l Qui est le violeur
en casquette ?
Une jeune fille a été agressée puis violée le 12 juillet à la Riviera-Palmeraie. Son agresseur portait une casquette bleue. Le 3 août, la victime croît avoir retrouvé le violeur en apercevant Amontopé Kouassi, un menuisier de la Riviera Palmeraie. Elle le fait arrêter par la police du 35ème arrondissement. Amontopé est conduit ce mercredi aux flagrants délits du Plateau. Il reste constant dans ses dires.
- Je n’ai pas violé cette fille, j’ai une concubine. Je partais au boulot quand elle m’a fait arrêter, explique le prévenu à la barre.
Le procureur vient à son secours.
- Le jeune homme a toujours nié les faits depuis le commissariat. Mieux, il a proposé aux policiers d’aller vérifier chez lui s’il y a une casquette. On n’a pas trouvé de casquette.
En l’absence de la victime, Amontopé Kouassi a été relaxé. Mais, on se demande toujours qui est ce fameux violeur en casquette.
l Les pick-pockets
du «concerto» au trou
Le concerto, vous connaissez ? Eh bien, figurez-vous que malgré les milliers de policiers déployés le 6 août pour sécuriser ce spectacle, les pique-pockets n’ont pas tremblés. A la Solibra Treichville, Loua Michel et Moni Orlando ont fait des victimes. Loua, âgé de 19 ans, a volé le portefeuille d’un spectateur. Quand Orlando, la vingtaine, dérobait 7.000 Fcfa et un téléphone portable. Le spectacle ne s’est pas terminé devant eux puisqu’ils sont pris sur les faits et conduit au 4ème arrondissement. Le 19 août ils comparaissent aux flagrants délits du Plateau pour vol.
- M. le juge, je ne reconnais pas les faits, s’empresse de nier Orlando.
- Pourquoi tu es là alors ? lui demande le magistrat.
Loua, lui, avoue tout.
- On était au concerto mon ami et moi. Une femme passait, on a volé son « bedou ».
Le juge :
- « Bedou ? ». Qu’est-ce que sa signifie ?
-ça veut dire portefeuille.
- Et où est ton ami ?
- Lui là (Orlando) la déchargé.
- Tu veux dire quoi par décharger ?
- Innocenté.
Pour ne pas prendre une migraine, le juge met fin au débat. Orlando prend 2 ans fermes, Loua écope, lui, de 3 mois.
Une sélection de Raphaël Tanoh
Télégraphe
l Multiplication de billets de banque
Un escroc, un marabout et un rabatteur carottent 1.750.000 Fcfa à une commerçante. Profitant de la confiance dont ils jouissent auprès de la population, des marabouts se transforment en pires escrocs. « Mme Béatrice », une commerçante de la Commune VI (Bamako), vient d’en faire l’amère expérience en plaçant sa confiance en son marabout pour se faire une nouvelle santé financière.
L’escroquerie dont Mme Béatrice a été victime remonte au début du mois de juillet. Inquiète de voir son commerce battre de l’aile, elle est allée voir Samba Dolo, un charlatan de Niamakoro, dans l’espoir de booster davantage ses affaires. C’est ainsi que le marabout a fait, séance tenante, des sacrifices assortis de pratiques occultes, avant de confier à la dame qu’elle doit s’attendre à gagner une grosse somme. Mais, cet argent en question se trouve entre les mains d’un multiplicateur de billets de banque.
