Ils n’auraient pas dû se rendre à Anyama. Venus apporter leur compassion à une famille éplorée, Maurel (31 ans) et Alice (23 ans) ont été pris à partie par des malfaiteurs. Les fripouilles ont pour noms Ouattara Ibrahim (21 ans) et Konaté Ousmane (26 ans). Les faits remontent à la nuit du 25 au 26 juin aux environs de 23 heures. Maurel et ses compagnons se rendent à Anyama pour des cérémonies funéraires. Ils font la connaissance de K. Nawa (18 ans) et de Tayero (31 ans) au cours de la veillée. « Après avoir longuement échangé, ils ont décidé de rentrer à la maison. On les a accompagnés. Sur le chemin du retour, trois jeunes gens nous ont accostés. Ils nous ont sommés de leur remettre de l’argent. Très excités et sous la menace de bouteilles cassées, les trois individus nous ont fouillé pour nous dépouiller de nos portables…», affirment-ils en chœur, lors de leur audition à la brigade de gendarmerie de la localité. Selon Maurel, Ibrahim et son complice ne se sont pas contentés de ce maigre butin. Il poursuit : « Suite à leur forfait, Konaté Ousmane dit Kader m’a blessé au cou à l’aide d’un couteau. Et Lasso (en fuite) a blessé Alice aux doigts de la main gauche ». Les malfaiteurs ne se font pas prier pour se fondre dans la nature à la faveur de l’obscurité. L’enquête lancée par l’officier de police judiciaire de la gendarmerie d’Anyama permet de démasquer la bande. Interrogés sur les faits de vol en réunion avec violence, Ibrahim et Ousmane dit Kader nient leur participation à l’agression. Cependant, ils reconnaissent que cela est le fait de leur ami Lasso encore en fuite. « Nous les avons retenus dans les liens de la garde à vue pour indices graves et concordants, de nature à motiver leur inculpation pour vol en réunion suivi d’agression en temps de nuit », explique l’officier de police à la conclusion de l’enquête. Conduits le 6 juillet à la barre du tribunal des flagrants délits au Plateau, les deux prévenus ont plaidé non coupables. Ils renvoient systématiquement la balle à leur ami Lasso. « Ils nous a intimé l’ordre de nous arrêter. Lasso était armé de bois et d’une barre de fer. Il a administré des coups à l’une des victimes qui saignait abondamment. Pris de peur, nous nous sommes éloignés et Lasso est venu nous dire que le travail était terminé… », soutiennent les malfrats. Mais, la ligne de défense des prévenus, a montré certaines limites. Le parquet a donc réussi à établir leur culpabilité dans cette affaire. En fait, le juge avait l’intime conviction que Ibrahim et Ousmane ont participé à l’agression. En répression, le tribunal les a mis en lieu sûr pour cinq ans fermes.
Bahi K.
Bahi K.