La deuxième édition des cafés littéraires de l’Association Memel Fôté pour la recherche et le développement (Amford) a eu lieu le samedi 1er Août 2009. A cette occasion, l’œuvre ‘‘Alassane Ouattara, une vie singulière’’ du juriste écrivain Cissé Ibrahima Bacongo est passée au scanner des intellectuels et des hommes politiques. C’est le Professeur de lettres modernes de l’Université de Cocody Sidibé Vally qui a ouvert le débat. Il a félicité le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour avoir mélangé trois genres littéraires. A savoir, l’épopée, la légende et l’histoire pour aboutir à une œuvre de qualité. « Bacongo a écrit une œuvre d’artiste. C’est ce qu’on appelle le style Zassa », a-t-il indiqué. Même si, à l’en croire, le titre du livre devait être suivi de points de suspension, l’auteur a fait dans le fond un témoignage vivant du président du Rdr qui a été, selon lui, victime d’humiliations et de toutes sortes de frustrations. Ce qui a fait de lui aujourd’hui « un héros ». Pour sa part, Gehoun Augustin, lui aussi professeur à l’université de Cocody, a signifié que l’œuvre de Bacongo est un éloge d’Alassane Ouattara et qu’il ne peut être considéré comme une œuvre littéraire. Il s’est insurgé également contre le fait qu’un livre écrit par un militant du Rdr puisse être l’objet de débats dans un cadre appartenant à Memel Fôté, un cadre du Fpi. Après quoi, Guehoun Augustin a claqué la porte. Cette attitude a été condamnée par les personnes présentes et particulièrement par l’écrivain Maurice Bandama qui a fait remarquer que son comportement n’était pas digne d’un intellectuel. Et d’ajouter que « la crise que nous vivons est liée à la démission des intellectuels », qui n’ont pas su assumer leurs responsabilités. Pour sa part, Diabaté Bê a salué le travail abattu par le directeur régional de campagne Abidjan Sud. Toute chose qui montre que « le Rdr a changé de chemin ». Toutefois, selon lui, Bacongo a occulté plusieurs aspects de la crise ivoirienne dans son ouvrage dont la nationalité burkinabè d’Alassane Ouattara. En outre pour ce conseiller économique et social, un Malinké qui soutient le Premier ministre d’Houphouët-Boigny, ne le fait pas par conviction, mais pour des considérations ethniques. Toutes ces allégations seront battues en brèche par Cissé Bacongo. Qui a indiqué que le multipartisme n’est pas synonyme de tribalisme. Aussi, dira-t-il, les militants du Rdr non ressortissants du Nord notamment Bandama Maurice et Mme Dagri Diabaté ne sont pas des faire valoir dans ce parti. « Il faut que chacun balaie devant sa propre case. Affi N’guessan sait lui-même qu’il est président pro domo, c`est-à-dire par procuration. Il ne dirige rien », a souligné le DRC d’Alassane Ouattara. Aussi a-t-il souligné que le candidat du Rdr ne peut être burkinabé étant donné qu’il « ne remplit pas les conditions pour l’être ». Par ailleurs, Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a salué l’initiative prise par l’Amford qui s’inscrit dans le processus de paix. Il a fait savoir que son œuvre qui est un témoignage pour la génération à venir, obéit à la logique de la sortie de crise. « Le livre souhaite que les prochaines élections permettent à la Côte d’Ivoire de sortir de façon définitive de la zone de turbulences dans laquelle elle n’aurait jamais dû se trouver », a-t-il relevé. Quant au président de l’Amford, Beto Andy, il a indiqué que son association vise à promouvoir les œuvres de l’esprit et de la démocratie.
Politique Publié le lundi 3 août 2009 | L’intelligent d’Abidjan