Piquée par la curiosité, la commerçante était pressée de connaître ce faiseur de miracles. Pour la « ferrer », le marabout consulta, une fois de plus ses cauris et donna le nom de Samba Dramé comme la personne qui doit la conduire jusqu’au multiplicateur de billets de banque. Le rendez-vous est pris pour le lendemain, au domicile du marabout. Ce que la naïve femme d’affaires ne sait pas, c’est que le marabout Samba Dolo, âgé de 40 ans, fait partie d’un gang d’escrocs qui opère en complicité avec un rabatteur, un certain Mohamed Dramé. Tandis que le grand escroc, Mamoutou Traoré, âgé de 34 ans, joue le rôle de multiplicateur de billets de banque. Sans le moindre doute, Mme Béatrice se pointa le lendemain matin chez le marabout, trente minutes avant l’heure du rendez-vous. Dès l’arrivée de Mohamed Drahmé, Samba Dolo fait les présentations. Sans perdre de temps, la dame embarque le démarcheur dans sa voiture. Il organise la rencontre entre Mme Béatrice et le faussaire, quelque part au Banconi, dans un appartement spécialement préparé pour l’occasion. Il s’ensuit une petite démonstration de multiplication de billets qui s’avère concluante. Le marché est aussitôt conclu. La dame devait remettre 1.500.000 Fcfa au faussaire et, après le travail, elle gagnerait 30 millions Fcfa. Avant de se quitter, ils promettent de se retrouver à minuit sur les mêmes lieux pour le reste. Cette nuit-là, le faussaire, après avoir encaissé la somme demandée, n’a pu transformer que quelques billets noirs, sous prétexte que les produits étaient insuffisants. La dame est, une fois de plus, obligée de débourser 250.000 Fcfa pour l’achat des produits. Sur ce, un autre rendez-vous est pris pour le lendemain à la même place et à la même heure. Mais, cette deuxième opération n’aura pas lieu. Puisque le faussaire a déménagé la nuit précédente. Avec la disparition du faussaire, la naïve découvre qu’elle vient d’être victime d’une escroquerie. Elle est donc allée voir l’inspecteur Macky, le Lynx, qui a interpellé le marabout. Or, celui-ci en voulait justement à Mamoutou Traoré qui, apparemment, l’a doublé. Car, depuis la fin de l’opération, il n’a plus entendu parler du faussaire, encore moins de son rabatteur Samba Dramé. Grâce à sa diligence et son entregent, Macky, le Lynx, a procédé, dans la journée du 16 juillet, à l’arrestation du faussaire et son complice. Ironie du sort, le marabout Samba Dolo, qui se croyait hors du coup, fut lui aussi déféré devant le procureur de la République du tribunal de la Commune VI, en même temps que ses deux acolytes.
Source: L’Indépendant (Mali)
en casquette ?
Une jeune fille a été agressée puis violée le 12 juillet à la Riviera-Palmeraie. Son agresseur portait une casquette bleue. Le 3 août, la victime croît avoir retrouvé le violeur en apercevant Amontopé Kouassi, un menuisier de la Riviera Palmeraie. Elle le fait arrêter par la police du 35ème arrondissement. Amontopé est conduit ce mercredi aux flagrants délits du Plateau. Il reste constant dans ses dires.
- Je n’ai pas violé cette fille, j’ai une concubine. Je partais au boulot quand elle m’a fait arrêter, explique le prévenu à la barre.
Le procureur vient à son secours.
- Le jeune homme a toujours nié les faits depuis le commissariat. Mieux, il a proposé aux policiers d’aller vérifier chez lui s’il y a une casquette. On n’a pas trouvé de casquette.
En l’absence de la victime, Amontopé Kouassi a été relaxé. Mais, on se demande toujours qui est ce fameux violeur en casquette.
l Les pick-pockets
du «concerto» au trou
Le concerto, vous connaissez ? Eh bien, figurez-vous que malgré les milliers de policiers déployés le 6 août pour sécuriser ce spectacle, les pique-pockets n’ont pas tremblés. A la Solibra Treichville, Loua Michel et Moni Orlando ont fait des victimes. Loua, âgé de 19 ans, a volé le portefeuille d’un spectateur. Quand Orlando, la vingtaine, dérobait 7.000 Fcfa et un téléphone portable. Le spectacle ne s’est pas terminé devant eux puisqu’ils sont pris sur les faits et conduit au 4ème arrondissement. Le 19 août ils comparaissent aux flagrants délits du Plateau pour vol.
- M. le juge, je ne reconnais pas les faits, s’empresse de nier Orlando.
- Pourquoi tu es là alors ? lui demande le magistrat.
Loua, lui, avoue tout.
- On était au concerto mon ami et moi. Une femme passait, on a volé son « bedou ».
Le juge :
- « Bedou ? ». Qu’est-ce que sa signifie ?
