La table-ronde des hommes d'affaires de l'Union du fleuve Mano a débuté dimanche à Yamoussoukro. Le conclave doit déboucher sur l'élaboration d'un projet de Protocole à proposer pour adoption aux chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union. En vue de favoriser la promotion du développement économique des pays membres à travers, notamment la création d'un marché unique. Mais aussi, créer une aire commune regorgeant d'importantes ressources avec 40 millions de consommateurs faisant de cette entité d'intégration un espace économique plus porteur que le territoire de chacun des Etats membres. Et aussi pour tout investisseur une opportunité d'élargissement accru de son marché dans la sous région. Selon Raymond Sibailly, Commissaire général, il faut lever les multiples barrières liées à la langue, à la culture juridique, à l'environnement des affaires ainsi qu'au niveau de développement. Mais, il s'agit aussi d'impliquer les entrepreneurs privés dans les prises de décision. Pour lui, le traitement de la crise financière mondiale a fini par montrer que la nécessité du désengagement de l'Etat n'était qu'une solution sur mesure pour les pays pauvres. Elle a, explique M. Sibailly, montré ses limites. Autant revenir au concept de l'économie mixte ou aux entreprises publiques nationales ou régionales. Il juge indispensable que les entrepreneurs de l'Union puissent compter sur l'appui, voire le partenariat des Etats, pour s'engager de façon significative dans les processus d'investissements créateurs d'emplois et de richesses. «Si nous reconnaissons tous qu'aucun développement ne peut se concevoir sans une économie forte, force est aussi d'admettre qu'aucune économie ne peut prospérer sans un secteur privé fort et cela à travers un solide partenariat privé-public » a renchéri Abraham Bouré, secrétaire général de l'Union du Fleuve Mano. Qui dégage les trois conditions indispensables à la réussite du rôle du secteur privé de la sous-région dans la création des richesses. La première condition, explique-t-il, est liée à l'existence préalable d'opportunités d'investissements. La deuxième condition pour que les investissements puissent se faire, c’est l'existence d'un environnement des affaires assaini et de plus en plus débarrassé d'écueils et autres entraves qui découragent les investisseurs potentiels. Enfin, la troisième dépend de la mise en place d'un cadre juridique d'investissement offrant des garanties suffisantes de sécurité aux investisseurs potentiels.
Ousmane Diallo, Correspondant régional
Ousmane Diallo, Correspondant régional