Encourager les pays africains à développer un plan national pour l’éducation aux droits de l’homme aux préscolaire, primaire et secondaire ; intégrer l’éducation aux droits de l’homme dans les manuels scolaires et programme d’enseignement du système scolaire». Telles sont les préoccupations de l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Iseco), exprimées à leur réunion sous-régionale sur l’éducation aux valeurs du dialogue et aux droits de l’homme. Cette rencontre s’est ouverte, hier, à l’Ensea avec la participation de cinq pays africains : Mali, Guinée, Gabon, Burkina Faso et Côte d’Ivoire. Mme Bernadette Avo, correspondante nationale de Isesco, a révélé que les droits de l’homme sont bafoués à tous les niveaux de la société humaine ; à savoir le cercle familial, les écoles, les hôpitaux, lieux de culte, entraînant ainsi des conséquences traumatisantes pour les âmes sensibles. Il est donc indispensable aujourd’hui que les esprits soient formés à la base. Cela par la promotion et le renforcement de l’éducation aux droits de l’homme au niveau de la formation scolaire. Abondant dans le même sens, M. Hibault Alexis, directeur de cabinet et représentant le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a indiqué que l’éducation aux droits de l’homme fait partie intégrante du droit à l’éducation. . Avant d’ajouter que sa reconnaissance en tant que droit de l’homme est porteuse d’espoir. Selon lui, l’éducation doit inclure des valeurs telles que la paix, la non-violence, la non-discrimination et le respect de la dignité humaine. La représentante de Isesco, Mme Mariama Niang, a souligné qu’au-delà des droits de l’homme, c’est la paix elle-même qui est menacée ou violée à tous les niveaux. C’est pourquoi, elle soutient qu’il incombe aux enseignants de former les enfants pour en faire des adultes. Qui sauront que les peuples aspirent à vivre unis de manière paisible et harmonieuse. L’école en tant que «facteur de cohésion sociale, doit favoriser l’apprentissage du vivre ensemble et la pédagogie de l’acceptation des différences», a-t-elle dit.
Grâce Ouattara
Grâce Ouattara