Une première dans la sous-région

L’Institut international de l’imamat en Afrique (3i) qui débute son fonctionnement avec quatre salles de classes et une administration est le premier établissement du genre en Afrique de l’Ouest. Il constitue le pôle théologique de la future université islamique que les imams de Côte d’Ivoire veulent bâtir sur un terrain de 21 ha déjà acquis à Abobo. Le Dr Aroun Konaté, directeur des études, et Diarra Moussa, assistant de direction, nous ont présenté les filières de l’école « 3i » et les conditions pour y accéder. La scolarité a été fixée à 150.000F par an, payable en trois tranches. L’école compte deux compartiments : celui de la formation initiale et celui de la formation continue. Le premier forme des nouveaux imams, des aumôniers musulmans (des imams formés pour des corporations ou des milieux donnés comme l’armée, le milieu carcéral…), les prédicateurs musulmans, les muezzins, les gestionnaires de mosquées, de communautés et d’Ong. C’est un cycle de trois ans qui fonctionne selon le système Licence, Master Doctorat(LMD). Celui qui postule pour la filière de l’imamat doit avoir un bac islamique ou son équivalent (une attestation de niveau par exemple). Le muezzin doit avoir le Bepc de l’enseignement général ou son équivalent.

Les gestionnaires de mosquées doivent être titulaires du Bts, Dut, Deug II de droit ou de sciences économiques et gestion. Pour la filière des imams prédicateurs ou aumôniers, les diplômes requis sont la licence ou ses équivalents. La formation continue concerne les imams qui ont déjà de l’expérience. Après un test d’entrée, ils suivent des cours de perfectionnement en charria (droit islamique) en arabe, en théologie, en français, etc.

Cissé Sindou