Mme V. L. Eugénie, 44 ans, commerçante de produits viviers, pensait connaître Yelkounni Dieudonné, 19 ans, mécanicien. Ce dernier est l’époux de l’une de ses collègues, au marché de Belleville, à Treichville. Mais le 8 juillet, aux environs de 21 heures, Mme Vanié découvre ce que cachait Dieudonné. Armé d’un couteau, il lui arrache son sac au moment où elle rentrait à la maison après une dure journée de travail. « Je passais sous le pont lorsqu’un individu a surgi dans mon dos. Il m’a intimé l’ordre de lui remettre mon sac à main. Je me suis retourné et je l’ai reconnu. C’est ainsi que j’ai prononcé : Bombe tu veux me voler ? », déclare la commerçante qui soutient que son agresseur a menacé de la poignarder si elle ne lui donnait pas le sac en question. « Il m’arraché donc mon sac pour fuir », ajoute-t-elle. Le malfrat n’ira pas loin avec son butin car il est arrêté par des charretiers qui le remettent aux policiers postés non loin du pont. Au poste de police du 9ème arrondissement, à Marcory, Dieudonné reconnaît les faits de vol avec violence. Conduit, le 6 juillet à la barre des flagrants délits du Plateau, le prévenu avoue sa culpabilité. « Je me suis approché d’elle et je lui ai demandé de me remettre son sac à main. Sur mon insistance, elle m’a remis le sac et j’ai aussitôt pris la fuite. J’ai été rattrapé par un charretier qui m’a mis à la disposition de la police », soutient-il. Le tribunal sur la base de ses aveux l’a mis au cachot pour deux mois fermes.
OM
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