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Économie Publié le lundi 26 octobre 2009 | Le Temps

Mecanisation de l`agriculture, distribution et conservation du vivrier…Les clés du succès brésilien entre les mains des Ivoiriens

Grâce au chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, une délégation de personnalités du monde agricole, notamment du vivrier, séjourne depuis quelques jours au Brésil.

C’est fait ! Gbagbo l'avait promis au 49e anniversaire du pays. Depuis le 18 octobre dernier, à sa demande, une mission de prospection et d'études séjourne au Brésil. Objectif : Répondre aux préoccupations actuelles des acteurs du secteur du vivrier. Et permettre à l'agriculture vivrière ivoirienne de se moderniser de façon durable. Irié Lou Colette, Nanti Lou Rosalie, Mme Bamba Ramaata, Kouadio Tiacoh, Elola Adama, Alassane Coulibaly et bien d'autres opérateurs économiques ivoiriens, accompagnés de techniciens, observent, écoutent, échangent avec des spécialistes brésiliens. A propos de l'utilisation du matériel agricole, de l'organisation du travail des producteurs et des distributeurs de vivriers au Brésil. Afin de s'en inspirer et asseoir une organisation efficiente en Côte d'Ivoire. Pour ce faire, ils ont rencontré des fabricants de Abimaq (Association brésilienne des industries -fabricantes- de machines et équipements) à Sao Paulo. Une structure qui regroupe 4500 compagnies et qui a fait un chiffre d'affaires de 1935 milliards de Fcfa en 2008. Et 5400 milliards de Fcfa d'exportation, rien que pour cette seule organisation professionnelle. Le sourire aux lèvres, les visiteurs ivoiriens (représentant du Bnetd, de l'Anariz, de la Fenacovi-ci, du Roesao-ci, du Cdv) ne cachent pas leur joie de découvrir les usines de fabrication de matériel agricole (Agritech, Yanmah, Zaccaria, etc.), les centres d'expérimentation de ce matériel, les entrepôts de conservation et les centrales de distribution, les centres de recherche agronomique, notamment le département du vivrier. Les tracteurs, motoculteurs, charrues à socle, semoirs, décortiqueuses, pièces de rechange fabriquées sur place et déjà connus des exploitants ivoiriens et exportables en Côte d'Ivoire où la terre et le climat sont presque identiques à ceux du Brésil. Un pays qui produit de grandes quantités de soja, de tabac, de pommes de terre, de coton, de riz,de blé, de manioc et de bananes. L'élevage ovin et bovin est également bien représenté dans presque tous les Etats. Ce n'est pas étonnant qu'on y trouve, un bœuf et demi par tête d'habitant. Et qu'une douzaine d'œufs coûte 400 Fcfa. Volonté politique et prise de conscience collective des vertus du travail, expliquent entre autres, ces résultats-ci. Afin de renforcer son économie en tant que puissance industrielle mondiale, le Brésil a mis en place, à partir des années 1930, une politique de rééquilibrage de sa balance commerciale extérieure, en favorisant la production nationale. Ainsi, les industries brésiliennes offrent une large variété de produits. De plus, le Brésil dispose d'un fort secteur agroalimentaire qui transforme et exporte dans le monde entier, les productions agricoles nationales. Ce secteur agroalimentaire constitue la principale branche industrielle du pays et regroupe 20% de la population active. La côte d'Ivoire peut faire comme le Brésil qui, avec seulement 66 millions de terres cultivées, soit 7,9% de superficie totale du pays, réussit des performances. Avec la volonté de mécanisation de l'agriculture affichée par le Président Gbagbo, la rupture de l'ère Houphouët-Boigny, est en train de s'opérer. Elle a donné au Brésil, de bonnes suites. En effet, contraint de mener une politique de stabilité économique afin de satisfaire les milieux financiers, tout en s'efforçant de répondre aux attentes sociales de la population, Lula a proposé aux siens, un "pacte social" visant à réunir tous les acteurs de la société et à aboutir à un consensus sur les réformes à mener, notamment la réforme fiscale et la réforme agraire. Le combat contre la faim (programme "Faim zéro") constituait en outre, la priorité de sa première année de mandat. Il n'est pas loin de l'atteindre. Même si 50 millions de Brésiliens vivent encore en dessous du seuil de pauvreté.

Douh-L.Patrice
Pdouh@yahoo.fr
Envoyé spécial, Brésil
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