« Des bruits courent que les militants du FPI veulent arracher les cartes d’identité de nos parents lors de leur distributions. Nous n’allons pas nous laisser faire cette fois-ci. » C’est en ces termes que M. Samba Koné, le président du Congrès des Jeunes du Nord (COJEN) a entamé la conférence de presse qu’il a animée samedi dernier à la mairie d’Adjamé. Le président du COJEN a dénoncé l’attitude belliqueuse des partisans du camp présidentiel qui s’organisent en ce moment selon les informations qu’il affirme avoir reçu pour arracher les cartes nationales d’identité des ressortissants du nord. Parce qu’ils seraient des étrangers à leurs yeux. M. Samba Koné a, au cours de cette conférence, annoncé en réponse à cette décision la mise en place d’un dispositif pour sécuriser l’opération de distribution des cartes nationales d’identité. « Nous sommes aujourd’hui ici pour lancer un mouvement : les brigades de dignité. Elles auront pour objectif de sécuriser le processus de distribution des pièces d’identité. Car nous avons des informations qui disent qu’à Duekoué, Daloa, Gagnoa, Tabou, San-Pedro, Adzopé, Alépé, Agboville et même à Abidjan, des jeunes s’organisent pour arracher les cartes d’identité des gens et barrer les pistes pour les empêcher de voter. Nous allons demander à nos camarades de s’organiser et de s’apprêter à regagner les brigades de dignité pour mettre fin à tous ces agissements », a-t-il menacé. Avant de prévenir en ces termes : « Ceux qui ne veulent pas de la paix, nous trouverons sur leur chemin ». Pour la formation de ces brigades, le président du COJEN dit prévoir 10 mille jeunes qui seront repartis dans les différentes zones où les menaces sont réelles. Le président du COJEN dit être convaincu que Laurent Gbagbo et le FPI ne veulent pas des élections. C’est la raison pour laquelle selon lui, le camp présidentiel suscite des grèves tels que celles des greffiers rien que pour retarder le processus. S’agissant de l’incursion du camp présidentiel ces derniers temps au nord, M. Koné a conseillé à Laurent Gbagbo de ne pas rêver. Car selon lui, le nord n’a pas oublié les bombardements de novembre 2004. Il a donc demandé à ses parents du nord de considérer l’argent qui leur est distribuer actuellement par la direction de campagne de Laurent Gbagbo comme un dédommagement de tous les désagréments et préjudices qu’ils ont subis au cours de cette période.
Jean-Claude Coulibaly