Baiser de paix. L’accord politique de ouagadougou a tout de cela. Il a permis aux deux camps qui sont affrontés sur le terrain militaire de se parler et de parvenir à un règlement politique du conflit ivoirien. Chez les signataires, il a fallu faire d’énormes concessions et s’engager à tourner le dos au passé. Restaurer la confiance entres ivoiriens, travailler à une sortie de crise apaisée, relancer le pays après une période qui devrait être désormais une douloureuses parenthèse. Telles semblaient les priorités. Pour les réaliser, haines et désir de vengeance doivent nécessairement être mis au placard. Dans le camp du chef l’état, ce vent n’est pas de saison. Le climat est plutôt aux invectives et aux menaces. Par la voix de son responsable à la communication, Front populaire ivoirien, le parti de Laurent Gbagbo a déroulé ce qu’il pense du patron des Fores nouvelles. Augustin Guéhoun dans le quotidien LE Temps du samedi dernier révèle à Soro Guillaume qu’il n’est que toléré après, dit il, avoir été vaincu militairement politiquement. Le partenaire de paix de Laurent Gbagbo, c’est une autre civilité du chargé de la communication du FPI, un spécialiste donc qui dit avec la manière le fond de la pensée et des intentions de son milieu, ne perd rien à attendre. « L’estocade finale c’est la présidentielle après laquelle vous ne serez plus Premier ministre et ne serez plus protégé par l’immunité due à votre rang » avertit Guéhoun qui annonce la suite, « les banques cassées, les tueries, les viols, et autres crimes vous voudront tôt au tard une belle petite condamnation ». Avant l’heure, le FPI livre le verdict du tribunal du vainqueur. Son tribunal à lui. Un avant gout servi à ceux qui ne croient pas que les baisers de paix des hommes du prince se donnent avec le couteau dans le dos.
D. Al Seni
D. Al Seni