Une politique d’investissement commune dans l’espace que couvre l’Union du fleuve Mano (UFM) ne peut être efficace sans l’adhésion des hommes d’affaires. C’est pourquoi, soucieux de la mise en œuvre effective et efficace d’une résolution des chefs d’Etat de l’Union adoptée lors de la conférence au sommet de Monrovia consacrée à la recherche de solutions aux effets de la crise alimentaire mondiale, une table ronde se tient, depuis hier, à l’Hôtel des parlementaires à Yamoussoukro. Elle réunit des hommes d’affaires des Etats de l’UFM. Ces derniers planchent sur le thème «Vers une politique d’investissement sans frontière au sein des Etats de l’Union du fleuve Mano». L’objectif de cette rencontre est de créer les conditions d’une réhabilitation des économies des pays membres par la mobilisation de l’épargne et la stimulation des investissements des opérateurs économiques des Etats de la sous-région. A terme, l’objectif est de créer des richesses et des emplois nouveaux afin de réduire la pauvreté et le chômage. Il s’agira donc pour les participants, comme l’a indiqué Raymond Sibailly, commissaire général de la table ronde, d’examiner et d’adopter un projet de protocole relatif au cadre juridique et institutionnel d’investissement sans frontières au sein de l’UFM. Pour lui, les hommes d’affaires doivent pouvoir compter sur les partenariats des Etats dans les investissements. «L’Etat doit augmenter sa part dans les investissements», a-t-il indiqué. «Nous croyons au Liberia que la création d’un marché commun est la clé qui va nous permettre de créer une économie forte et durable», a dit en substance Richard Tolbert, représentant Helene Johnson Sirleaf, présidente de la République du Liberia et présidente en exercice de l’UFM. Pour lui, au moment où l’aide des pays développés se fait de plus en plus rare, il est plus qu’important de se tourner vers une collaboration Sus-Sud. Quant au secrétaire général de l’Union, il pense que cette rencontre consacre l’amorce d’une nouvelle politique d’investissement dans l’espace du fleuve Mano riche de 38 millions d’habitants. «Aucune économie ne peut prospérer sans un secteur privé fort. D’où la nécessité d’un partenariat privé-public», a-t-il déclaré. Pour lui, les conditions pour des investissements sont l’existence préalable d’opportunités d’investissement, l’existence préalable d’un environnement des affaires assaini et l’existence d’un cadre juridique d’investissement. «C’est cela même que l’on montre dans le document qui sortira de cette table ronde», a-t-il dit à l’endroit des participants. Le représentant du ministre des Affaires étrangères, l’ambassadeur Kouassi Bilé Sylvestre, a fait savoir qu’après les revers subis par les Etats-membres du l’UFM, il est plus que jamais temps que les populations vivent dans le bonheur qu’elles désirent. C’est pourquoi s’est-il réjoui de la tenue de ces travaux. L’ouverture des travaux s’est déroulée en présence de Jean-Louis Billon, président de la Chambre de commerce et d’industrie. Koné Modeste envoyé spécial
Économie Publié le lundi 26 octobre 2009 | Notre Voie