Croissance dans le transport aérien en Afrique : Les révélations d’un expert africain

“La part de l'Afrique dans le transport aérien est encore faible. Mais, sa croissance est parmi les plus fortes au monde. Même la crise internationale ne l'a pas entamée". Ces propos sont de M. Christian Folli Kossy, secrétaire général de l'Association des compagnies aériennes africaines, (Afraa). Selon lui, la position de l'Afrique dans le transport aérien comparée au reste du monde, demeure relativement modeste. En nombre de passagers ou de passagers kilomètres transportés, le transport aérien africain ne pèse que 2 à 3 % du trafic mondial. Par ailleurs, le ciel africain est largement dominé par les méga compagnies du monde, qui transportent entre 70 et 75% du trafic international du continent. "Par ailleurs, ajoute M. Folli, en Afrique, une petite dizaine de compagnies aériennes font la quasi-totalité du trafic. Il s'agit au nord de Royal Air Maroc, Air Algérie, Tunisair, Afriqiyaha et Egypte air, et à l'Est, de Ethiopian Airlines et Kenya Airways, qui couvrent le continent, les réseaux les plus denses, avec environ 35 destinations chacune, puis en Afrique australe South African Airays, la plus grande compagnie du continent, qui dessert l'ensemble de la Sadc, et Air Maurituis qui raccroche les iles de l'Océan indien au reste du contient et au monde ". Poursuivant, le patron de l'Afraa n'oublie pas des compagnies comme Air Ivoire et Air Mali que étendent leurs réseaux au-delà de la sous région. Mais quel rôle peut jouer le transport aérien en Afrique ? Sur ce point, M. Folli Kossy qui s'exprimait dans les colonnes de l'hebdomadaire Les Afriques est clair quand il dit : “L'Afrique doit bâtir son développement sur quatre secteurs économiques majeurs: l'Agriculture, l'énergie, les télécommunications et le transport”. “En ce qui concerne le transport, l'immensité du continent et la pauvreté des réseaux routier, ferroviaire et fluvial obligent à considérer le transport aérien comme l'unique mode de transport capable d'apporter des réponses rapides aux besoins urgents du continent”.

B.M.