Silué est désormais derrière les barreaux de la Maison d’arrêt et de correction de Bouaké. Il ne pourra plus s’attaquer aux honorables citoyens. Grâce à T.A qu’il a tenté de tuer à deux reprises, les habitants de la ville en savent un peu plus sur ses activités macabres. Le 14 juillet, aux environs de 7 heures, après avoir été agressé, T.A est laissé pour mort sur l’axe Bouaké-Béoumi, au niveau du Rond point de la société Sofaco. Le visage tuméfié, les côtes ensanglantées, l’épaule enflée, l’infortuné demande de l’aide aux passants. Puisque l’endroit est réputé être fréquenté par les coupeurs de route, tous ceux qui le voient refuse de s’arrêter. Une dame et son neveu avertissent le barrage de police de Diabo-Sokoura, distant de 4 km. Les soldats FaFn volent au secours de la victime et le conduisent au Chu (Centre hospitalier et universitaire). Avant de tomber dans le coma, T.A a le temps de raconter à ses sauveurs les conditions de son agression. Silué, le meilleur ami de son frère, lui a demandé de l’accompagner en brousse, avec sa moto, pour aller cueillir des plantes médicinales. Ce que le jeune homme accepte sans sourciller. Une fois sur le site, Silué demande à TA de l’attendre sur le trottoir. Il ressort aussitôt de la broussaille avec un fusil calibre 12 et ajuste sa victime. Deux tirs se suivent simultanément. Le premier atteint T.A à l’épaule et le second aux côtes. L’infortuné tombe. Silué le frappe au visage avec l’arme qu’il abandonne sur place. Le croyant mort, le malfaiteur qui ne visait que la moto s’empare de l’engin et disparaît en direction du quartier Zone. Une fois à son domicile, il y ferme la moto à double tour. Le soir, sans remords, il demande des nouvelles de TA à son ami. Ce dernier lui apprend que son cadet a été victime d’une agression et a été évacué au Chu. Se rendant compte des dangers d’une guérison de TA, Silué décide de s’en débarrasser. Il se rend dans l’hôpital, se déguise en infirmier et tente d’inoculer de l’eau à sa victime afin de la refroidir définitivement. Malheur pour lui, le malade crie. Le bandit est maîtrisé par la sécurité. L’homme qui est réputé être un coupeur de route est désormais à l’ombre. Les policiers ont mis la main sur d’autres membres de son gang. Les arrestations se poursuivent.
Allah Kouamé
Correspondant régional
Allah Kouamé
Correspondant régional