-ça veut dire portefeuille.
- Et où est ton ami ?
- Lui là (Orlando) la déchargé.
- Tu veux dire quoi par décharger ?
- Innocenté.
Pour ne pas prendre une migraine, le juge met fin au débat. Orlando prend 2 ans fermes, Loua écope, lui, de 3 mois.
Une sélection de Raphaël Tanoh
Télégraphe
l Multiplication de billets de banque
Un escroc, un marabout et un rabatteur carottent 1.750.000 Fcfa à une commerçante. Profitant de la confiance dont ils jouissent auprès de la population, des marabouts se transforment en pires escrocs. « Mme Béatrice », une commerçante de la Commune VI (Bamako), vient d’en faire l’amère expérience en plaçant sa confiance en son marabout pour se faire une nouvelle santé financière.
L’escroquerie dont Mme Béatrice a été victime remonte au début du mois de juillet. Inquiète de voir son commerce battre de l’aile, elle est allée voir Samba Dolo, un charlatan de Niamakoro, dans l’espoir de booster davantage ses affaires. C’est ainsi que le marabout a fait, séance tenante, des sacrifices assortis de pratiques occultes, avant de confier à la dame qu’elle doit s’attendre à gagner une grosse somme. Mais, cet argent en question se trouve entre les mains d’un multiplicateur de billets de banque.
Piquée par la curiosité, la commerçante était pressée de connaître ce faiseur de miracles. Pour la « ferrer », le marabout consulta, une fois de plus ses cauris et donna le nom de Samba Dramé comme la personne qui doit la conduire jusqu’au multiplicateur de billets de banque. Le rendez-vous est pris pour le lendemain, au domicile du marabout. Ce que la naïve femme d’affaires ne sait pas, c’est que le marabout Samba Dolo, âgé de 40 ans, fait partie d’un gang d’escrocs qui opère en complicité avec un rabatteur, un certain Mohamed Dramé. Tandis que le grand escroc, Mamoutou Traoré, âgé de 34 ans, joue le rôle de multiplicateur de billets de banque. Sans le moindre doute, Mme Béatrice se pointa le lendemain matin chez le marabout, trente minutes avant l’heure du rendez-vous. Dès l’arrivée de Mohamed Drahmé, Samba Dolo fait les présentations. Sans perdre de temps, la dame embarque le démarcheur dans sa voiture. Il organise la rencontre entre Mme Béatrice et le faussaire, quelque part au Banconi, dans un appartement spécialement préparé pour l’occasion. Il s’ensuit une petite démonstration de multiplication de billets qui s’avère concluante. Le marché est aussitôt conclu. La dame devait remettre 1.500.000 Fcfa au faussaire et, après le travail, elle gagnerait 30 millions Fcfa. Avant de se quitter, ils promettent de se retrouver à minuit sur les mêmes lieux pour le reste. Cette nuit-là, le faussaire, après avoir encaissé la somme demandée, n’a pu transformer que quelques billets noirs, sous prétexte que les produits étaient insuffisants. La dame est, une fois de plus, obligée de débourser 250.000 Fcfa pour l’achat des produits. Sur ce, un autre rendez-vous est pris pour le lendemain à la même place et à la même heure. Mais, cette deuxième opération n’aura pas lieu. Puisque le faussaire a déménagé la nuit précédente. Avec la disparition du faussaire, la naïve découvre qu’elle vient d’être victime d’une escroquerie. Elle est donc allée voir l’inspecteur Macky, le Lynx, qui a interpellé le marabout. Or, celui-ci en voulait justement à Mamoutou Traoré qui, apparemment, l’a doublé. Car, depuis la fin de l’opération, il n’a plus entendu parler du faussaire, encore moins de son rabatteur Samba Dramé. Grâce à sa diligence et son entregent, Macky, le Lynx, a procédé, dans la journée du 16 juillet, à l’arrestation du faussaire et son complice. Ironie du sort, le marabout Samba Dolo, qui se croyait hors du coup, fut lui aussi déféré devant le procureur de la République du tribunal de la Commune VI, en même temps que ses deux acolytes.
Source: L’Indépendant (Mali)