S’il est loisible de reconnaître que l’état de la voirie laisse parfois à désirer à Abidjan, l’on note depuis quelques jours des changements notables avec le tracer des bandes blanches qui avaient pratiquement disparu sur les routes.
Les principales voies de la capitale économique retrouvent une certaine clarté. Il est devenu de plus en plus facile de faire la distinction entre les différentes parties de la route à Abidjan (la chaussée, le trottoir,…). De nouvelles bandes blanches sont visibles depuis quelques semaines sur les artères des différentes communes. A telle enseigne qu’on a l’impression d’avoir affaire à de nouvelles voies. Une fois sur le boulevard lagunaire en partance pour Adjamé, ces signalisations horizontales qui donnent une sorte d’éclat à la voie, semblent imposer également un certain ordre aux automobilistes. Quasiment bien alignés dans leur couloir, les conducteurs se suivent et effectuent à souhait des dépassements sans aucune crainte. D’Adjamé à Yopougon en passant par l’autoroute du Nord, les techniciens chargés de poser les bandes blanches, ont laissé leurs traces. Cette voie express qui avait perdu sa délimitation, a complètement changé d’aspect du fait de la présence des nouveaux marquages routiers. Le constat est le même pour tout usager qui emprunte le boulevard d’Abobo jusqu’au Pk 18 (dans le sens Adjamé-Abobo). Mais malheureusement à certains endroits, ces bandes blanches perdent leur clarté et sont pratiquement invisibles.
La sérénité revient sur les routes
Selon N’Guessan Konan, chargé d’équipe à la société Rosebate, ce n’est pas parce que le travail est mal fait, mais les voies d’Abobo ont besoin d’entretien. D’autant qu’elles sont envahies par les ordures et du sable qui se retrouvent sur la chaussée et les bandes blanches. «Il y a également de nombreux points critiques sur certaines voies, qui font que le travail connaît souvent un ralentissement à ce niveau. Puisqu’il faut réparer la chaussée avant de tracer les bandes blanches», explique-t-il. A cet effet, au niveau du troisième pont de Yopougon, dans la direction la Maca, sa structure a dû laisser une bonne partie de la voie dégradée. «Nous allons nous déployer vers la route de Dabou, le temps qu’on vienne réhabiliter cette voie. Sinon, on ne pourra pas faire de tracé», prévient le chef d’équipe. Outre Rosebate, c’est la société Signature Sa qui a la charge des voies de la Riviera à M’Pouto, de l’Indénié à Bingerville et du boulevard Valéry Giscar D’Estaing de Marcory. Ces deux sociétés sont adjudicataires du premier chapitre du Projet d’urgence d’infrastructures urbaines (Puiur, 4 chapitres au total) financé à hauteur de 50 milliards de Fcfa par la Banque mondiale (Bm). Ce chapitre concerne la signalisation horizontale et verticale sur les principales artères du district d’Abidjan, longues de 116 km. Ces travaux, qui ont démarré officiellement le 25 août, vont coûter 700 millions de Fcfa pour une durée de 6 mois. Pour de nombreux automobilistes, le traçage des bandes blanches est devenu plus qu’une nécessité. «Nous avons constaté avec beaucoup de bonheur le retour des bandes blanches sur la chaussée. C’est vraiment très utile dans la conduite, surtout pendant la nuit. A l’absence des marquages horizontales, vous ne savez pas réellement où vous roulez une fois la nuit tombée», fait remarquer Koné A, entrepreneur et propriétaire d’un véhicule de marque Audi. A l’en croire, cela peut mettre fin aux nombreux accidents, car soutient-il, il facilite les dépassements. «Nous partons souvent en mission en Europe. Quand vous voyez les routes européennes, vous êtes impressionnés. C’est vrai qu’on n’a pas les mêmes moyens que ces pays-là mais la ville d’Abidjan doit redevenir la perle de la lagune avec des voies bien tracées et occuper sa place de leader dans la sous-région», estime Koné A. Selon le chargé du suivi de ce projet à l’Ageroute (maître d’ouvrage délégué), de nombreuses difficultés empêchent la bonne exécution des travaux sur le terrain. «Nous avons de problèmes sérieux avec l’occupation anarchiques des abords des voies. En plus du sable, les chaussées sont encombrées par les commerçants, des stocks de ferraille et des épaves de voitures. Ce sont des choses qu’il faut régler pour nous permettre d’aller plus vite. Justement c’est pour cela que nous avons dû laisser pour l’instant les zones des deux ferrailles d’Adjamé», souligne le technicien, qui estime que pour le cas du transport du sable, l’Etat doit mettre une réglementation en place. «Depuis 1983, les bandes blanches n’ont pas été redessinées. Or il faut le faire en principe, chaque deux ou trois ans. Elles délimitent bien la chaussée et évitent les collusions entre les véhicules. Les automobilistes qui empiètent sur ces bandes, commettent des fautes qui doivent être sanctionnées», avertit-il.
