Réduction des effets de la crise financière - Des experts préconisent de nouvelles réformes

Explosion du chômage, effondrement des échanges, réduction du Produit intérieur brut (Pib), fragilisation des populations. Les conséquences de la crise financière déclenchée en 2008 aux Etats-Unis se font sentir sur les économies africaines. La récession gagne toutes les régions. Pour minimiser les conséquences de cette crise, l'Ong “Marcel Zadi Kessy-Management et Développement” (Mzk-Md) a initié le Forum économique africain qui s'est tenu vendredi et samedi, à Abidjan. Des experts économistes, majoritairement nationaux, ont planché sur le thème: « Les entreprises et les économies africaines face à la crise économique financière et mondiale : menaces, opportunités et mesures de sauvegarde. Ce thème a été scindé en quatre sous-thèmes : « Diagnostics des économies africaines face à la crise », « Opportunités pour les économies africaines face à la crise », « Crise et financement des économies africaines » et « La place de la recherche et de l'innovation dans la sortie de crise ». Il ressort que la réforme de la macroéconomie et la diversification des produits d'exportation, la promotion du commerce Sud-Sud et la reforme du système éducatif sont nécessaires pour relancer les économies africaines. Tous les experts se sont accordés sur le fait qu'aucun pays ne peut se développer sans l'aide d'investissement direct de l'étranger. Marcel Zadi Kessy, Pca du groupe Cie-Sodeci et parrain du forum, a révélé que les facteurs déclenchant de la crise sont d'ordre social, financier, moral et institutionnel. Selon lui, la viabilité et la survie des entreprises et des économies des pays africains dépend de la sagesse et la justesse avec laquelle les recommandations de politiques économiques et financières seront exécutées après ce forum. Il a cependant affirmé sa confiance en la capacité de nos Etats à la surmonter. Cette plate-forme d'échanges, qui a pris fin samedi, vise à partager, prévenir et renforcer des synergies internationales et des partenaires pour proposer des solutions favorables à tous les pays du continent africain. Le ministre Roland Zakpa Komenan, conférencier à ce forum, a pour sa part, proposé un partenariat plus renforcé entre le secteur privé et le monde universitaire. Et selon lui, il est primordial que la recherche soit financée, car elle est gage de développement. Ce forum doit interpeler les Africains sur la nécessité de se mettre au travail pour rattraper le retard accusé au plan du développement.

Adélaïde Konin (Stagiaire)