Les autorités vont ériger un nouveau terminal à conteneurs de grande capacité à San Pedro. Objectif, améliorer la compétitivité de la plateforme portuaire.
Le Port autonome de San Pedro (Pasp) constitue une voie «privilégiée» pour l'exportation du cacao. Les autorités portuaires entendent consolider cette position pour mieux alimenter en fèves, les unités de transformation de la région. Les capacités de production de celles-ci sont croissantes. Estimées aujourd'hui à 120.000 tonnes par an, la Direction générale du port s'attend à 235.000 tonnes en 2010. Une projection motivée par l'entrée en production des unités de Safcacao et de Foragri, en plus de Saco et de Sucso. « Les voies d'accès au port de San Pedro vont être améliorées en même temps qu'un nouveau terminal à conteneurs de plus grande capacité va être construit pour consolider la compétitivité de la place portuaire à l'horizon 2012», a annoncé le Directeur général du Pasp, Désiré Dallo, jeudi au cours de la rentrée commerciale de la campagne café cacao 2009-2010. Avant de préciser que le trafic café cacao représente 60% des exportations du Pasp. Selon lui, 150 hectares du domaine portuaire vont être viabilisés dès fin 2010 afin de faciliter l'implantation d'unités de transformation. «La tendance est à la transformation du cacao, à la création de la valeur au niveau national, avant l'exportation», a indiqué M. Dallo. Pour Mme Massandjé Litse-Touré, vice-présidente du Comité de gestion de la filière café cacao (Cgfcc), avec 400.000 tonnes de cacao commercialisés chaque année, le Pasp se positionne comme la nouvelle boucle du cacao du Sud-Ouest. Surtout que pour la campagne 2008-2009, 42% des tonnages exportés ont transité par cette plateforme. Avant de déplorer la contre-performance réalisée la campagne précédente, marquée par une baisse de la production.
Elle a chuté de 1,382 million de tonnes à 1,223 million de tonnes, soit une baisse dans l'ordre de 16%. Les exportations ont régressé de 1,258 millions de tonnes en 2007-2008 à 1,205 million de tonnes en 2008-2009. Ce qui correspond à une baisse de 4,2%. Outre les causes naturelles dues à une pluviométrie modeste, l'on note l'insuffisance des moyens alloués à l'entretien du verger, avec comme corollaire le déficit d'intrants. Vient se greffer à cela, la forte progression parasitaire du fait de la «pourriture brune» et du «swollen shoot». Pour inverser la tendance, le Cgfcc a distribué aux producteurs l'équivalent de 800.000 ha de produits phytosanitaires. La problématique de la régénération du verger a été traitée avec l'appui du Cnra et de l'Anader. Ce qui a permis au comité de mettre à la disposition des paysans en octobre l'équivalent de 20.000 ha de cabosses sélectionnées. Mme Litse est convaincue que si ces actions énergiques n'avaient pas été prises, l'avenir des deux spéculations allait en pâtir. Le préfet de région du Bas-Sassandra, Jacques N'Guessan Abouo, a salué les responsables du Pasp pour la préservation et la consolidation des acquis. Convaincu que ce "pôle de développement durable" aura des retombées sur les populations. Il faut noter que le Pasp a honoré toutes les structures partenaires qui ont réalisé des performances cette année. Le super prix est revenu à Cargill west africa.
Cissé Cheick Ely, Envoyé spécial
Le Port autonome de San Pedro (Pasp) constitue une voie «privilégiée» pour l'exportation du cacao. Les autorités portuaires entendent consolider cette position pour mieux alimenter en fèves, les unités de transformation de la région. Les capacités de production de celles-ci sont croissantes. Estimées aujourd'hui à 120.000 tonnes par an, la Direction générale du port s'attend à 235.000 tonnes en 2010. Une projection motivée par l'entrée en production des unités de Safcacao et de Foragri, en plus de Saco et de Sucso. « Les voies d'accès au port de San Pedro vont être améliorées en même temps qu'un nouveau terminal à conteneurs de plus grande capacité va être construit pour consolider la compétitivité de la place portuaire à l'horizon 2012», a annoncé le Directeur général du Pasp, Désiré Dallo, jeudi au cours de la rentrée commerciale de la campagne café cacao 2009-2010. Avant de préciser que le trafic café cacao représente 60% des exportations du Pasp. Selon lui, 150 hectares du domaine portuaire vont être viabilisés dès fin 2010 afin de faciliter l'implantation d'unités de transformation. «La tendance est à la transformation du cacao, à la création de la valeur au niveau national, avant l'exportation», a indiqué M. Dallo. Pour Mme Massandjé Litse-Touré, vice-présidente du Comité de gestion de la filière café cacao (Cgfcc), avec 400.000 tonnes de cacao commercialisés chaque année, le Pasp se positionne comme la nouvelle boucle du cacao du Sud-Ouest. Surtout que pour la campagne 2008-2009, 42% des tonnages exportés ont transité par cette plateforme. Avant de déplorer la contre-performance réalisée la campagne précédente, marquée par une baisse de la production.
Elle a chuté de 1,382 million de tonnes à 1,223 million de tonnes, soit une baisse dans l'ordre de 16%. Les exportations ont régressé de 1,258 millions de tonnes en 2007-2008 à 1,205 million de tonnes en 2008-2009. Ce qui correspond à une baisse de 4,2%. Outre les causes naturelles dues à une pluviométrie modeste, l'on note l'insuffisance des moyens alloués à l'entretien du verger, avec comme corollaire le déficit d'intrants. Vient se greffer à cela, la forte progression parasitaire du fait de la «pourriture brune» et du «swollen shoot». Pour inverser la tendance, le Cgfcc a distribué aux producteurs l'équivalent de 800.000 ha de produits phytosanitaires. La problématique de la régénération du verger a été traitée avec l'appui du Cnra et de l'Anader. Ce qui a permis au comité de mettre à la disposition des paysans en octobre l'équivalent de 20.000 ha de cabosses sélectionnées. Mme Litse est convaincue que si ces actions énergiques n'avaient pas été prises, l'avenir des deux spéculations allait en pâtir. Le préfet de région du Bas-Sassandra, Jacques N'Guessan Abouo, a salué les responsables du Pasp pour la préservation et la consolidation des acquis. Convaincu que ce "pôle de développement durable" aura des retombées sur les populations. Il faut noter que le Pasp a honoré toutes les structures partenaires qui ont réalisé des performances cette année. Le super prix est revenu à Cargill west africa.
Cissé Cheick Ely, Envoyé spécial