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Économie Publié le mardi 20 octobre 2009 | Nord-Sud

Vassiafa Diomandé, Directeur d’exploitation de la Stub : “Des problèmes nous obligent à commencer le 1er novembre”

La Société de transport urbain de Bouaké (Stub) éprouve des difficultés à démarrer. Les dirigeants assurent que ces problèmes ont été surmontés et que plus rien ne fait barrage à la mise en marche des engins. «Le 1er novembre est la bonne », affirme le directeur des services d’exploitation.

Les Bouakois s’attendaient à voir vos bus circuler ce 19 octobre. Malheureusement, ils n’ont rien vu. Qu’est-ce qui explique faux bond ?

Notre souci consistait d’abord à faire le lancement avant de passer à la phase de circulation. Le 19 octobre était effectivement arrêté pour le démarrage effectif, mais nous nous sommes rendus compte que certains aspects n’étaient pas possibles à réaliser dans le chronogramme. Il s’agit de l’émission des tickets de bus et des cartes de bus. Pour les tickets de bus, nous n’avions pas encore confectionné un lot. Quant aux cartes à réaliser et à mettre en vente pour les élèves, étudiants et les autres catégories professionnelles concernées par ce produit, nous ne pouvions pas les mettre en vente en plein milieu du mois. Nous avions auparavant convenu, comme cela se passe avec la Sotra, que l’achat de la carte de bus se fasse de la période du 30 du mois précédent au 8 du nouveau mois. C’est pourquoi nous avons préféré attendre.


Après ce nouveau report, à quand le démarrage effectif des opérations de transport de la Stub?

Le démarrage effectif des opérations de transport est fixé au 1er novembre 2009. C’est certain. Le 1er novembre qui est dimanche servira de date d’observation et de sensibilisation dans les cars. La direction a décidé que ce jour soit gratuite. Personne ne paiera le transport en bus le 1er novembre. Nous allons permettre à nos clients de se familiariser aux lignes et aux arrêts mais aussi à la montée et à la descente d’un autobus. Vous savez que le bus est nouveau à Bouaké. Mais à partir du 2 novembre, l’on passera à l’achat des tickets. Nous allons donc contrôler à partir de ce jour les titres de transport. Nous pensons pouvoir tenir cette date. Déjà le matin, nous allons mettre 4 bus à l’essai.


Les usagers que nous avons rencontrés dans les gares sont désorientés. Ils pensent que vous avez des problèmes de chauffeurs et d’autobus?

Il n’en est rien du tout. Seules les questions de l’émission des tickets et des cartes de bus nous ont causé un léger retard. Nous présentons néanmoins nos excuses aux clients. Car nous comprenons leur impatience de lier un contrat avec la Stub. C’est pour bien faire les choses que nous avons décidé d’être en conformité avec les dates arrêtées. Nos bus sont prêts. Il n’y a aucun problème à ce niveau. C’est vrai qu’ils ont passé près de 7 ans au garage et cela peut avoir des incidences sur l’état des engins. Mais, une bonne dizaine est en situation. Quant aux chauffeurs, nous en avons une quarantaine pour un début. Tous expérimentés, certains étant des anciens de la Sotra. Il n’y a donc pas de soucis. Il faut que les populations restent sereines. Que les usagers nous fassent confiance. .


Vos tarifs mensuels pour les cartes de bus sont jugés un peu trop élevés. La carte d’étudiant qui coûte 3.000 Fcfa à Abidjan est fixée à 5.000 Fcfa à Bouaké.

Nous comprenons les complaintes mais les étudiants doivent savoir que la Sotra qui est une société d’Etat à la différence de la Stub, bénéficie d’une subvention au titre des cartes de bus. Ce n’est pas le cas pour l’instant à Bouaké. Au cas où l’Etat décide de subventionner cette carte, nous allons réduire les taux. Nous n’allons pas faire deux poids deux mesures. Alors que les uns et les autres se tranquillisent. Les parents d’élèves peuvent aider à négocier cet aspect auprès de l’Etat.


La Stub n’a pas que des amis à Bouaké. Les opérateurs de taxi ou de Gbaka estiment que vous êtes des concurrents déloyaux…

Nous ne sommes pas des concurrents déloyaux au sens où ils le perçoivent. Nous n’avons pratiquement pas la même clientèle. Ce sont les populations économiquement faibles qui empruntent le bus. Je pense aux élèves et étudiants qui marchent pour se rendre à l’école. Avec la carte de bus que le parent paie une fois pour tout le mois, l’enfant ira à l’école sans problème. Au contraire, nous souhaitons que ce secteur s’organise pour voir comment trouver un peu plus de mieux-être à ces chauffeurs de taxi ou de Gbaka. Nous recrutons nos agents dans leurs rangs pour mieux les rémunérer. Par ailleurs, ils doivent comprendre qu’il y a de la place pour tout le monde. A Abidjan, il y a les taxis compteurs, les taxis Wôrô Wôrô, les bateaux bus, les pinasses, les Gbaka. Mais chacun gagne son pain. Il y a des axes que les bus n’empruntent pas comme les lignes de Broukro ou de la Zone. Ce sera leur affaire. Nous n’exploitons que les grands axes bitumés. En plus nos bus ne sortent pas du territoire communal. Chacun a sa place.


Qu’attendez-vous de la Sotra en termes d’appui ?

La Sotra a pratiquement un demi-siècle d’existence. Nous avons besoin de son expertise. Nous allons fonctionner exactement comme la Sotra. Nous avons à nos cotés certains de leurs anciens employés à la retraite qui sont encore valides et opérationnels. C’est pourquoi nous avons été heureux de voir lors de notre lancement, certaines des autorités de cette société modèle. Nous avons besoin de leurs moyens matériels et humains.

Entretien réalisé par Allah Kouamé
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