Son discours a tout à coup viré dans le rouge, le chef a décidé de descendre dans la poubelle pour déverser des tonnes d'immondices sur ses plus farouches adversaires. Or, quand un chef donne dans l'injure gratuite, c'est qu'il a perdu sa sérénité, son self-contrôle. Gbagbo aurait-il le sentiment que les choses lui échappent à mesure qu'approche l'échéance électorale ? Comment comprendre qu'une cérémonie de présentation d'un livre-programme du candidat Gbagbo puisse se transformer en une foire d'injures contre Bédié et Ouattara ?
L'auteur de "Côte d'Ivoire, bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité" n'est en effet pas allé de main morte contre les deux leaders du Rhdp. A l'en croire, la Côte d'Ivoire se trouve là où elle est à cause de ces deux hommes. Puisqu'il proclame haut et fort que "ce sont les co-responsables de nos malheurs".
Contre le président du Rdr, Gbagbo est particulièrement remonté. Attaque frontale, personnelle, sans gant : "Tu n'es rien, tu n'as rien et tu te promènes pour promettre 200 milliards à Dabou", fulmine Gbagbo. C'est comme dans une dispute dans une rue de Yao-Séhi à Yopougon. Gbagbo est convaincu que "Dans la politique de gestion d'un Etat, il n'y a personne qui sait chercher l'argent". Vérité économique ou certitude d'un historien chercheur qui n'a jamais rien trouvé dans sa carrière professionnelle ?
En lieu et place d'un discours apaisant et réconciliant, le Chef de l'Etat invite plutôt ses lieutenants à l'affrontement, à la violence. "De quoi avez-vous peur ? On a tout le monde. Affi, Malick, je vous mets en mission. Allez, allez porter le fer contre le fer, répondez point par point à ceux qui racontent des histoires contre nous. Si des gens vous attaquent, répondez et continuez votre chemin".
Le chef a donc planté le décor, il demande à ses hommes de se libérer, de ne rien craindre parce qu'ils ont tout le monde avec eux. Mais qui se cache derrière ce "tout le monde" dont parle Gbagbo ? L'armée assurément, le pouvoir de la force de la répression. Au nom de quel idéal politique un chef d'Etat peut-il s'autoriser à parler ainsi, à donner de tels ordres ?
Les adversaires sont identifiés. Bédié et Ouattara "Ce sont les deux qui font la guerre contre l'enfant du peuple. Mais l'enfant du peuple est là". Des clichés dangereux pour la cohésion nationale. Et le drame, c'est le chef qui les développe.
Akwaba Saint Clair
L'auteur de "Côte d'Ivoire, bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité" n'est en effet pas allé de main morte contre les deux leaders du Rhdp. A l'en croire, la Côte d'Ivoire se trouve là où elle est à cause de ces deux hommes. Puisqu'il proclame haut et fort que "ce sont les co-responsables de nos malheurs".
Contre le président du Rdr, Gbagbo est particulièrement remonté. Attaque frontale, personnelle, sans gant : "Tu n'es rien, tu n'as rien et tu te promènes pour promettre 200 milliards à Dabou", fulmine Gbagbo. C'est comme dans une dispute dans une rue de Yao-Séhi à Yopougon. Gbagbo est convaincu que "Dans la politique de gestion d'un Etat, il n'y a personne qui sait chercher l'argent". Vérité économique ou certitude d'un historien chercheur qui n'a jamais rien trouvé dans sa carrière professionnelle ?
En lieu et place d'un discours apaisant et réconciliant, le Chef de l'Etat invite plutôt ses lieutenants à l'affrontement, à la violence. "De quoi avez-vous peur ? On a tout le monde. Affi, Malick, je vous mets en mission. Allez, allez porter le fer contre le fer, répondez point par point à ceux qui racontent des histoires contre nous. Si des gens vous attaquent, répondez et continuez votre chemin".
Le chef a donc planté le décor, il demande à ses hommes de se libérer, de ne rien craindre parce qu'ils ont tout le monde avec eux. Mais qui se cache derrière ce "tout le monde" dont parle Gbagbo ? L'armée assurément, le pouvoir de la force de la répression. Au nom de quel idéal politique un chef d'Etat peut-il s'autoriser à parler ainsi, à donner de tels ordres ?
Les adversaires sont identifiés. Bédié et Ouattara "Ce sont les deux qui font la guerre contre l'enfant du peuple. Mais l'enfant du peuple est là". Des clichés dangereux pour la cohésion nationale. Et le drame, c'est le chef qui les développe.
Akwaba Saint Clair