L’Ageroute rassure !
Outre le traçage des bandes blanches, il faut noter également l’état d’avancement des travaux d’élargissement de la route du zoo. Ce mercredi 14 octobre, plusieurs ouvriers sont à la tâche sur ce chantier. Des machines appartenant à la société Fadoul Technibois (chargée de l’exécution) ont déjà ouvert une bonne partie de cette nouvelle voie (2 fois deux voies). Une déviation permet aux automobilistes de circuler non loin du chantier, d’où se dégage une tempête de poussière. C’est l’un des compartiments du Puiur qui partira du carrefour Williamsville-Adjamé au zoo d’Abidjan, distant de 2,2 km. Il est couplé avec le bitumage de la rue André Malraux (Riviera 2) jusqu’au Centre de santé urbain (Csu) de la Riviera Palmeraie (la partie confiée à Ensbtp), longue de 2 km. A ce niveau, le reprofilage et l’installation des ouvrages comme les caniveaux sont déjà terminés. Ces travaux sont chiffrés à 2,5 milliards de Fcfa. Le maître d’ouvrage délégué rassure au sujet des travaux de la route du zoo. Malgré certaines difficultés dues au déplacement des réseaux Cie-Sodeci, qui peuvent avoir une incidence sur le délai de livraison, indique le responsable du projet à l’Ageroute, les mouvements de terre et la construction de certains ouvrages, ont pu se faire. «Nous sommes aujourd’hui à la seconde étape qui est le terrassement, après le déguerpissement des artisans et autres riverains. Nous avançons progressivement vers cette nouvelle voie qui sortira bientôt de terre», rassure-t-il.
Cissé Cheick Ely
Les principales voies de la capitale économique retrouvent une certaine clarté. Il est devenu de plus en plus facile de faire la distinction entre les différentes parties de la route à Abidjan (la chaussée, le trottoir,…). De nouvelles bandes blanches sont visibles depuis quelques semaines sur les artères des différentes communes. A telle enseigne qu’on a l’impression d’avoir affaire à de nouvelles voies. Une fois sur le boulevard lagunaire en partance pour Adjamé, ces signalisations horizontales qui donnent une sorte d’éclat à la voie, semblent imposer également un certain ordre aux automobilistes. Quasiment bien alignés dans leur couloir, les conducteurs se suivent et effectuent à souhait des dépassements sans aucune crainte. D’Adjamé à Yopougon en passant par l’autoroute du Nord, les techniciens chargés de poser les bandes blanches, ont laissé leurs traces. Cette voie express qui avait perdu sa délimitation, a complètement changé d’aspect du fait de la présence des nouveaux marquages routiers. Le constat est le même pour tout usager qui emprunte le boulevard d’Abobo jusqu’au Pk 18 (dans le sens Adjamé-Abobo). Mais malheureusement à certains endroits, ces bandes blanches perdent leur clarté et sont pratiquement invisibles.
