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Art et Culture Publié le samedi 29 août 2009 | Nord-Sud

Fin de la 2ème édition du festival de danses - Augustin Komoé : “Nous avons des difficultés à boucler le budget de nos manifestations”

Que recherchez-vous en initiant un festival pour le Zanzan ?

Le Zanzan est l’une des régions du pays qui n’a pas de festival alors que cette région regorge d’énormes richesses culturelles et patrimoniales. C’est cela qui nous a amené à organiser le festival du Zanzan pour montrer aux autres régions les valeurs culturelles dont dispose le Zanzan.


Le festival du Zanzan est-il une fête tournante ?

Je vais vous expliquer pourquoi le festival du Zanzan n’est pas une fête tournante. A partir de 2010, nous allons lancer un festival national. Certaines régions du pays ont un festival. D’autres en ont plusieurs. Il est à présent question d’avoir un festival à caractère national. Ce sera la semaine de la culture et des arts. Nous allons mettre en compétition les festivals de toutes les régions du pays. Nous allons susciter des festivals dans les régions où il n’y en a pas encore. Ainsi, toutes les régions viendront exposer ce qu’elles savent en matière de culture. C’est ce qui va remplacer le festival tournant dont j’ai parlé l’année dernière.


Quelles ont été les difficultés que vous avez rencontrées cette année dans l’organisation de ce festival ?

Nous avons eu du mal à boucler le budget du festival de cette année qui est de 45 millions de Fcfa. Depuis que la Côte d’Ivoire est en crise, nous avons du mal à boucler les budgets de nos manifestations. Le festival du Zanzan n’a pas échappé à la règle.


Quel sera le sort du festival du Zanzan si vous n’êtes pas reconduit à la tête du ministère ?

Le sort du festival est scellé. Je l’ai dit lors de la cérémonie de lancement. L’organisation va échoir désormais à Sussupapa et Côte d’Ivoire Culture, deux associations de la région qui ont décidé de porter le festival du Zanzan à partir de 2010. Didier Yeboua qui est membre du commissariat du festival va continuer de jouer un rôle de premier plan avec les associations déjà identifiées.


Ces associations ont-elles l’expertise nécessaire pour organiser ce festival ?

L’une de ces associations vient de célébrer le juge Fodio, l’un de nos aînés. Elle a également organisé un certain nombre d’activités qui nous rassurent sur sa capacité à organiser le festival du Zanzan. Ces associations ont en outre posé plusieurs actions allant dans le sens de la pérennisation des langues Bron et Nafana aujourd’hui menacées de disparition. A Transua, il existe aujourd’hui des enseignants de la langue Bron. La vocation de l’Etat n’est pas d’organiser des festivals partout dans le pays. Il s’agit pour le gouvernement de créer les dispositions pour permettre aux Ivoiriens de faire la promotion de la culture.


Vous avez demandé l’appui des structures décentralisées locales. Qu’en est-il ?

Nous avons constaté que les élus locaux n’ont pas dans leur agenda l’organisation du festival du Zanzan. Donnons donc la chance aux associations de la région qui ont ce souci. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’Etat ne pourra pas organiser des festivals dans toutes les régions. C’est pour cela que nous avons initié le festival national qui débutera l’année prochaine. Il appartiendra à chaque région, soucieuse de promouvoir la culture, d’envoyer ses meilleures prestations culturelles.


La crise au sein du royaume Abron n’entrave-t-elle pas le bon déroulement du festival du Zanzan ?

La question de la chefferie traditionnelle se règle dans le cadre de la chefferie traditionnelle. Les chefs coutumiers du Zanzan sont en train de la régler. Laissons-les régler le problème.


A quand la réhabilitation des sites touristiques de la région ?

La réhabilitation du patrimoine culturel fait partie de nos programmes. J’ai même engagé de façon exceptionnelle, un conseiller technique qui travail pour la restauration et la réhabilitation du patrimoine culturel de tout le pays. Vous avez vu l’état dans lequel se trouve la maison de Binger et les mosquées de Samory ! Des spécialistes m’ont rassuré qu’il existe des techniques permettant de restaurer les sites touristiques en ruine.

Propos recueillis par Jean Michel Ouattara
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