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Société Publié le mercredi 23 décembre 2009 | Nord-Sud

Bonoua : Pour une bouteille de gaz , une dame arrache la chair de son beau frère

Mort ordinaire ou mystérieuse ? La question demeure. Pour sa part, la famille du défunt croit à la seconde hypothèse. Elle pointe un doigt accusateur vers dame Ebielé, l’ex-concubine de Gbakré Dago Richard, frère du défunt. Une histoire rocambolesque digne d’un film hollywoodien.

Gbakré Dago Richard, la trentaine, aide soignant dans une clinique à Bonoua dans le département de Grand-Bassam, vit en concubinage avec Ebielé Affoué Edith, 33 ans. De cet amour naît un adorable petit garçon. La bonne ambiance qui règne dans cette maisonnée depuis 9 années va s’assombrir. Les deux concubins se regardent désormais en chiens de faïence. La séparation est inévitable. Ce que supporte difficilement Ebielé qui cherche a revenir vivre avec son ancien amant. Si bien qu’elle ne manque pas d’imagination. Elle invente un cas de maladie pour se rapprocher de son ex. Gbakré Dago Richard ne se laisse pas entraîner dans son jeu. Après plusieurs tentatives infructueuses elle devient nerveuse et décide de se venger. Elle se rend chez Richard et emporte la bouteille de gaz, faisant croire que celle-ci lui appartenait. Gbakré tente en vain de récupérer la bouteille, qu’il avait empruntée à son frère, Roland. Après quelques interventions, elle accepte de lui rendre la bouteille. Et c’est le mardi 1er décembre qu’elle la lui ramène. Le même jour, la tension monte entre Roland, le frère de Richard et dame Ebielé. Il s’en suit une bagarre qui finit dans le sang. Roland s’en sort avec une grande entaille au bras gauche. Sa belle-sœur lui a arraché un morceau de chair avec ses dents. Il est conduit dans une clinique. Des jours passent, Kragba ne guérit pas. Son bras gauche ne cesse de s’enfler. Une plaie apparaît aussi sur son auriculaire. Sa santé se dégrade. Il est conduit d’urgence, le samedi 5 décembre, à l’hôpital général de Bonoua où il décède le même jour. C’est la consternation dans la famille Kragba. Séance tenante, elle pointe du doigt dame Ebiélé. L’incriminée est conduite à la brigade de gendarmerie où elle est gardée à vue. Une enquête est ouverte pour faire la lumière sur cette affaire qui défraie la chronique dans la ville.

Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
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