La sérénité revient sur les routes
Selon N’Guessan Konan, chargé d’équipe à la société Rosebate, ce n’est pas parce que le travail est mal fait, mais les voies d’Abobo ont besoin d’entretien. D’autant qu’elles sont envahies par les ordures et du sable qui se retrouvent sur la chaussée et les bandes blanches. «Il y a également de nombreux points critiques sur certaines voies, qui font que le travail connaît souvent un ralentissement à ce niveau. Puisqu’il faut réparer la chaussée avant de tracer les bandes blanches», explique-t-il. A cet effet, au niveau du troisième pont de Yopougon, dans la direction la Maca, sa structure a dû laisser une bonne partie de la voie dégradée. «Nous allons nous déployer vers la route de Dabou, le temps qu’on vienne réhabiliter cette voie. Sinon, on ne pourra pas faire de tracé», prévient le chef d’équipe. Outre Rosebate, c’est la société Signature Sa qui a la charge des voies de la Riviera à M’Pouto, de l’Indénié à Bingerville et du boulevard Valéry Giscar D’Estaing de Marcory. Ces deux sociétés sont adjudicataires du premier chapitre du Projet d’urgence d’infrastructures urbaines (Puiur, 4 chapitres au total) financé à hauteur de 50 milliards de Fcfa par la Banque mondiale (Bm). Ce chapitre concerne la signalisation horizontale et verticale sur les principales artères du district d’Abidjan, longues de 116 km. Ces travaux, qui ont démarré officiellement le 25 août, vont coûter 700 millions de Fcfa pour une durée de 6 mois. Pour de nombreux automobilistes, le traçage des bandes blanches est devenu plus qu’une nécessité. «Nous avons constaté avec beaucoup de bonheur le retour des bandes blanches sur la chaussée. C’est vraiment très utile dans la conduite, surtout pendant la nuit. A l’absence des marquages horizontales, vous ne savez pas réellement où vous roulez une fois la nuit tombée», fait remarquer Koné A, entrepreneur et propriétaire d’un véhicule de marque Audi. A l’en croire, cela peut mettre fin aux nombreux accidents, car soutient-il, il facilite les dépassements. «Nous partons souvent en mission en Europe. Quand vous voyez les routes européennes, vous êtes impressionnés. C’est vrai qu’on n’a pas les mêmes moyens que ces pays-là mais la ville d’Abidjan doit redevenir la perle de la lagune avec des voies bien tracées et occuper sa place de leader dans la sous-région», estime Koné A. Selon le chargé du suivi de ce projet à l’Ageroute (maître d’ouvrage délégué), de nombreuses difficultés empêchent la bonne exécution des travaux sur le terrain. «Nous avons de problèmes sérieux avec l’occupation anarchiques des abords des voies. En plus du sable, les chaussées sont encombrées par les commerçants, des stocks de ferraille et des épaves de voitures. Ce sont des choses qu’il faut régler pour nous permettre d’aller plus vite. Justement c’est pour cela que nous avons dû laisser pour l’instant les zones des deux ferrailles d’Adjamé», souligne le technicien, qui estime que pour le cas du transport du sable, l’Etat doit mettre une réglementation en place. «Depuis 1983, les bandes blanches n’ont pas été redessinées. Or il faut le faire en principe, chaque deux ou trois ans. Elles délimitent bien la chaussée et évitent les collusions entre les véhicules. Les automobilistes qui empiètent sur ces bandes, commettent des fautes qui doivent être sanctionnées», avertit-il.
L’Ageroute rassure !
Outre le traçage des bandes blanches, il faut noter également l’état d’avancement des travaux d’élargissement de la route du zoo. Ce mercredi 14 octobre, plusieurs ouvriers sont à la tâche sur ce chantier. Des machines appartenant à la société Fadoul Technibois (chargée de l’exécution) ont déjà ouvert une bonne partie de cette nouvelle voie (2 fois deux voies). Une déviation permet aux automobilistes de circuler non loin du chantier, d’où se dégage une tempête de poussière. C’est l’un des compartiments du Puiur qui partira du carrefour Williamsville-Adjamé au zoo d’Abidjan, distant de 2,2 km. Il est couplé avec le bitumage de la rue André Malraux (Riviera 2) jusqu’au Centre de santé urbain (Csu) de la Riviera Palmeraie (la partie confiée à Ensbtp), longue de 2 km. A ce niveau, le reprofilage et l’installation des ouvrages comme les caniveaux sont déjà terminés. Ces travaux sont chiffrés à 2,5 milliards de Fcfa. Le maître d’ouvrage délégué rassure au sujet des travaux de la route du zoo. Malgré certaines difficultés dues au déplacement des réseaux Cie-Sodeci, qui peuvent avoir une incidence sur le délai de livraison, indique le responsable du projet à l’Ageroute, les mouvements de terre et la construction de certains ouvrages, ont pu se faire. «Nous sommes aujourd’hui à la seconde étape qui est le terrassement, après le déguerpissement des artisans et autres riverains. Nous avançons progressivement vers cette nouvelle voie qui sortira bientôt de terre», rassure-t-il.
Cissé Cheick Ely