Le ministre de la Ville et de la Salubrité urbaine affirme que les moyens financiers mis actuellement à sa disposition par l'Etat de Côte d'Ivoire sont non seulement ingnifiants, mais en plus, ne peuvent de rendre Abidjan propre. C'est ce qu'il a dit et redit mardi dernier (Plateau) à l'hémicycle devant les députés qui l'ont invité à s'expliquer sur sa politique de la ville et de la salubrité urbaine. Cette invitation s'inscrit dans le cadre d'une séance d'information parlementaire.
Pour l'ancien maire de Cocody et président de l'UDCY (son parti politique), si l'Etat lui donne au moins 20 milliards FCFA par an, Abidjan et l'intérieur du pays seront débarrassés des ordures et retrouveront leur lustre d'antan. Mel Théodore a salué la manne financière (qui est venu à point nommé) de la Banque mondiale qui, il y a quelques semaines, a décaissé des milliards pour aider l'Etat de Côte d'Ivoire. “Grâce à l'opération ville propre financée par la Banque mondiale, nous avons enlevé en 90 jours, 45 mille tonnes de déchets, conséquence du non paiement des factures des sociétés de ramassage”, a expliqué Mel Théodore qui a été parfois soumis à un interrogatoire pas très tendre des élus de la nation dont certains ne comprenaient pas que malgré la création de ce ministère, Abidjan ne sent toujours pas la rose. Mel Théodore a fait savoir à ces élus de la nation que ce n'est pas une question d'incompétence mais de moyens. “Tant que cette question du financement pérenne n'aura pas trouvé de solution, aucune politique de salubrité ne sera possible. On aura beau avoir toutes les stratégies possibles mais tant que les moyens financiers feront défaut, ce sera difficile. Il faut que le transfert des compétences soit non seulement systématique mais surtout accompagné de moyens financiers conséquents”, a-t-il fait remarquer.
Mel Théodore n'a pas été ménagé sur l'état piteux dans lequel se trouve l'échangeur de l'Indénié. Les députés se sont dit frustrés que cet endroit qui est la vitrine d'Abidjan devienne à la moindre petite pluie une décharge à ciel ouvert, une rivière à cause du caniveau complètement bouché par le sable. Le ministre de la Ville et de la Salubrité a plaidé non coupable et a invité le ministère de la Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat à faire son travail. Selon lui, son rôle n'est pas de faire des drainages et des bassins mais de rendre Abidjan propre, de débarrasser la chaussée des immondices et des eaux de pluies en cas de pluie. Pour Mel Théodore, il ne faut pas que les Ivoiriens croient qu'il a détourné de l'argent pour embellir l'échangeur de l'Indénié. “Les travaux de l’Indénié ont coûté 300 millions FCFA contrairement aux milliards avancés çà et là”, a-t-il précisé.
Les élus du peuple se sont inquiétés des rapports tendus entre Mel Théodore et les maires. Leur hôte leur a signifié que non seulement la loi qui a créé son ministère a réglé la question des compétences, mais aussi qu'il travaille en parfaite intelligence et synergie avec les autres ministères techniques. Mel Théodore leur a annoncé enfin un plan d'urgence pour les villes de l'intérieur du pays comme Bouaké, Man, San Pedro…
Charles Bédé
Pour l'ancien maire de Cocody et président de l'UDCY (son parti politique), si l'Etat lui donne au moins 20 milliards FCFA par an, Abidjan et l'intérieur du pays seront débarrassés des ordures et retrouveront leur lustre d'antan. Mel Théodore a salué la manne financière (qui est venu à point nommé) de la Banque mondiale qui, il y a quelques semaines, a décaissé des milliards pour aider l'Etat de Côte d'Ivoire. “Grâce à l'opération ville propre financée par la Banque mondiale, nous avons enlevé en 90 jours, 45 mille tonnes de déchets, conséquence du non paiement des factures des sociétés de ramassage”, a expliqué Mel Théodore qui a été parfois soumis à un interrogatoire pas très tendre des élus de la nation dont certains ne comprenaient pas que malgré la création de ce ministère, Abidjan ne sent toujours pas la rose. Mel Théodore a fait savoir à ces élus de la nation que ce n'est pas une question d'incompétence mais de moyens. “Tant que cette question du financement pérenne n'aura pas trouvé de solution, aucune politique de salubrité ne sera possible. On aura beau avoir toutes les stratégies possibles mais tant que les moyens financiers feront défaut, ce sera difficile. Il faut que le transfert des compétences soit non seulement systématique mais surtout accompagné de moyens financiers conséquents”, a-t-il fait remarquer.
Mel Théodore n'a pas été ménagé sur l'état piteux dans lequel se trouve l'échangeur de l'Indénié. Les députés se sont dit frustrés que cet endroit qui est la vitrine d'Abidjan devienne à la moindre petite pluie une décharge à ciel ouvert, une rivière à cause du caniveau complètement bouché par le sable. Le ministre de la Ville et de la Salubrité a plaidé non coupable et a invité le ministère de la Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat à faire son travail. Selon lui, son rôle n'est pas de faire des drainages et des bassins mais de rendre Abidjan propre, de débarrasser la chaussée des immondices et des eaux de pluies en cas de pluie. Pour Mel Théodore, il ne faut pas que les Ivoiriens croient qu'il a détourné de l'argent pour embellir l'échangeur de l'Indénié. “Les travaux de l’Indénié ont coûté 300 millions FCFA contrairement aux milliards avancés çà et là”, a-t-il précisé.
Les élus du peuple se sont inquiétés des rapports tendus entre Mel Théodore et les maires. Leur hôte leur a signifié que non seulement la loi qui a créé son ministère a réglé la question des compétences, mais aussi qu'il travaille en parfaite intelligence et synergie avec les autres ministères techniques. Mel Théodore leur a annoncé enfin un plan d'urgence pour les villes de l'intérieur du pays comme Bouaké, Man, San Pedro…
Charles Bédé