume de crédits tout comme les fonds propres. Ainsi qu’une hausse importante de la trésorerie de banques.
…Mais faible taux de bancarisation
L’excédent serait essentiellement dû à la hausse de la trésorerie. En matière de gestion des ressources humaines, plus de la moitié des banques ont décidé d’augmenter leur effectif avec en prime, une légère hausse de la masse salariale. Ainsi qu’un accroissement de l’effectif des banques et une projection de la hausse des salaires. Le secteur bancaire ivoirien qui se porte bien annonce de nouveaux investissements au niveau du portefeuille et en immobilisation. Aujourd’hui, les études ont démontré que 47,1% des banques de Côte d’Ivoire n’ont pas eu besoin de refinancement à fin décembre 2008. Quand 41,2% des banques ont vu leurs avoirs extérieurs progresser. Malgré tout cela et les constructions d’agence, le taux de bancarisation demeure toujours faible en Côte d’Ivoire. En effet, 90% des populations ne disposent pas de comptes bancaires. En dépit des propositions comme celles relative à l’ouverture des comptes à blanc, la mayonnaise ne prend toujours pas, le taux de pauvreté en Côte d’Ivoire (49%) étant dramatique. Certaines personnes qui travaillent ont des difficultés pour ouvrir un compte en banque tant les agios et autres s’avèrent très chers pour beaucoup d’employés. Qui préfèrent encore garder l’argent sous les matelas ou dans les tirelires. D’autres par contre ne voudraient pas avoir à faire la queue aux guichets des banques pour récupérer leur propre argent ou se faire mal recevoir par un des employés des banques. En outre, les plaintes sont légions au niveau des retranchements de certaines sommes sans justifications aucune. Et il est même courant de rencontrer au service contentieux des banques, des clients venus se plaindre des dysfonctionnements relatifs aux Gab (Guichets automatiques bancaires) qui n’hésitent pas à ‘‘avaler’’ la carte bancaire. Aujourd’hui, les banques doivent prendre des mesures incitatives pour amener les populations à l’épargne. Il faudra des solutions novatrices qui permettront de rapprocher beaucoup plus les clients en leur proposant des solutions adaptées à leurs besoins. En effet, beaucoup de banques sont très élitistes et ne sont pas à la portée des opérateurs économiques encore moins des particuliers. Le client doit être au cœur des préoccupations des banquiers qui doivent s’intéresser à tous les secteurs d’activité (primaire, secondaire, tertiaire) et comprendre le client et son activité ainsi que ses ambitions. Le marché ivoirien est largement dominé par les groupes français (Société Générale et BNP-Paribas principalement) qui devront faire face aux groupes nigérians. D’où l’importance de la fusion des banques ivoiriennes comme celle réalisée en 2009 par le Groupe Atlantique Banque à travers la Baci et la Cobaci.
Jean Eric ADINGRA