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Faits Divers Publié le vendredi 16 octobre 2009 | Nord-Sud

Trouble à l’ordre public à Ayenouan (Aboisso) : Le chef séquestré pendant des heures

Le tribunal d’Aboisso a décidé de mettre le holà à la violence qui gangrène la région. Il a siégé hier sur le conflit qui oppose le chef du village d’Ayenouan à sa population. C’est dans une salle archicomble que le procès a duré plus de 3 heures d’horloge. Sur les quatre prévenus ayant comparu à la barre. Trois se sont rendus coupables des faits : violences et voies de faits, trouble à l’ordre public et destruction de biens publics. Il s’agit de Koné Aboubacar, Koné Drissa et Fofana Youssouf, président des jeunes du village. Ils ont été condamnés à 1 mois d’emprisonnement ferme assortis de 100.000 Fcfa d’amende. Samaké Issa, le plus âgé du groupe ( plus de 60 ans), a été relâché pour délit non établit. Les trois autres devront reverser la somme de 1 million de Fcfa au chef du village et deux millions de Fcfa à Karim Koné et Ouattara Moussa. En fait, depuis quelques temps le recours à la violence est légion dans la région d’Aboisso. Conflit récurrent et destitution de chef ou de roi sont monnaie courante, surtout dans la zone Nord d’A­bois­so. Cette zone part de Kakoukro à Adaou et est composée d’une quinzaine de villages. Elle est connue pour les conflits récurrents qui s’y vivant. En février et juin, certains conflits ce sont achévés dans le sang. On y a déploré des blessés graves et un mort. Pour cette affaire, il n’y a pas eu de suite judiciaire. Dans la même période, Diatokro a été le théâtre d’affrontements sanglants et de destructions de biens. Huit personnes ont été interpellées et emprisonnées à la suite d’une plainte porté par le président de la mutuelle de ce village dont le véhicule n’ avait pas échappé à la furia des manifestants. Plus tart, elles auraient été relâchées après l’intervention de la royauté. En septembre, le vent de violence s’est transporté à Ayenouan, village situé à environ 17 km d’Aboisso. Dans ce village le chef du village, M. Tanoh Kablan, est contesté par sa population. Elle l’accuse de corruption, de malversation et de mauvaise gestion du patrimoine du village. Ces mécontentements qu’ils ont long­temps étouffés comme un embryon dans l’œuf, seront étalent au grand jour le 4 septembre. Une bande de jeunes manipulés par Fofana Youssouf et ses camarades, vont à l’assaut du chef. Ils obtiendront après plusieurs heures de séquestration, la démission de celui-ci. Séquestré donc à son domicile, il est escorté par l’escadron mobile venu maintenir l’or­dre public. Le chef vit depuis lors en exil. A ces faits qui n’ont fait que fragilisés la cohésion sociale dans le village, s’ajoutent ceux du 25 septembre où les partisans du chef Kablan sont aussi visités. Ils ont vu leurs biens détruits et leurs maisons saccagés. Il s’agit de Koné Karim et de Ouattara Moussa. Ils trouvent refuge à Adaou abandon­nant leurs familles. Les trois fautifs ont comparu à l’audience d’hier. Koné Aboubakar, le plus fougueux et le plus courageux, est passé aux aveux. « Je reconnais les faits qui me sont reprochés » Affirme-t-il. Mais les deux autres prévenus ont rejeté les faits à eux reprochés. En répression le tribunal les a condamné pour que cela servent d’exemple aux populations d’Ayenouan. « Logiquement votre peine doit être comprise entre 5 et 10 ans d’emprisonnement ferme. Mais je vous donne cette peine minimale le temps que les deux autres exilés regagnent le village. C’est un avertissement si jamais ils sont victimes de violence on appliquera la peine maximale », avertit Mme le juge.

Emmanuelle Kanga
Correspondante régionale
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